Portimão et le Mugello, exemples pour les autres pistes ?
Daniel Ricciardo et Carlos Sainz ont des idées bien précises pour améliorer les circuits de Formule 1.
Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20
Zak Mauger / Motorsport Images
L'an passé, le Grand Prix du Portugal de Formule 1 a été le théâtre d'un festival de dépassements. C'était la première fois que la catégorie reine du sport automobile courait sur le Circuit de l'Algarve, près de Portimão, piste qui a fait l'unanimité parmi les pilotes. Bien sûr, une grande partie des manœuvres a eu lieu dans la ligne droite des stands, longue de près d'un kilomètre et précédée par la rapide courbe de Galp.
"Le dernier virage est relativement rapide et on peut prendre l'aspiration bien plus tôt", analyse Ricciardo. "Quand on regarde Barcelone, où on accélère depuis une chicane lente, il y a cet effet accordéon où la motricité crée déjà un écart. Le temps de pouvoir prendre l'aspiration, on a déjà parcouru la moitié de la ligne droite, c'est trop tard. Je pense donc qu'un virage rapide avant la ligne droite aide beaucoup car on peut prendre l'aspiration et cela contribue aux dépassements."
Dans un sens, c'est paradoxal, car c'est pour faciliter les dépassements que le très rapide double droite du Circuit de Barcelone a été remplacé par une chicane lente en 2007. Ricciardo est donc en désaccord avec cette théorie : "J'adorerais revenir à l'ancien circuit avec cet ancien dernier secteur. Je pense que les dépassements changeraient drastiquement sur cette piste. Espérons pouvoir en faire une réalité."
Portimão n'est pas la seule piste à donner des idées ; c'est également le cas du Mugello, qui accueillait lui aussi son premier Grand Prix de Formule 1 en 2020, avec des virages incurvés vers l'intérieur qui font le bonheur des pilotes. "Ce qu'il ne faudrait pas sous-estimer, c'est le dévers", estime Carlos Sainz. "Si l'on regarde les courses de F2 et de F3, on voit des voitures qui essayent des trajectoires très différentes dans les virages très longs. Et la seule manière dont cela se produit, c'est le dévers, qui permet d'être plus haut ou plus bas dans le virage en ayant la même adhérence à l'intérieur ou à l'extérieur du virage."
Or, sur des pistes plus récentes, l'inclinaison de la piste se fait parfois vers l'extérieur, et selon Sainz – qui prend en exemple Yas Marina et Sotchi – c'est au détriment du spectacle. "Je ne sais pas pourquoi la F1 s'est détournée de ce dévers pour les nouveaux circuits, dont je ne suis pas un grand fan", poursuit l'Espagnol. "Si l'on regarde Abu Dhabi, la Russie, il y a des virages en dévers [vers l'extérieur] qui créent des courses très ennuyeuses. Il y a quelque chose à apprendre, je crois. Je ne pense pas que cela changerait grand-chose en F1, je pense que cela reste très difficile de se suivre en F1, mais le dévers [vers l'intérieur] aide vraiment."
Le Grand Prix d'Abu Dhabi, justement, a été le théâtre d'une édition 2020 unanimement considérée comme ennuyeuse, et ce n'est pas la première fois que cela se produit sur cette piste aux nombreux virages lents. "Peut-être que nous pourrions toucher au tracé – je sais qu'il y a quelques alternatives ici – car malheureusement, le dimanche, c'est compliqué. C'est parfois un peu morne, côté spectacle", déplore Ricciardo.
Propos recueillis par Jonathan Noble et Adam Cooper
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