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Opinion

Débat - Pour ou contre les courses sprint ?

Motorsport.com a interrogé ses journalistes sur l'intégration des courses sprints à la Formule 1, pour le moment en phase de test pour la saison 2021.

Pour ou contre les courses sprint

Pour ou contre les courses sprint

Camille De Bastiani

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Plusieurs journalistes de différents pays ont répondu à notre question : êtes-vous en faveur des courses sprint en tant qu'événement ponctuel ou régulier, et pourquoi ? 

Alors pour ou contre cette nouvelle course en Formule 1, voici leurs réponses : 

 

  • POUR - Jose Decelis, Motorsport.com Espagne Spain

"Je suis en faveur des courses sprint de façon ponctuelle dans le futur, pour tester si cela fonctionne et si c'est positif. La F1 doit continuellement se réinventer et chercher de nouveaux formats qui contribuent à garder le spectacle en vie. Avec ce format, la course principale du dimanche a plus de chances de ne pas commencer avec les positions habituelles (en raison d'un accident dans la course de sprint, d'une panne ou quelque chose du genre).

Mais la F1 doit être honnête, si ça ne fonctionne pas, elle doit refuser de l’introduire sur un mode régulier. En fin de compte, les règles de 2022 devraient déjà contribuer à améliorer le spectacle, je suppose…"

 

  • POUR - Benjamin Vinel, Motorsport.com France France

"Je suis plutôt favorable aux courses sprint dans la mesure où je pense qu'elles apportent un certain spectacle, comme on l'a vu en Formule 2 par exemple. Bien sûr, il n'y aura pas de grille inversée en Formule 1, et c'est dommage – je trouve qu'une course qualificative dont la grille de départ serait l'ordre inverse du championnat pourrait être fascinante. On l'a vu en W Series lorsque Megan Gilkes, lanterne rouge du classement général, s'est imposée avec trois millièmes de seconde d'avance sur Alice Powell, candidate au titre ! Bien sûr, certains diront que les courses sprint sont contraires à l'ADN de la F1, mais ce dernier n'est qu'un vague concept, inexistant en réalité ; c'est le même type d'argument qui était brandi à l'encontre du halo. En revanche, il est vrai que l'existence de courses sprint poserait problème d'un point de vue statistique, d'une part pour la comptabilisation des victoires, d'autre part pour celle des pôles positions, puisqu'elles définiraient la grille de départ du Grand Prix. Il est bien difficile de trouver une solution de ce côté-là".

 

  • NI POUR NI CONTRE - Guillaume Navarro, Motorsport.com France  France

"Le format de la course sprint est quelque chose d'un peu difficile à appréhender pour des puristes voyant la F1 comme une compétition sur 300 km. Mais on a aussi beaucoup entendu ceux-ci regretter des courses plus serrées et haletantes, conclues avec de faibles écarts sur la ligne, à la façon de ce qui est vu en MotoGP. Dans le format actuel, la différence de performance entre les équipes du plateau fait que c'est souvent sur les courses lors desquelles la Voiture de Sécurité est intervenue pour resserrer les positions après la mi-course ou qu'un nouveau départ a été donné que l'on a pu assister à des sprints finaux haletants apportant leur lot de surprises. L'avantage indéniable d'un groupe resserré est de provoquer plus de place pour l'expression du pilotage, des dépassements et de batailles roues contre roues et lors d'un GP, les enjeux sont réels, avec des points à la clé.

Néanmoins, l'absence relative d'enjeu mathématique pour les équipes au terme de telles courses sprint ne permet pas de savoir si celles-ci joueraient réellement le jeu d'aller puiser dans les ressources absolues de la performance des unités de puissance, par exemple, ou d'inciter leurs pilotes à prendre des risques pouvant mettre à mal la préparation globale du week-end. Car même si des compensations financières sont proposées pour ces courses, les dégâts, réels, peuvent être chronophages et épuisants à gérer pour une équipe. On peut en tout cas parier que des courses sprint peuvent permettre à certains pilotes n'ayant pas l'occasion de jouer les premiers rôles de se faire voir sous un jour différent, en oubliant quelques instants le côté artificiel de l'initiative."

 

"L'idée des courses de sprint vaut vraiment la peine d'être essayée, mais tant que nous n'avons pas vu comment cela fonctionne, cela devrait rester une chose occasionnelle. Certains s'inquiètent du fait que les courses sprint pourraient nuire au Grand Prix le dimanche. Les organiser de manière irrégulière permettrait de minimiser l'impact et de maintenir la valeur de nouveauté.

La F1 devrait essayer beaucoup de choses, à condition que les idées soient bien réfléchies et discutées au préalable. Le fait d'organiser des courses de sprint le samedi n'est qu'une idée parmi d'autres qui mérite d'être testée, et c'est une bonne idée de garder une partie du calendrier libre pour d'autres expériences."

 

  • CONTRE - Basile Davoine, Motorsport.com France  France

"On peut être réfractaire à certaines idées sans pour autant être taxé d'être conservateur. Il est vrai que l'idée de courses sprint qualificatives vient chambouler les repères et semer le doute dans l'esprit de ceux qui, comme moi, voient la Formule 1 comme un championnat sacralisé dont certains éléments ne sauraient pas être remis en question.

En fait, il est évident que la discipline doit évoluer, ne plus avoir peur du changement et tenter de nouvelles choses pour vivre avec son temps. Cependant, le faire en introduisant des courses sprint revient peut-être à se tromper de chemin et de méthode. Avec ce nouveau format qualificatif, la F1 veut tenter de bousculer la hiérarchie en bouleversant ses propres codes alors qu'il est possible de le faire autrement, par exemple techniquement comme cela est espéré pour 2022. Surtout, je ne suis pas convaincu de l'apport de ce nouveau rendez-vous du samedi après-midi, ni du fait de venir modifier quelque chose qui fonctionne.

Il est toutefois vrai que l'on ne peut pas juger quelque chose sans l'avoir essayé, et le faire sur 'seulement' trois Grands Prix est sans doute un bon compromis pour en avoir le cœur net. Jusqu'à se laisser convaincre ? Selon moi, il y aura toujours un problème avec les courses sprint, c'est qu'elles relégueront au second rang l'un des plus purs exercices du sport automobile : celui du tour rapide, du tour parfait, avec une monoplace à la limite et une attaque à outrance."

 

  • CONTRE - Christian Nimmervoll, Motorsport.com Allemagne Germany

"Je suis opposé aux courses sprint pour deux raisons.

#1 - Ne pas toucher à l’ADN de la F1 ! Ce sport est devenu si important et si populaire parce que les gens l'aiment tel qu'il est. Trop de changements ne font qu'embrouiller les fans et éloigner le sport de ses racines, alors que la plupart des gens s'accordent à dire qu'il était meilleur dans les années 60, 70 et 80, quand il était pur et simple. Après tout, les sports simples qui ne changent pas sont les plus durables et les plus fructueux sur une longue période. Comme le foot par exemple : 11 personnes qui essaient de mettre le ballon dans le but. Les formules les plus faciles sont celles qui réussissent le mieux.

#2 – Les courses sprint signifieront que les statistiques et les records de pole position, qui constituent une part importante de l'héritage et de la tradition de la F1 (des livres sont écrits à ce sujet et contribuent à rendre les gens accros à la F1), perdront toute valeur à long terme. Les qualifications telles qu’elles sont – le pilote contre le chronomètre – sont un élément fascinant en F1 qui serait perdu. Et c'est différent de la course, signifiant que les compétences d'un pilote doivent être plus complètes lorsqu'il s'agit d'une chasse d'un tour le samedi (vitesse pure) et d'une course de roue à roue le dimanche (esprit de course, intelligence). Ayrton Senna ne serait pas le roi des pole positions aujourd'hui s'il y avait eu des qualifications par le biais de courses sprint.

En plus de cela, je pense aussi que le crescendo d'un week-end de F1, qui commence par les essais le vendredi, les qualifications telles qu'elles se déroulent le samedi et la course comme événement principal le dimanche, sont un élément important de l'ADN de la Formule 1. Ce que les gens essaient maintenant, c'est de surévaluer le samedi dans le but de générer plus d'argent. Ce qui est important pour la santé financière du sport et le retour sur investissement des parties prenantes, c'est vrai. Mais à long terme, une trop grande avidité ruinera la Formule 1 telle que nous la connaissons et l'intérêt comme les revenus seront perdus."

 

  • CONTRE - Fabien Gaillard, Motorsport.com France France

"Les courses sprint vont pour moi à l'encontre de l'esprit de la F1 et risquent de dévaluer la course principale, donc je suis grandement en défaveur, surtout pour remplacer un format de qualifications qui fonctionne plutôt bien. De plus, le Règlement Technique 2022 est censé resserrer le peloton et améliorer le spectacle ; introduire des courses sprint dans ce timing ne semble pas idéal pour mesurer leurs effets réels sur ces paramètres.

Maintenant, la vérité est que depuis plusieurs mois je suis résigné à voir leur introduction et qu'à mon avis, il s'agit surtout d'un moyen pour les instances de mettre le pied dans l'embrasure de la porte en introduisant d'abord une seconde course lors des Grands Prix, avant de pouvoir mettre en place, à terme, des artifices comme les grilles inversées."

 

  • CONTRE - Oleg Karpov, Motorsport.com Russie Russian Federation

"Je ne suis pas un grand fan de l’idée, simplement parce que cette idée de courses de sprint est quelque chose de trop radical pour la F1. Son plus grand avantage, par rapport aux autres championnats, est sa propre histoire, et la course de 300 km du dimanche est l'un des piliers de ce sport. Laisser les autres championnats expérimenter des formats est bien, mais la F1 doit être prudente avec ces genres de choses. En tant que fan également, je ne pense pas que ce soit un pas dans la bonne direction.

Je pense que la F1 pourrait organiser quelques courses hors championnat pour essayer de nouveaux formats. Disons que les équipes devraient faire courir au moins un pilote différent, car les changements de pilotes à la mi-saison offrent également une bonne intrigue. Pourquoi pas avoir un week-end atypique comme ça ? Avec Gasly dans une Red Bull, Russell comme coéquipier d'Hamilton et une bande de jeunes de F2 au volant de voitures de F1 – on aurait un format salé ! Après tout, une course de F1 ne doit pas forcément toujours faire partie du championnat, comme c'était le cas dans les années 70. Je suis persuadé que ces expériences susciteraient beaucoup plus d'attention et seraient bien accueillies par les fans. Mais avoir des expériences douteuses au sein même du championnat est un peu étrange, à mon avis."

 

 

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