Le protocole draconien du GP d'Autriche sera "un modèle à suivre"
Christian Horner estime que le protocole sanitaire que la F1 tente de mettre en place pour le Grand Prix d'Autriche deviendra rapidement la norme pour les épreuves suivantes au calendrier.
Du matériel de désinfection dans le paddock
Mark Sutton / Motorsport Images
Depuis plusieurs semaines maintenant, la Formule 1 travaille d'arrache-pied sur la possibilité de lancer sa saison 2020 début juillet en Autriche. Cela passerait par la mise en place d'un protocole sanitaire très strict afin de se prémunir de l'épidémie de COVID-19, qui bouleverse les calendriers depuis deux mois. Ce que cherche à faire la catégorie reine, c'est mettre en place une "biosphère", tel que l'a décrit son patron sportif, Ross Brawn : absence de spectateurs et de médias, isolement strict pour le personnel du paddock et tests systématiques. Si ce plan voit le jour pour l'épreuve attendue sur le Red Bull Ring, il pourrait ensuite devenir la norme, selon Christian Horner.
"Red Bull est vraiment déterminé à faire débuter le championnat", explique le directeur de Red Bull Racing à Motorsport.com. "Ils ont fait d'énormes efforts pour que le Grand Prix ait lieu en Autriche. C'est un circuit qui appartient à Red Bull, donc il est évident qu'ils ont le contrôle, mais ils travaillent avec les autorités locales et le gouvernement. Bien sûr le dépistage et les tests, ainsi que les restrictions qui seront mises en place, vont être assez draconiens. Mais si cela permet à la F1 de redémarrer, je crois que ça deviendra un modèle à suivre pour les autres circuits."
Si la Formule 1 réussit son pari, les sacrifices seront toutefois importants et il faut s'attendre à des Grands Prix où l'ambiance et la dynamique générale seront très particulières.
"Quand nous nous remettrons en marche, ce sera comme créer un groupe restreint de personnes, probablement moins de 80 personnes par équipe, et ils devront tous rester dans le même hôtel, ils devront tous voyager ensemble, ils ne pourront pas communiquer avec les autres équipes", décrit Christian Horner. "Il y aura des restrictions rigoureuses. Je suis sûr qu'il y aura énormément de tests, beaucoup de dépistage, et nous n'interférerons pas non plus avec la communauté locale. Des procédures seront mises en place, conçues pour protéger l'essentiel des concurrents, mais aussi des précautions obligatoires pour les hôtes de ces Grands Prix. Ce ne sera pas un Grand Prix au format standard, quelle que soit sa forme."
Il y a une semaine, la Formule 1 a officialisé le premier week-end de juillet comme la date de début de saison provisoire, esquissant également les contours d'un calendrier alternatif qu'elle espère rendre public "dès que possible". Rien ne permet aujourd'hui d'affirmer que l'objectif de courir en Autriche sera tenu, cependant Christian Horner ne doute plus de la capacité à lancer la compétition à un moment ou un autre de l'année.
"Nous sommes une écurie de course et il nous faut un championnat pour courir", répète-t-il. "Il est inimaginable de ne pas courir cette année et je crois qu'il est très peu probable qu'aucun Grand Prix ou Championnat du monde n'ait lieu. On peut voir une dynamique se construire depuis quelques semaines, en essayant de mettre des scénarios en place. Je ne crois pas qu'il y aura un scénario dans lequel nous ne courrons pas du tout cette année."
Propos recueillis par Jonathan Noble
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