Quand le prof de Hamilton lui disait : "Tu ne seras jamais bon à rien"

Une vingtaine d'années plus tard, Hamilton est triple Champion du Monde de Formule 1, mais se souvient quand même de cette époque avec une pointe d'amertume vis-à-vis de ceux qui furent ses professeurs.

"Je suis sûr que maintenant, ils me regarderaient et ils diraient 'Je l'ai toujours aidé', mais ce sont des conneries," lâche le Britannique sans détour, le mâchoire serrée, dans une interview accordée à Channel NewsAsia. "Je ne leur donnerais pas une seule seconde de mon temps, désormais."

C'est dès son enfance que Hamilton a fréquenté les pistes de karting avec succès, et même les circuits de Formule 1, mais l'actuel pilote Mercedes a été quelque peu déçu par le comportement de ses idoles : "Je me souviens de certains de ces pilotes qui passaient à côté de moi sans me jeter le moindre regard."

Originaire d'une famille de la classe ouvrière, Hamilton n'a pas eu la vie facile lors de ses premières années en course. Cependant, le jeune Anglais savait ce qu'il voulait et s'est présenté à Ron Dennis dès l'âge de dix ans, en 1995, avant d'être recruté par McLaren trois années plus tard.

"Le sport automobile est coûteux, ce n'est pas comme le football où on peut prendre un ballon et aller dehors pour taper dedans," souligne-t-il. "Avoir une bonne voiture, de l'essence, des pneus, la mettre sur une piste et faire la course avec, c'est très, très cher."

Un monde dominé par les blancs

Premier pilote noir à connaître le succès en Formule 1, Hamilton est désormais un véritable modèle pour les jeunes de couleur qui aspirent à une carrière similaire.

"Le sport automobile a toujours été dominé par les blancs," rappelle celui qui a remporté les deux derniers titres mondiaux. "Maintenant, des enfants viennent me voir, ils sont asiatiques, ils sont noirs."

"Rebondir à la course suivante : c'est ce qui montre aux enfants que quand un professeur leur dit qu'ils ne seront jamais bons à rien, ce qui mon professeur a fait... J'ai continué, je ne les ai pas écoutés, je n'ai jamais abandonné."