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Les pneus hypertendres, "comme piloter sous la pluie"

Les gommes hypertendres apportées par Pirelli pour le Grand Prix du Mexique représentent décidément un véritable casse-tête pour les concurrents.

Romain Grosjean, Haas F1 Team

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Outre la hiérarchie inhabituelle constatée lors des essais libres du Grand Prix du Mexique, avec Red Bull qui caracole en tête et Renault qui répond présent aux avant-postes, le principal enseignement de cette journée du vendredi est l'incertitude qui règne autour de la gestion des pneumatiques.

Sur leurs 13 trains de pneus pour l'ensemble du week-end, tous les concurrents ont sélectionné huit à dix sets d'hypertendres, le composé le plus tendre de la gamme Pirelli, qui s'est avéré particulièrement délicat à exploiter lors de ces essais.

Les gommes à bandes roses sont en effet marqués par une usure quasi instantanée ainsi que par un graining non négligeable qui donne des sensations fortes aux pilotes – mais sans doute pas celles qu'ils souhaiteraient. La perte d'adhérence est telle que les hypertendres sont similaires, selon à qui l'on pose la question, à "des pneus pluie sur le sec", à "piloter sous la pluie" ou à "une voiture de rallye" !

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"Les pneus étaient très difficiles", déclare Kevin Magnussen. "Je n'ai pas fait de tour [rapide] en hypertendres avant le dernier tour du relais, et à ce stade, je ne pouvais plus aller plus vite. Nous ne sommes pas derniers, mais nous ne sommes certainement pas aussi compétitifs que nous voulons l'être."

"Avec peu de carburant, c'est une chose, mais avec beaucoup de carburant, c'est une tout autre histoire. On fait juste des tours de circuit en essayant de rester sur la piste. On ne fait pas la course, on essaie de finir le tour plutôt que d'aller vite parce qu'on n'a aucune adhérence. Autant rouler avec des pneus pluie sur le sec. Je ne sais pas pourquoi c'est si mauvais sur ce circuit, mais c'est sans aucun doute un gros problème."

Kevin Magnussen, Haas F1 Team VF-18
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-18

"Je crois qu'il pleuvait à un moment !" plaisante son coéquipier Romain Grosjean. "C'était très, très compliqué. Sur un tour de qualif, c'est toujours un bon pneu, mais dès qu'on veut faire un long relais, on fait trois tours, puis c'est comme piloter sous la pluie."

En Essais Libres 2, c'est Brendon Hartley qui a effectué le plus grand nombre de tours avec un même train d'hypertendres, 21, mais à la fin de ce relais, il tournait régulièrement en 1'27 ou en 1'28 – à comparer à son meilleur chrono de 1'18"061. Le verdict est similaire de l'autre côté du garage, Pierre Gasly ayant fait 18 tours avec deux sets de gommes à bandes roses, avec des chronos avoisinant également les 1'27 ou 1'28 dans les deux cas.

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"J'avais plus l'impression de piloter une voiture de rallye qu'une F1 ! Vu le rythme de mon premier tour, je ne suis même pas sûr que les pneus aient duré plus longtemps que les deux premiers secteurs !" s'exclame Gasly, qui a signé un premier chrono de 1'19"632 en EL2, n'ayant quasiment pas roulé en EL1.

"Franchement, c'est difficile à dire, parce que même au premier tour, on est à six secondes [des chronos de qualifs], on arrive à tourner dans la même seconde lors des trois tours suivants, et après, on perd une seconde au tour. On perd l'arrière, on perd l'avant. Après quelques tours, on n'a plus l'impression de piloter une F1."

Brendon Hartley, Toro Rosso STR13
Pierre Gasly, Scuderia Toro Rosso STR13

Pirelli s'attend à des stratégies à un arrêt

Chez Pirelli, on préfère cependant minimiser la gravité de la situation. Directeur de la compétition pour le manufacturier transalpin, Mario Isola juge le graining non négligeable observé ce vendredi similaire à celui qui était déjà présent l'an passé et y voit la conséquence logique d'une piste verte et de bolides chargés en carburant.

"Nous savions à l'avance que venir ici avec l'hypertendre était un choix agressif", ajoute Isola. "Nous sommes deux crans plus tendres que l'an dernier. Il faut comparer le supertendre d'aujourd'hui à l'ultratendre de l'an dernier."

Pourtant, l'Italien s'attend à ce qu'une stratégie à un arrêt soit l'option préférentielle des concurrents, quitte à engendrer une gestion extrême des gommes.

"Si l'on se qualifie en hypertendre et qu'on commence à avoir du graining en course, j'imagine forcément un premier relais très court, et probablement deux arrêts", analyse Isola. "Si l'on change l'hypertendre après sept ou huit tours, il faut faire un relais de 63 ou 64 tours avec le supertendre, c'est un très long relais."

"Je ne suis pas sûr que ce soit la même situation si l'on utilise l'ultratendre et le supertendre, mais je suis sûr qu'avec une perte de temps au stand parmi les plus élevées au calendrier, ils vont essayer de prévoir une stratégie à un arrêt. On perd plus de 20 secondes avec un arrêt supplémentaire, et c'est difficile de récupérer ce temps en piste."

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