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Analyse

Pirelli : Comment mener le développement avec le plafond budgétaire ?

En voyant Mercedes décider de renoncer à un test de développement des pneumatiques 2022 18 pouces pour piste humide au Paul Ricard en raison du plafond budgétaire à ne pas dépasser, Pirelli est en droit de s'inquiéter des possibilités de développement de ses enveloppes ces prochaines années, alors que les règles financières vont devenir de plus en plus serrées et que les équipes devront compter chaque centime…et possiblement renoncer à ces tests.

Sebastian Vettel, Ferrari SF1000

Photo de: Charles Coates / Motorsport Images

Le test des prochains jours, sur le tracé du Paul Ricard, est important pour Pirelli, car il s'agit de l'une des trois seules séances consacrées aux essais sur piste avec des pneus 2022 pluie et intermédiaires. Ceux-ci doivent se dérouler sur une piste artificiellement détrempée. Le premier a déjà au lieu avec Ferrari à Jerez, en février. Le troisième est prévu avec Alpine à Magny-Cours, en septembre.

Ferrari dispose désormais des jours initialement alloués à Mercedes et aura donc à terme été responsable des deux tiers de tous les essais des pneus pluie 2022 de Pirelli. Il sera bien entendu intéressant de voir si ces connaissances supplémentaires s'avéreront avantageuses en cas de pluie la saison prochaine.

Le manufacturier pneumatique italien prévoit par ailleurs de mener un programme important d'essais de développement l'année prochaine, afin d'affiner ses pneus 18 pouces en vue de leur deuxième saison de mise en compétition, en 2023. Mais même si Ferrari a pris le relais, le récent événement sous forme de retrait de Mercedes pour des raisons financières de ce test auquel l'équipe allemande devait initialement participer, peut provoquer l'inquiétude du fournisseur unique.

Comme l'explique Motorsport.com dans ce dossier dédié aux tenants et aboutissants des limites budgétaires déjà entrées en application cette année, les journées d'essais hivernaux sont déjà comptabilisées dans le kilométrage maximal de 5000 km pouvant être réalisé par les unités de puissance en tests sans pénalité financière. Ainsi, avec de telles restrictions en place, les équipes de F1, qui roulent déjà beaucoup sur ces tests hivernaux, n'ont presque plus la possibilité de faire rouler leurs autos en cours de saison sur des journées de tournage promotionnels ou d'aide au développement des pneus Pirelli. Les équipes de pointe, en particulier, dont les ressources plafonnent déjà avec la limite de dépenses pouvant être engagées au cours d'une saison, pourraient bel et bien avoir à renoncer totalement à leur participation au programme de développement du fournisseur italien, au grand dam de celui-ci, qui a besoin de données représentatives, et provenant notamment des top teams.

"Je ne suis pas au courant des détails sur la façon dont fonctionne le plafond budgétaire", déclare Mario Isola, le patron de Pirelli F1. "Et évidemment, je n'étais pas au courant de ce problème potentiel. Alors, quand Mercedes est venu me dire que nous pourrions avoir un problème avec les essais pneumatiques, ce fut un peu une surprise... Évidemment, j'en discute avec la FIA, parce que si c'est un problème cette année, ce sera probablement aussi un problème l'année prochaine, et il nous faut trouver une solution."

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Il est prévu que les tests pneumatiques soient réalisés l'an prochain avec des monoplaces utilisées en week-end de course et non plus des "mules" spécialement dédiées aux tests, ce qui génère par ailleurs une nécessité d'éclaircissement supplémentaire pour Pirelli. Isola affirme qu'en tant que partenaire de la discipline, Pirelli demeure quoi qu'il en soit toujours flexible. La firme italienne n'a ainsi pas vu le changement de plan de Mercedes pour le Paul Ricard comme un trop grand problème dans l'immédiat, dès lors qu'une autre équipe - Ferrari - est venue se proposer pour effectuer le roulage.

"Cette année, comme chaque année, nous avons élaboré un plan avec une rotation et offert le test à toutes les équipes", fait-il remarquer. "Toutes, sauf Williams, ont décidé de participer avec une voiture mulet. Donc il y avait un plan déjà convenu avec tout le monde. Maintenant, avec cette décision de Mercedes, nous avons heureusement trouvé une disponibilité de Ferrari pour ce test sur le mouillé. Nous pouvons donc continuer notre plan de développement de la manière dont il a été prévu depuis le début de la saison."

"Nous sommes toujours prêts et devons être réactifs, mais le plafond budgétaire est quelque chose de nouveau. En raison de la pandémie et des changements de calendrier, nous sommes déjà, je dirais, prêts à réagir à une situation similaire. Néanmoins, cette situation liée au plafond budgétaire a été un peu une surprise pour moi."

La manière la plus simple d'éviter l'absentéisme de dernière minute d'une équipe inscrite à un test pneumatique pour des raisons financières serait sans doute de permettre au plateau de pouvoir comptabiliser les dépenses relatives à ces tests d'une manière différente. Selon les règles 2021, une équipe participant à des tests pneumatiques pour Pirelli peut déduire 200'000$ par jour passé en tests de son budget soumis au plafond. Pas suffisant pour les teams, qui engagent plus de dépenses que cela, et qui ont besoin que ces journées n'impactent aucunement leur plafond budgétaire.

Attention au monopole des tests par une ou deux équipes

Par ailleurs, le fait de voir une seule équipe "monopoliser" les tests de développement pneumatiques comme le fera Ferrari en 2021, et décider d'engager ses ressources dans ce programme est peu souhaitable du point de vue de l'équité sportive, même si cela est le résultat d'un refus de participation d'autres équipes.

"Les essais de pneumatiques pour Pirelli doivent être neutres pour les équipes", estime Isola, qui se rallie du côté des teams. "Les équipes se concentrent sur les restrictions dues au plafond budgétaire, elles travaillent autour de cela. Mais les essais de pneus Pirelli ne devraient pas faire partie de cette équation. Je ne dis pas qu'il est facile d'établir une règle à ce sujet, mais nous devons discuter de cette question. Il n'y a pas de solution facile, mais je suis sûr que nous en trouverons une en travaillant ensemble, parce que c'est assez... non, pas étrange, mais cela n'a pas beaucoup de sens de devoir se retirer de tests si vous décidez de les faire."

L'une des conséquences pourrait être qu'une ou quelques équipes s'accaparent la majorité des journées de roulage Pirelli et que d'autres en demeurent totalement éloignées.

"Toutes les équipes sont disponibles pour les essais. Nous avons mis en place un système qui est étudié pour minimiser l'impact sur les équipes qui ne font pas de tests au niveau des informations qu'elles obtiennent", détaille Isola. "Le système fonctionne donc bien ; ce système que nous avons convenu il y a quelques années fonctionne bien. Nous avons un certain nombre de jours et une rotation. Et maintenant, s'il y a cette implication sur le plafond des coûts, nous devons trouver une solution. C'est un monde dynamique. Chaque jour, il y a quelque chose de nouveau et nous allons aussi trouver la solution à cela, c'est sûr."

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