Pérez - "Très frustrant de ne pas avoir une auto compétitive"

Les courses à venir s'annoncent difficiles pour Force India. La résurgence de Sauber et les progrès de McLaren en rythme pur laissent l'équipe de Sergio Perez et Nico Hulkenberg tutoyer le fond du plateau, après une arrivée tardive de la nouvelle auto cette année.

Les liquidités du team se font de plus en plus rares également. L'an dernier, le team avait disposé d'une auto bien née en début de saison, permettant de réaliser une importante moisson de points, notamment grâce à la bonne exploitation de l'unité de puissance Mercedes-Benz. A partir de l'été, les choses étaient devenues plus difficiles, le développement à l'usine ne suivant clairement pas le rythme de la concurrence.

Cette année, difficile pour les pilotes de se montrer très optimistes : les problèmes de finances sont toujours là, mais Force India ne dispose pas d'une auto capable d'aller engranger les points en premier tiers de saison. Une situation avec laquelle doit composer le duo de pilotes, qui fait contre mauvaise figure bon cœur.

"Je pense que pour le moment, nous devons être optimistes ; nous connaissons notre déficit en termes de rythme; il est très similaire à celui de l'Australie et de la Malaisie", explique Sergio Pérez lors d'un point presse chinois auquel assistait Motorsport.com. "Ici, comme c'est similaire, nous devons être là pour saisir une opportunité qui peut s'offrir à nous. Je pense qu'en termes de rythme, ce sera très difficile de rentrer dans les points, mais je vais faire de mon mieux". 

McLaren revient au galop

Après avoir débuté la saison devant McLaren Honda, Force India doit désormais surveiller ses rétroviseurs. Les progrès réalisés par la nouvelle association avec le package 2015 seront encore importants, estime Pérez, qui s'attend même avec un certain fatalisme à voir les troupes de Woking très vite passer devant sa propre équipe.

"C'est en gros le même écart [en Chine, par rapport à McLaren] ; nous avons amené quelques petites choses sur l'auto. On en apprend un peu plus de l'auto tous les weekends. Nous avons amené des pièces mécaniques et aérodynamiques; ça peut nous faire monter et nous permettre de nous battre pour les points.

Mais je ne sais pas vraiment. La différence principale actuellement avec McLaren concerne toujours le moteur. Je pense qu'ils peuvent progresser très rapidement sur ce point, mais il est très difficile de savoir ça: je crois qu'ils ont réalisé une très bonne progression par rapport à là où ils se trouvaient à Melbourne, mais pour nous, ça ne change pas vraiment grand-chose". 

Manque d'appui au freinage

La Chine ne proposera pas le type de chaleur rencontré en Malaisie, et la fraicheur de Shanghai pourrait permettre à Force India de mieux contrôler la dégradation des enveloppes pneumatiques. Néanmoins, les tracés disposent de caractéristiques similaires, qui ne laissent pas espérer un grand bond en avant à Force India ce weekend.

"Ça reste un circuit assez étroit, avec  beaucoup de vitesses élevées et pas mal d'appui ; je ne pense pas que ça fera une grande différence pour nous", commente Pérez.

"Notre principal problème est un manque d'appui au freinage et ça change vraiment de circuit en circuit"

"Pour être franc, je ne m'attends pas à une grande différence par rapport à là où nous nous trouvions en Malaisie. Pour nous, pilotes, ça ne change rien : il faut se donner à 100% et essayer d'être là. Peu importe ce que l'on a pour tenter d'entrer dans les points avec le package que l'on a, avant que celui qui arrivera et avec lequel l'on pourra jouer les points à la régulière se soit là".

"Pour le moment, en rythme pur, ça semble difficile. Nous sommes assez loin des équipes qui nous devancent. Nous avons besoin de faire un grand pas en avant. C'est très frustrant de ne pas avoir une auto compétitive avec laquelle vous ne pouvez pas jouer les points sur la base du rythme pur. C'est vraiment dur. Mais comme dit, ça ne change rien pour nous, pilotes. Nous sommes dans une position dans laquelle il est très facile de faire des erreurs, de perdre l'auto, notamment à cause de la dégradation. Je pense que nous allons connaitre des courses difficiles à compter de maintenant, mais c'est comme ça". 

Vidéo : Inside GP, votre présentation du GP de Chine !