Pérez - "On prie pour un Safety Car" tellement Singapour est dur
La Formule 1 contemporaine a ceci d'éloigné avec celle des années 2000 qu'elle n'offre pas le même type de défi.
Photo de: XPB Images
Moins physique car les contraintes sont moindres, il est toutefois bien plus mental, la concentration sur le pilotage devant s'accorder avec l'attention que demande l'utilisation des différentes possibilités offertes par le volant notamment.
Singapour fait figure dans ce domaine de véritable épreuve de force réunissant les deux exigences. Dans un écrin si prestigieux et somptueux, c'est en quelque sorte une course "à l'ancienne" qui s'y déroule dans des conditions de chaleur et d'humidité qui font presque oublier qu'elle se déroule de nuit.
Et ce d'autant plus que parcourir 61 fois les 23 virages du circuit de la Cité-État n'est pas une mince affaire. En huit éditions, aucune ne s'est achevée en moins d'une heure et 56 minutes, frôlant régulièrement la limite des deux heures de course réglementaire.
Les pilotes transpirent énormément dans un environnement où le vent n'est pas très présent du fait de la configuration de la piste, au cœur de la ville. Le taux d'humidité avoisine parfois les 90% et, dans des baquets et des combinaisons déjà surchauffés, ce sont trois litres de sueur voire plus que chaque concurrent peut perdre.
Présent en conférence de presse à la veille des premiers tours de roues sur le tracé de Marina Bay, Sergio Pérez a même déclaré que voir la voiture de sécurité entrer en piste était un soulagement lors des courses.
"Je ne ressens pas du tout la chaleur, c'est une course normale !", a-t-il plaisanté avant de poursuivre : "C'est une course très dure. On prie pour un Safety Car, car c'est très dur de finir la course mentalement. Si on fait une erreur, on percute le mur et c'est une crevaison ou autre chose. C'est la course la plus exigeante de toutes."
Préparation physique
Un défi qui peut facilement tourner au calvaire si un problème avec le système d'hydratation se pose. Récemment, plusieurs pilotes ont été victimes de déshydratation en raison de l'impossibilité de boire ou de la chaleur de la boisson embarquée. Plusieurs ont frisé le malaise. En 2014, sur le podium, Sebastian Vettel était notamment victime de crampes d'estomac.
"C'est sûr que c'est la course la plus dure que l'année", confirme pour sa part Marcus Ericsson. "C'est similaire à la Malaisie en termes de chaleur et d'humidité, mais en plus, c'est en ville. J'aime ça, il faut être au top de sa forme physique. J'y prends beaucoup de plaisir."
Daniel Ricciardo ne peut qu'acquiescer : "Quand on est un athlète de haut niveau, c'est la plus dure. [...] Il n'y a pas d'air, que de la chaleur, alors qu'en Malaisie, on a une petite brise. Si on vient ici mal préparé, on ne peut pas obtenir un bon résultat par chance."
En effet, la préparation pour l'épreuve singapourienne est spécifique et répond à la fois à l'exigence de conserver le maximum de force et de lucidité malgré la perte d'une partie conséquente de sa masse mais aussi à celle d'être performant et régulier.
À ce petit jeu, les mieux préparés peuvent avoir un avantage notamment en fin d'épreuve et créer la surprise. "Passer tous les virages à la perfection est un défi. La course est pleine de surprises, et pourquoi pas des points ce week-end ?", se demande pour sa part Felipe Nasr.
Présentation vidéo du GP de Singapour
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