Quand les moteurs Renault s'appelaient Mecachrome, Playlife ou Supertec
En 2016, les moteurs du constructeur français seront utilisés par Red Bull sous un autre nom. Un procédé déjà vu par le passé.
Photo de: WRI2
Vendredi, Red Bull Racing a officialisé son accord moteur pour la saison 2016. L’écurie de Milton Keynes continuera à utiliser des unités de puissance Renault, mais le nom du constructeur français ne figurera plus sur les monoplaces autrichiennes, pas plus que dans la communication de l’écurie. A la place, les V6 français seront badgés au nom du nouveau sponsor de Red Bull, TAG Heuer. Un procédé qui n’a évidemment rien de nouveau.
Par le passé, les moteurs rebadgés ont largement eu leur place en Formule 1. La pratique a même commencé dès 1984 avec McLaren et ses moteurs Porsche, auxquels il fallait accoler l’acronyme… TAG. Trois décennies plus tard, il en sera de même pour l'unité de puissance Renault. Mais le Losange a lui-même vu ses blocs changer de nom à plusieurs reprises à la fin du vingtième siècle.
Ainsi, après de longues années de collaboration fructueuse avec Benetton et Williams, terminées sur un titre mondial avec l’écurie de Grove et Jacques Villeneuve en 1997, le V10 Renault de l’époque a conservé sa place dans les monoplaces des deux équipes, mais sous une nouvelle appellation.
Sous-traitance et rebranding
Pour la saison 1998, le moteur V10 Renault RS9, qui avait connu son heure de gloire, fut de nouveau utilisé par les deux écuries britanniques. Chez Williams, il était rebaptisé au nom de Mecachrome, sous-traitant historique du motoriste français, pour propulser la nouvelle FW20. On peut toutefois considérer qu'il ne s'agissait pas d'un réelle opération de rebranding puisque la société Mecachrome était bel et bien en charge de la production du moteur, toutefois identique au bloc Renault d'origine.
Dans les rangs de l’écurie d’Enstone, la Benetton B198 embarquait elle aussi le V10 Renault RS9 fabriqué par Mecachrome, cette fois rebadgé au nom de Playlife, le nom d'une entreprise de prêt-à-porter appartenant au groupe Benetton. Un nom de moteur que l’écurie allait conserver pendant trois saisons, jusqu’à son rachat en mars 2000 par… Renault!
Chez Williams, le nom Mecachrome ne fut utilisé que le temps d’une saison. Mais le bloc RS9 n'était pas encore en bout de course, jusqu'à être de nouveau renommé, Supertec cette fois-ci. Il s'agissait d'une entreprise fondée par Flavio Briatore avec le rôle précis de se procurer les blocs encore produits par Mecachrome pour les commercialiser. L’écurie de Sir Frank conservait le V10 Supertec en 1999 afin de faire la transition avec l’arrivée de BMW pour son nouveau partenariat.
Le bloc Supertec était également présent sur la grille avec une autre entité qu’était la toute nouvelle écurie BAR, lancée par Craig Pollock et Jacques Villeneuve. Sa présence sur la grille se prolongea d'un an avec l'écurie Arrows en 2000.
A travers ce processus de rebranding, la "carrière" en F1 du V10 Renault RS9 - dont il exista plusieurs spécifications techniques - s’étala sur quatre saisons, de 1997 à 2000.
Le V10 Renault RS9 et ses déclinaisons
Saison | Appellation | Equipes |
1997 | Renault | Wiliams Benetton |
1998 | Mecachrome | Williams |
Playlife | Benetton | |
1999 | Supertec | Williams BAR |
Playlife | Benetton | |
2000 | Supertec | Arrows |
Playlife | Benetton |
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