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Pourquoi Ricciardo est en difficulté chez McLaren

Alors que son avenir semble plus que menacé chez McLaren, Daniel Ricciardo s'est confié pour Motorsport.com sur ses difficultés avec l'écurie, avant les épisodes Alonso/Piastri.

Daniel Ricciardo, McLaren

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Si sa sensationnelle victoire à Monza, la première de McLaren depuis près de neuf ans, a été un rappel de son indéniable talent, elle restera comme une anomalie du passage de Daniel Ricciardo à Woking, à moins d'un coup d'éclat dans la seconde moitié de la saison 2022.

Peu de gens pensaient que les choses prendraient cette tournure. L'arrivée de Ricciardo pour la saison 2021 a été considérée comme un joli coup pour l'écurie McLaren, qui a arraché l'Australien à Enstone – un geste qu'elle est maintenant prête à répéter avec Oscar Piastri.

Les difficultés de Ricciardo au cours de la saison dernière ont été attribuées à l'acclimatation à une nouvelle philosophie de voiture ; elles ont été peu à peu aplanies et ont conduit à sa victoire à Monza. Il était sûrement guéri, pensait-on, en vue de la deuxième saison avec McLaren.

Et pourtant, les difficultés ont non seulement continué, mais se sont aggravées. Après 13 courses en 2021, Ricciardo comptait 56 points au compteur et neuf arrivées dans le top 10. Son bilan cette année ? Seulement 19 points obtenus sur cinq courses, dont trois pour une sixième place lors du sprint d'Imola.

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Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que si la réglementation 2022 a peut-être engendré une refonte technique de la F1, elle n'a pas éradiqué certaines des caractéristiques de la McLaren qui l'ont rendue si délicate à piloter l'an dernier. La MCL36, tout comme la MCL35M, excelle dans les virages à grande vitesse, mais peine davantage lorsqu'il s'agit de vitesse moyenne.

À la fin de l'année dernière, le directeur technique de McLaren, James Key, a parlé d'une volonté de s'attaquer aux faiblesses et "d'en tenir compte en repartant d'une feuille blanche", en veillant à ce qu'il n'y ait "aucun comportement hérité dans une nouvelle voiture comme celle-là". Mais Ricciardo a fini par rencontrer les mêmes difficultés avec la nouvelle voiture.

"Les règles donnent l'impression que la voiture est différente, mais l'ADN de la voiture est toujours très similaire", a déclaré Ricciardo à Motorsport.com dans une interview avant la pause estivale, et avant que le projet de son remplacement par Piastri ne soit connu.

"Certaines des choses de l'année dernière avec lesquelles j'ai eu du mal sont toujours présentes. Je pense que nous commençons à mieux comprendre cela. Parce qu'évidemment j'ai essayé de le décrire, mais pour vraiment comprendre, c'est de l'aéro, c'est de la géométrie, comme... vous voyez ce que je veux dire ? Nous commençons à mieux comprendre de quoi il s'agit, et Lando s'en plaint aussi. Je pense qu'il s'y est simplement habitué."

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36

Norris admet volontiers qu'il est dans le même bateau avec les bizarreries de la McLaren de cette année. "La voiture que j'ai actuellement ne correspond pas du tout à mon style de pilotage et ne me convient pas du tout", a-t-il déclaré à Motorsport.com lors d'une interview accordée pendant le week-end hongrois. "Ce n'est pas une mauvaise chose, c'est juste comme ça, et vous devez vous y adapter."

"C'est pourquoi j'ai l'impression d'avoir fait du bon travail cette année, en m'adaptant à quelque chose qui n'est pas tout à fait ce que je veux ou ce que j'aime." En riant, il a ajouté qu'il était "époustouflant" d'avoir réussi à terminer sur le podium à Imola, étant donné les limites de la voiture.

Cela met en évidence la différence entre Norris et Ricciardo cette année. Alors que Norris a été capable de s'adapter et de travailler autour des caractéristiques de la MCL36, Ricciardo a eu du mal à le faire de la même manière. Il a toujours été un pilote qui s'épanouit en ayant une confiance totale dans la voiture, ce qui lui permet d'être agressif et de la faire tourner. Les McLaren de ces deux dernières années ne lui ont pas donné la chance de le faire.

Ricciardo a déclaré que de nouveaux problèmes sont apparus avec la voiture 2022, ce qui a constitué un nouveau contrecoup. "Certaines des difficultés, appelons-les ainsi, sont un prolongement, et puis il peut y avoir de nouvelles choses où vous vous dites, 'bon sang, OK !'", a expliqué Ricciardo.

"C'est une question de feeling. Il est probablement encore difficile de se faire une idée, je suppose, et de vraiment construire une constance lors d'une course, parfois. La variation de mes temps au tour peut être assez importante, et normalement c'est assez inhabituel. Ce genre de moments où je me fais surprendre, je me dis : 'Oh merde, je ne m'attendais pas à ce que la voiture fasse ça dans ce virage'. C'est toujours un peu délicat à lire, je suppose, pour utiliser un terme simple."

Alors que Norris s'est montré plus régulier en course, Ricciardo a eu tendance à décrocher davantage en raison de ces baisses de rythme. L'Australien a également eu plus de mal à comprendre pourquoi la voiture réagit comme elle le fait parfois : "C'est là que la frustration peut s'installer, par exemple : 'Pourquoi j'ai bloqué ? Je n'ai rien fait pour le provoquer, alors pourquoi diable est-ce arrivé ?' Des trucs comme ça."

Les ajustements faits par Norris par rapport à Ricciardo expliquent en grande partie les écarts qui les séparent à certains moments cette année. Mais cela n'a pas ébranlé la confiance de Ricciardo et ne le fait pas douter de ses capacités.

"Certains jours, quand il y a huit dixièmes de retard... moi, je ne crois pas que ce soit possible, vous savez  ?" a-t-il lancé. "Parce que même si vous regardez l'ensemble plateau, même le meilleur pilote du plateau, peu importe qui vous dites que c'est [...], il n'est pas meilleur de huit dixièmes que le deuxième meilleur. C'est un gros écart. Il y a encore beaucoup de choses que j'essaie d'apprendre avec la voiture et de comprendre, ce n'est pas toujours facile, mais je sens que nous nous rapprochons."

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36, Esteban Ocon, Alpine A522

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36, Esteban Ocon, Alpine A522

Et Ricciardo a toujours été convaincu que les choses se passeraient bien. Une répétition de sa victoire à Monza est peut-être difficile à imaginer, mais il n'a jamais hésité à dire que la solution n'était pas loin. "Nous avons évidemment essayé beaucoup de choses", a-t-il dit. "Je pense que cette année, nous avons mieux compris et une partie de cette compréhension provient certainement de l'année dernière."

"Je ne suis toujours pas en train de mettre le feu, et je ne dis pas qu'une victoire va arriver dans une semaine, mais je sens que ça va venir. C'est certainement ce qui me motive. Je peux voir ce que l'équipe qui m'entoure fait aussi, ils y croient. Ils ne me disent pas seulement des choses que je veux entendre. Il y a une certaine méthode dans cette folie, si vous voulez."

Mais le déclic dont Ricciardo avait besoin n'est pas venu assez vite. L'équipe McLaren a beau avoir dit qu'elle s'engageait à le remettre à niveau, sa patience a fini par s'émousser. La disponibilité surprise de Piastri est devenue une opportunité que l'équipe a jugé trop belle pour la laisser passer, même aux dépens d'un vainqueur établi comme Ricciardo.

C'est ce qu'il faut retenir dans tout cela. Le pilote au numéro 3 est un vainqueur confirmé. Ses huit victoires en F1 ont été remportées dans des voitures qui n'étaient pas les plus rapides de la grille, ce qui prouve sa capacité à extraire des performances de ses machines. Parfois, cependant, la combinaison pilote/voiture ne fonctionne pas bien – et c'est exactement ce qui s'est passé. Ce n'est pas entièrement de sa faute si ce partenariat n'a pas fonctionné.

Où que Ricciardo se trouve par la suite, l'objectif sera de retrouver son "mojo" et, dans une certaine mesure, de reconstruire sa réputation. Une voiture avec laquelle il pourra s'entendre sera la clé pour y parvenir rapidement.

Daniel Ricciardo lors de sa victoire à Monza en 2021

Daniel Ricciardo lors de sa victoire à Monza en 2021

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