Un Français dans une équipe française ? Abiteboul admet s'être trompé
Pour la première fois depuis 2009, un pilote français est titulaire au sein de l'écurie officielle Renault avec Esteban Ocon. Quelques mois après l'arrivée du Normand, Cyril Abiteboul reconnaît "ne pas toujours eu la bonne réponse" sur le sujet.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Romain Grosjean est le seul pilote français a avoir couru en Grand Prix sous les couleurs de Renault depuis 2002, date du premier retour du Losange en discipline reine. La question de disposer dans ses rangs d'un pilote tricolore s'est toujours posée, que ce soit à l'époque de Flavio Briatore ou celle de Cyril Abiteboul. L'actuel directeur général de l'équipe a d'ailleurs reconnu n'avoir pas toujours eu "la bonne réponse" sur une alliance 100% française, maintenant qu'il a vécu l'entrée en scène d'Esteban Ocon à Enstone et Viry-Châtillon.
"Écoutez, moi je n’ai pas forcément eu toujours la bonne réponse sur le sujet", a-t-il déclaré pour Canal+. "Je me suis rendu compte, le jour où il est venu à Viry en tant que pilote titulaire – c’était en décembre, il n’avait pas encore roulé –, qu'il y avait déjà une sorte d’aura qui s’en dégageait. Je pense qu’en élément de fédération de l’équipe autour de lui, avec près de 40% de nos forces qui sont françaises, ça apporte quelque chose de plus."
Un élément fédérateur mais aussi une pression supplémentaire. "C’est une pression de plus de la part des observateurs français, des fans, des journalistes français. Maintenant, je pense qu’on y est prêts ; de toute façon après la pression que nous nous sommes mis avec Daniel [Ricciardo], on est prêts à tout. [Ocon] a atteint la bonne maturité, on a atteint la bonne maturité et j’espère que c’est une aventure qui pourra durer. On a deux ans, on a des options derrière. Pour l’instant, faisons déjà bien la première année."
Ocon, "une force tranquille"
Quand il a été demandé à Abiteboul s'il sentait Ocon impatient, après un an et demi sans course (et plus encore depuis cet interview puisque la saison aurait dû débuter à la mi-mars), il a répondu : "Impatient, je ne sais pas si c’est le mot numéro 1. Très concentré, très affirmé, très en confiance, précis et puis il ne cherche pas à brûler les étapes. On voit une espèce de force tranquille qui se met en œuvre. On voit une équipe qui se met en place autour de lui, notamment sa relation avec son ingénieur Mark Slade, qui est quelqu’un qui a sacrément de la bouteille."
"Et puis, à la radio, c’était un peu calme le premier jour [des essais hivernaux], et puis c’était de plus en plus [actif]... En tout cas, sur les acquisitions [de données], on ne pouvait absolument rien voir de la moindre hésitation, c’est très propre, pas la moindre incursion dehors. Vraiment absolument rien à dire jusque-là, mais encore une fois c’est la période facile."
Quant à la dynamique entre Ocon et Ricciardo, qui apparaît pour le moment être au beau fixe. "J’ai senti des choses très saines. Les deux restaient dans leur caractère, dans leur personnage. Je pense qu’on peut avoir assez rapidement des gens qui cherchent à jouer un rôle en réaction à une mise en situation, avant même que la course commence, et là je n’ai pas vu ça. J’ai vu des gens qui sont droits dans leurs bottes, qui sont bien avec ce qu’ils sont, qui ils sont, et pour moi c’est le premier élément d’un travail, d’une collaboration intelligente, même si encore une fois la pression de la course va venir bouleverser un peu tout ça."
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments