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Analyse

Pourquoi le départ de Masi était inévitable

La FIA a pris la décision de remplacer Michael Masi par un duo de directeurs de course, Eduardo Freitas et Niels Wittich. Une décision probablement inéluctable après les événements du Grand Prix d'Abu Dhabi.

Michael Masi, directeur de course et Stefano Domenicali, PDG, Formula 1

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

La FIA vient de confirmer que Michael Masi avait été démis de son poste de directeur de course de la Formule 1, et ce n'est pas une surprise, même s'il restait une petite chance qu'il conserve un rôle en week-end de Grand Prix, éventuellement accompagné.

Finalement, compte tenu des réactions non seulement des fans sur les réseaux sociaux mais aussi des membres du paddock, le nouveau président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, n'a eu d'autre choix que d'écarter Masi. C'est tout le système qui évolue, avec un rôle de directeur de course partagé entre Eduardo Freitas, qui en a l'expérience en WEC, et Niels Wittich, qui l'occupait en DTM et qui était déjà censé être l'adjoint de Masi en 2022.

Voilà une décision intrigante : tous deux ont une expérience énorme dans d'autres championnats mais ont beaucoup à apprendre sur la F1, et cette dernière perd la continuité dont elle jouissait en ayant le même arbitre à chaque Grand Prix, ce qui apportait en théorie une certaine constance aux décisions.

Il s'est avéré impossible de trouver un candidat qualifié capable d'assumer cette tâche et souhaitant l'assumer seul. Freitas a déjà beaucoup à faire en WEC et n'aurait pu s'engager pour 23 week-ends en F1, tandis que Scot Elkins, un autre choix possible, s'occupe déjà de la Formule E et du DTM.

En partageant ce rôle, le risque que le directeur de course devienne tout-puissant tout en portant sur ses épaules le poids et la pression de ce poste est moindre. Freitas et Wittich peuvent partager ce fardeau et se tenir compagnie lors des rares week-ends où ils cohabiteront.

Herbie Blash

Herbie Blash

La FIA a également fait preuve de sagesse en rappelant Herbie Blash, qui a longtemps occupé le rôle de directeur de course adjoint aux côtés du regretté Charlie Whiting. Blash avait été poussé vers la retraite par la FIA fin 2016, alors âgé de 68 ans, et avait été remplacé par Masi. Désormais septuagénaire, Blash fait son retour en F1 en tant que conseiller permanent du directeur de course et de son adjoint afin de les faire bénéficier de sa vaste expérience et d'apporter de la crédibilité.

On dénote par ailleurs l'arrivée d'un système équivalent à l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), ce que Ben Sulayem appelle une salle de direction de course virtuelle. Masi pourrait ainsi étudier à distance des replays d'accrochages, tout en surveillant l'évacuation des débris et l'intervention de la voiture de sécurité. Pendant ce temps, le directeur de course peut demander conseil à ses collègues avant de communiquer des informations aux commissaires.

La décision de cesser de diffuser les discussions entre le muret des stands et la direction de course devrait avoir un impact positif, aussi divertissantes soient-elles, d'autant que de nombreux observateurs estiment que la pression mise sur Masi par Christian Horner et Jonathan Wheatley, dirigeants de l'écurie Red Bull, a joué un rôle direct dans le dénouement de la saison 2021.

The Safety Car Lewis Hamilton, Mercedes W12, Lando Norris, McLaren MCL35M, Fernando Alonso, Alpine A521, the rest of the field

La voiture de sécurité devance le leader Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Abu Dhabi

Masi a accepté que ces communications radio soient retransmises. Whiting, lui, n'aurait certainement pas toléré ça, même sous la pression des chefs de la F1. C'est à contre-cœur qu'il acceptait la présence de caméras à ses côtés, et seulement lors des essais libres. Et désormais, si les team managers ou directeurs sportifs pourront encore échanger avec la direction de course, ce sera dans un contexte très strict.

Ben Sulayem a fait savoir qu'un autre rôle à la FIA allait être proposé à Masi, qui a déjà été délégué sécurité et inspecteur des circuits. Sa rétrogradation est un coup dur, et on lui pardonnerait de se sentir bouc-émissaire. Il n'a certes pas tout réussi, mais il a fait de bonnes choses ces trois dernières années, et remplacer le vétéran Whiting était une mission quasi impossible. Une pluie d'insultes s'est abattue sur Masi par le biais des réseaux sociaux, et en prenant du recul, il va peut-être pouvoir profiter de la vie à nouveau.

Le Grand Prix d'Abu Dhabi, conclusion d'un duel de titans, aurait dû être un grand jour pour la F1, mais lui a fait du mal, entraînant notamment la perplexité de ceux qui découvraient alors la discipline. Il fallait agir, et la catégorie reine du sport automobile prendra un nouveau départ à Bahreïn, en espérant que les nouveaux directeurs de course ne se retrouvent jamais dans la même situation que Masi l'an dernier…

Avec Benjamin Vinel

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