Palmer saura à Melbourne s'il est rouillé

Sacré Champion de GP2 en 2014, Palmer n'avait pas trouvé de volant de titulaire et s'était donc restreint à un poste de pilote de réserve chez Lotus. C'était une décision judicieuse, puisqu'il a pu participer à une séance d'essais hivernaux et à 13 séances d'essais libres au volant de la Lotus E23.

Ainsi, lorsque Romain Grosjean a annoncé son départ chez Haas, Palmer était en première ligne pour s'emparer de son baquet et est parvenu à convaincre l'écurie de lui faire confiance.

"À Austin, quand l'accord a été officialisé, j'avais vraiment du mal à m'en rendre compte," confie Palmer à Autosport. "Même si je ne cours pas en ce moment, je commence à m'en rendre compte, parce que l'absence de courses en ce moment signifie que le prochain Grand Prix, je vais le disputer, ce qui est très enthousiasmant."

Un an sans courir, un handicap?

Faire ses débuts en Formule 1 après un an sans compétition peut être un exercice délicat. En 2007, il avait fallu quelques courses à Heikki Kovalainen pour reprendre le pli malgré des milliers de kilomètres parcourus au volant de la R26 l'année précédente. En revanche, Valtteri Bottas s'était bien acquitté de cette tâche pour ses débuts chez Williams en 2013.

Palmer, quant à lui, ne s'inquiète pas, estimant que c'est comme le vélo : ça ne s'oublie pas! Le pilote Renault s'estime même plus fort après son année dans le rôle de pilote de réserve.

"Bien que j'aie passé un an sans faire de courses, je pense qu'en termes de compétences de course et de stratégie, soit on les a, soit on ne les a pas," commente Palmer. "Je verrai à Melbourne, au moment de l'extinction des feux, si je me sens un peu rouillé tout d'un coup. Pourvu que non!"

"La course, on est né avec, et la stratégie, je me suis vraiment impliqué dedans en 2015. C'est très utile parce que j'ai tout écouté, et j'ai même parfois participé aux décisions. C'était bien de voir les choses du point de vue d'un ingénieur."

"Quand on est au volant, on ne comprend pas ce que traversent tous ceux qui sont sur le muret des stands, leur douleur. Donc une année de gens qui parlent aux pilotes titulaires et qui parlent d'eux, c'était très intéressant."

Travailler pour réussir

Palmer reste toutefois bien conscient que c'est un véritable défi qui l'attend pour ses débuts dans la catégorie reine du sport automobile.

"Il me reste des choses à apprendre. Je serai rookie, je n'ai jamais pris le départ ou couvert une distance de course de F1, donc je vais passer beaucoup de temps à l'usine, sur le simulateur ou à passer des données en revue."

"Cela va vraiment être intense. C'est la différence la F1 et le GP2, c'est l'intensité du travail et la quantité de différents ingénieurs, ainsi que l'attention portée aux détails," conclut l'Anglais.