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Analyse

Quand la F1 restreint sa propre promotion

On vous dira qu’en affaires, tout est une histoire d’offre et de demande. Si vous offrez un produit qui répond à une demande, vous réussirez.

Les fans sous le podium

Les fans sous le podium

XPB Images

Foule de médias internationaux devant le garage de Michael Schumacher
La foule
Podium : le troisième, Felipe Massa, Williams
Des fans et des drapeaux dans la tribune
Deux fans dans la tribune
Les fans dans les tribunes
Un fan seul dans la tribune
Les fans veulent billets

Ce schéma fonctionne dans la plupart des cas, en effet, mais pas vraiment dans le monde complexe du sport automobile. Posez la question aux dirigeants des circuits de Yeongam en Corée du Sud, de Valencia en Espagne ou de Buddh en Inde.

Obtenir un contrat qui permet de tenir un événement du Championnat du Monde de Formule 1 n’est qu’un premier défi pour un promoteur. Afin de conserver l’événement, il lui faut attirer un public conséquent pour assurer son financement.

Toutefois, comment réussir à attirer des nouveaux fans à la F1 quand il est impossible d’utiliser ce sport lui-même dans les publicités et les arguments de vente?

Vers de nouveaux horizons

La F1 a progressivement quitté son environnement naturel, l’Europe, pour tenter de percer des marchés émergents où la classe dirigeante connaît bien les attraits de la F1 et ses liens avec les grands événements sociaux à travers le monde comme le festival de Cannes en mai, le tournoi de Wimbledon en juin ou la biennale de Venise en hiver.

Toutefois, les habitants de ces pays ne connaissent pas bien la F1, ou pas du tout, et n’ont pas accès à beaucoup d’informations sur les Grands Prix. Et à cause de la nature des arrangements conclus entre le détenteur des droits commerciaux et les promoteurs de courses, la F1 rate une belle occasion de générer de l’argent, car ses dirigeants ont à cœur de contrôler la diffusion des images de Grands Prix.

Des campagnes publicitaires complexes

Au cours des dernières années, les nouveaux Grands Prix ont fait appel à des agences de relations publiques bien au courant de la F1 pour effectuer leurs campagnes publicitaires.

Ainsi, on a proposé à des pays ne possédant aucune culture de la F1 de noyer les médias locaux d’informations sur la F1 avec, comme objectif, d’accroître la vente de billets pour l’événement. Car c’est avec l’argent de la vente des billets qu’un promoteur peut espérer faire un quelconque profit.

Dans tous ces cas, ces importantes campagnes d’éducation populaires ont vite été écartées quand les conditions strictes de la FOM concernant l’utilisation d’images de Grands Prix ont été expliquées, et quantifiées.

Évidemment, personne ne s’attend à ce que la Formula One Management fonctionne comme un organisme à but non-lucratif. Toutefois, la F1 se prive ainsi de revenus futurs provenant d’une nouvelle génération de fans, mais agit aussi de façon irresponsable face à l’avenir du sport.

Dans sa quête de nouveaux marchés, de revenus astronomiques et de visibilité globale, la Formule 1 s’éloigne de plus en plus de l’Europe. Les Grands Prix comme ceux d’Allemagne, de France ou des Pays-Bas, qui accueillaient chaque année de centaines de milliers de fans, disparaissent en faveur de pays, ou d’États, dont les gouvernements sont disposés à engloutir des sommes colossales pour la simple gloire de tenir un Grand Prix.

Ces hordes de fans des pays traditionnels possédaient une valeur ignorée par les dirigeants de la F1. Ces amateurs représentaient un public passionné, connaisseur et captif qui achetait des billets pour la course de l’année suivante alors que la cérémonie du podium de la course courante n’était même pas terminée.

Tout joue contre les promoteurs

Dans ce nouveau modèle d’affaires, l’apparition de ces nouveaux marchés signifie que la F1 doit se vendre à un public fort différent, et c’est justement là que l’attitude restrictive de la FOM, qui refuse la diffusion gratuite d’images, produit un effet négatif sur la vente de billets.

Des conversations tenues récemment avec des organisateurs de nouveaux Grands Prix qui désirent conserver l’anonymat confirment qu’ils doivent faire face à des défis gigantesques, et que tout joue contre eux.

Quand un de ces promoteurs a récemment demandé d’obtenir des images de voitures de F1 en action destinées à une campagne publicitaire pour éduquer un public complètement ignorant de la F1, le tarif demandé fut si élevé qu’il rendit la campagne impossible à réaliser.

Ce matériel était destiné à un usage commercial, et même s’il s’agit de promouvoir un produit de la FOM, les droits commerciaux n’étaient pas négociables.

Cette attitude de la part des gens qui contrôlent les droits de diffusion est irresponsable. Ils devraient faire quelques concessions pour le bien de la F1, comprendre ici sa profitabilité future.

Lorsque la FOM accorde les droits d’organisation d’un Grand Prix à un promoteur, elle devrait lui fournir une vidéo des meilleurs moments de l’histoire de la F1 afin de produire de bonnes campagnes promotionnelles, de passionner le public et ainsi de vendre plus de billets.

L’impossibilité de diffuser des images et le son des voitures de F1 comme argument de vente, que ce soit durant des émissions de télé de grande écoute, dans des conversations sur les réseaux sociaux ou simplement à la télévision publique, n’appuie pas les efforts consentis par les promoteurs qui ont le courage d’amener la F1 dans ces nouveaux marchés.

Tenter de vendre la F1 à un public qui n’y connaît rien représente un risque ; celui d’un échec ou celui de faire un profit minuscule. Faire payer les promoteurs de Grands Prix et ainsi les priver de presque toute chance de réussite représente une façon égoïste de voir les choses.

Si vous offrez un Grand Prix de F1 à un public, il n’est pas certain que cela devienne automatiquement un succès. Il faut fournir à cet auditoire de bonnes raisons d’investir dans l’achat de billets.

Après tout, qu'y a-t-il de plus excitant que des luttes sans merci, roues dans roues, mettant en vedette les meilleurs coureurs automobiles de la planète?

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