Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Pourquoi Singapour reste l'épreuve la plus difficile pour les pilotes

Après trois ans d'absence pour cause de Covid, la Formule 1 revient à Singapour, ce qui marque aussi le retour du plus grand défi de l'année pour les pilotes de la grille.

Charles Leclerc, Ferrari, dans le Parc Fermé

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

Bien qu'ils soient plus lents, les circuits urbains sont connus pour être éprouvants pour des pilotes devant être constamment concentrés et n'ayant que peu de temps de répit dans le cockpit. Mais Singapour n'est pas un circuit urbain comme les autres. Le Grand Prix de la cité-État est réputé pour être l'un des plus difficiles du calendrier, tant physiquement que mentalement, ce qui signifie qu'une préparation sans pareil est obligatoire.

Daniel Ricciardo a confié à Motorsport.com que sa première excursion à Singapour, en 2011, était encore aujourd'hui l'activité physique la plus difficile qu'il ait jamais réalisée : "Je n'étais pas préparé, ça donnait l'impression que j'avais fait la fête toute la semaine ! Je n'avais pas réalisé à quel point c'était humide et le circuit impitoyable, avec aucune vraie ligne droite pour se reposer. Je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça".

Le fait que Ricciardo pilotait pour HRT à cette époque n'a rien arrangé, et l'Australien a accusé quatre tours de retard sur le vainqueur, Sebastian Vettel, au drapeau à damier. Pas vraiment le genre de motivation dont bénéficient ceux qui se battent aux avant-postes...

"Je me souviens seulement que cette course était pénible", a-t-il ajouté. "Je suis sorti de la voiture et je me souviens avoir dit que c'était la chose la plus difficile que j'avais jamais faite d'un point de vue physique. J'ai aussi fait une promesse en disant que je ne ressentirais plus jamais cette douleur dans une Formule 1. Depuis, ça se passe en fait plutôt bien à Singapour."

Daniel Ricciardo s'était accroché avec Timo Glock au départ du GP de Singapour 2011.

Daniel Ricciardo s'était accroché avec Timo Glock au départ du GP de Singapour 2011.

Les pilotes de F1 sont peut-être des athlètes d'exception travaillant avec leurs équipes et de grands coachs pour essayer de débloquer plus de performance, cependant leur forme physique et leur programme d'entraînement habituels doivent être systématiquement améliorés en prévision du Grand Prix de Singapour.

La chaleur est l'un des principaux facteurs auxquels les pilotes de F1 doivent s'adapter à Marina Bay. Dans une année, le taux d'humidité moyen y est supérieur à 80%, tandis que la température en octobre avoisine les 30°C en raison de la proximité avec l'équateur. Les pilotes sont peut-être habitués à la chaleur lorsqu'ils courent au Moyen-Orient ou en Europe au plus fort de l'été, mais rien ne s'approche des conditions éprouvantes de Singapour.

En scrutant les réseaux sociaux, on remarque que certains entraîneurs redoublent d'inventivité pour préparer les pilotes à ce challenge. La semaine dernière sur Instagram, Carlos Sainz faisait du vélo d'appartement dans un sauna pour essayer de s'habituer à la chaleur. D'autres s'entraînent avec plusieurs couches de vêtements, ou se rendent dans un sauna extrêmement chaud, pour dire à leur corps à quoi s'attendre. Chaque nouvelle séance d'entraînement est plus difficile que la précédente, mais cela en vaudra la peine le jour de la course.

Mais ce n'est pas seulement la chaleur et l'humidité qui rendent le Grand Prix de Singapour aussi épuisant. Contrairement à Djeddah et Bakou, deux circuits dotés de longues lignes droites, la vitesse moyenne à Marina Bay est assez faible. Le tour de pole position de Charles Leclerc en 2019 était de 1'36"217, soit environ huit secondes de moins que celui de Sergio Pérez à Djeddah cette année, bien que le tracé saoudien soit un kilomètre plus long. Et puisqu'on recense 23 virages à Singapour, il n'y a pas beaucoup d'occasions de s'étirer et de se reposer.

Un mécanicien Williams souffrant de la chaleur en 2018.

Un mécanicien Williams souffrant de la chaleur en 2018.

Ainsi, le Grand Prix de Singapour est l'un des plus longs de la saison. Depuis son arrivée au calendrier, en 2008, l'épreuve n'a jamais été bouclée en moins d'une heure et 51 minutes (en 2018) et a atteint la limite des deux heures à quatre reprises (2012, 2014, 2015, 2017). Aucune autre course ne s'approche aussi souvent des 120 minutes, ce qui signifie que l'endurance est un élément important auquel les pilotes doivent se préparer, notamment pour gérer la chaleur pendant si longtemps.

Un autre défi pour les pilotes est l'adaptation au fuseau horaire. Singapour étant une course nocturne, la meilleure approche est de rester sur les horaires européens, ce qui signifie que le coucher se fait vers 6 heures du matin et le lever en milieu d'après-midi. Comme pour les pilotes, la préparation des équipes pour Singapour est spéciale, en s'assurant que leurs membres ne soient pas dérangés par le personnel de l'hôtel dans lequel ils séjournent.

Nicholas Latifi fera sa première (et peut-être dernière) apparition à Singapour ce week-end. Le pilote Williams admet qu'il ne sait pas comment concilier sa préparation avec les exigences de l'épreuve, puisqu'il préfère se rendre sur les circuits le plus tôt possible afin de pouvoir s'adapter "non seulement à l'horaire mais aussi au climat".

"Je n'ai pas encore fait Singapour, mais c'est [un Grand Prix] étrange", explique-t-il. "Je suppose que l'on veut s'y rendre tôt pour s'habituer au climat, mais pas pour le créneau horaire parce qu'il reste [calqué] sur celui du Royaume-Uni ! Donc plus on s'y rend tard, plus on s'habitue à l'heure facilement. C'est une situation difficile."

L'état de fatigue de Lewis Hamilton après sa victoire à Singapour en 2018.

L'état de fatigue de Lewis Hamilton après sa victoire à Singapour en 2018.

Enfin, les pilotes devront composer avec une nouvelle donnée cette année : la nouvelle génération de monoplaces. Beaucoup de choses ont changé en F1 depuis 2019, théâtre de la dernière édition du Grand Prix de Singapour. Désormais, les voitures exploitent davantage l'effet de sol et elles ont pris du poids et du volume, ce qui les rend plus lentes dans les virages lents et ce qui rend les circuits urbains plus difficiles. Et c'est sans compter le marsouinage, le talonnage et tout autre phénomène nuisant à la tenue de route des voitures, qui seront tous accentués par les rues cahoteuses de Marina Bay. Ainsi, Esteban Ocon s'attend à voir des voitures aussi rigides que des karts tandis que Pierre Gasly évoque "des conditions très extrêmes".

Néanmoins, les pilotes ont un petit faible pour Singapour et sont tous impatients de retrouver cette piste, ou de la découvrir pour certains.

Lire aussi :

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Les indices qu'offre la McLaren "cyberpunk" sur son développement
Article suivant La FIA modifie la mesure du marsouinage à partir de Singapour

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse