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Bilan technique - Les évolutions de la Sauber C36

Retour sur les évolutions techniques apportées à la Sauber C36 grâce aux photos de Giorgio Piola, Sutton Images et LAT images.

Matt Somerfield 3 janv. 2018, 12:01

Upd: 3 janv. 2018, 09:25

Les analyses techniques F1 de Giorgio Piola

Éminent expert technique de Formule 1, Giorgio Piola suit les Grands Prix depuis les années 1960. Sur Motorsport.com, ses analyses et illustrations se penchent sur toutes les nouveautés aperçues en F1 au fil des Grands Prix.

La C36 apparaît avec cet échappement placé assez haut et un monkey seat en forme de ‘C’ afin de mieux former le jet de gaz.

Déjà des premières modifications ont été testées lors des essais de Barcelone avec l’ajout d’une pré-dérive latérale (flèche bleue) et un nouveau rebord inférieur (flèche blanche) tandis que la forme de la dérive était optimisée. Le conditionneur de flux d’air est détaché du plancher (flèche jaune) et se trouve à côté du rebord du ponton.

Le plancher de la C36 possède une arête verticale inversée en amont de celle aux formes conventionnelles placée juste devant le pneu arrière.

Modification apportée au cockpit avec l’ajout de cette ailette (flèche rouge), appelée "canard" en termes aérodynamiques, destinée à améliorer l’écoulement de l’air vers l’ouverture des pontons et ainsi optimiser le rendement des radiateurs.

Vue détaillée de l'aileron arrière de la Sauber C36

La C36 est ici équipée de son aileron arrière à fort appui aérodynamique et de son capot moteur à aileron de requin.

Pour Bahreïn, des échancrures ont été découpées dans la carrosserie afin de mieux refroidir l’unité de puissance et ses accessoires.

Dans le but d’améliorer le rendement du T-wing, Sauber a doublé ses ailettes en Russie.

En Espagne, Pascal Wehrlein a fait l’essai de deux ailerons avant différents. Remarquez que les extrémités des volets sont soit incurvées vers le bas, soit tout simplement coupées. De plus, on note que sur l’aileron du bas, le volet supérieur possède une encoche.

Pour le circuit urbain de Monaco, le flanc de la monoplace a été revu avec de nouveaux conditionneurs latéraux (flèches rouges), un prolongement de fond plat allongé (flèche verte), une échancrure longitudinale du fond plat (flèche jaune), une double volute complètement détachée (flèche blanche) et enfin une longue volute latérale (flèche violette).

Échancrures du plancher de la Sauber C36

Autre vue, de haut, de la volute latérale du fond plat avec des perforations ajoutées au rebord du fond plat pour des raisons de conformité (indiquées par la flèche jaune).

Plancher de la Sauber C36, et ses éléments aérodynamiques

Toujours pour le Grand Prix de Monaco, on note des modifications apportées au fond plat juste devant les pneus arrière, dont ces ailettes incurvées (flèche blanche) et des échancrures additionnelles (flèche rouge).

Sauber C36 : vue détaillée de l'aileron arrière

Vue des ailettes fixées au bas de la dérive le l’aileron arrière et au diffuseur, semblables à celles de la Ferrari SF70H, et qui seront utilisées par Sauber jusqu’à la fin de la saison.

De la peinture de visualisation des flux a été vaporisée sur les ailettes des écopes de freins arrière et sur les mini-dérives du diffuseur afin de constater leur rendement.

Sauber C36 : vue détaillée de l'aérodynamique

Autre vue de la double volute ajoutée à l’extension du fond plat.

Sauber C36 : vue détaillée de l'aileron avant

Belle image montrant le dessous de l’aileron avant et ses trois arêtes verticales destinées à mieux guider les flux d’air.

Les tambours de freins avant de la C36 sont perforés afin d’évacuer une partie de la chaleur générée par des disques. Notez la présence de pièces en polystyrène sur la cloison verticale lors des essais libres. Elles servent à déterminer jusqu’où la cloison peut être rapprochée du pneu sans y toucher.

L’aileron avant destiné à la course de Bakou avec ses extrémités de volets coupées à angle droit et relevées, un peu comme le fait Red Bull sur sa RB13.

Vue des composantes d’un frein avant sans son tambour. On note les différents canaux de circulation d’air destinés à contrôler la température et tenter de contrer les effets négatifs de la déformation et de la rotation des pneus.

Avec le retour sur un circuit à fort appui en Hongrie, la Sauber a eu droit à de nouvelles dérives latérales dotées de fentes verticales.

La forme des pontons a aussi été modifiée avec une section avant rabotée.

Lors des essais qui ont suivi le Grand Prix de Hongrie, la Sauber fut munie de ce treillis de tubes de Pitot afin de mieux comprendre l’influence du sillage des pneus sur le rendement de l’aileron arrière et du diffuseur.

La zone du fond plat située devant les pneus arrière est étudiée dans ses moindres détails. Une série d’échancrures et d’arêtes est destinée à mieux guider les flux d’air autour des énormes pneus et à réduire les effets néfastes de la dispersion d’air provenant de la déformation des pneus. Notez aussi l’ajout d’un petit flap incurvé juste devant le pneu, semblable à celui utilisé par McLaren.

Afin de réduire la traînée sur le circuit ultra rapide de Monza, l’aileron avant de la Sauber ne disposait que d’un seul volet supérieur.

Vue du flanc de la C36. Notez la double volute fixée à l’extension du fond plat et la longue volute insérée au rebord du fond plat.

Le circuit urbain de Singapour exige un fort appui. Ainsi, la C36 était dotée d’un aileron arrière assez profond et de dérives latérales à six persiennes afin de réduire la traînée. On note aussi un T-wing inférieur au rebord de la carrosserie, et un autre, fixé plus haut et doté de deux éléments fendus sur toute la longueur.

Deux ailerons avant sont destinés à la Sauber de Pascal Wehrlein. Notez les extrémités des volets supérieurs, coupés à angle droit.

Le capot moteur de la C36 a eu droit à un aileron de requin jusqu’à ce que les ingénieurs décident de le retirer, car il ne procurait pas les gains espérés. En fin de saison, les voitures ont été dotées d'un capot aux formes plus conventionnelles.

Cette image montre des similitudes entre le diffuseur de la Sauber C36 et celui de la Ferrari SF70H. Les deux présentent une série d’ailettes superposées destinées à créer un gradient de pression qui améliore le rendement de la section externe du diffuseur.

Le rétroviseur de la Sauber possède ce renflement dans lequel est fixée une caméra thermique qui surveille la température du pneu avant.

Marcus Ericsson, Sauber C36 avec des capteurs aérodynamiques sur l'aileron arrière

Marcus Ericsson aux commandes d’un C36 munie d’un impressionnant treillis de capteurs destinés à comprendre les effets aérodynamiques nocifs qui seront créés par la présence du Halo la saison prochaine.

Ce treillis de tubes de Pitot fixé derrière le pneu avant gauche est destiné à comprendre les perturbations générées par le sillage et la rotation du pneu.