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Analyse

Quatre questions clés après le verdict de l'affaire Vettel

La décision de la FIA de ne pas sanctionner davantage Sebastian Vettel après l'incident survenu avec Lewis Hamilton lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan s'est avérée presque aussi controversée que l'événement en lui-même.

Sebastian Vettel, Ferrari

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

D'un côté, il y a ceux qui pensent que Sebastian Vettel a échappé à des sanctions simplement en raison d'excuses tardives. De l'autre, il y a ceux qui estiment que l'Allemand a déjà été puni à Bakou et que la F1 a raison de pardonner, d'oublier et d'aller de l'avant.

Mais indépendamment des opinions différentes, l'incident avec Hamilton et ses retombées au cours de la semaine dernière ont soulevé de gros problèmes qui pourraient nécessiter une réponse, alors que la F1 va reprendre le cours de sa saison en Autriche, ce week-end.

"Désolé" devrait-il être le mot le plus accommodant ?

Sebastian Vettel, Ferrari

Dans la décision de tirer un trait sur l'affaire, l'essentiel du raisonnement du président de la FIA, Jean Todt, est que Vettel a reconnu lui-même sa pleine responsabilité et a présenté des excuses pour ce qui s'est passé. Mais est-ce que dire que l'on est désolé – particulièrement quand les regrets arrivent seulement une fois que l'on risque de nouvelles sanctions – est suffisant ?

Après tout, le dimanche soir à Bakou, ni Vettel ni Ferrari n'ont affiché le moindre remord par rapport à ce qui était arrivé, ni questionné la décision concernant la pénalité infligée alors que Hamilton n'était pas lui-même sanctionné.

Un précédent semble désormais suggérer que présenter des excuses suffit à échapper à des sanctions. L'an dernier, après le Grand Prix du Mexique lors duquel il avait insulté Charlie Whiting, Vettel n'avait pas été sanctionné grâce aux excuses formulées après la course.

La FIA pourrait se retrouver dans une situation compliquée à l'avenir, si les pilotes voient ces deux affaires Vettel comme un signal donné pour mal se comporter en piste, en sachant que lever les mains ensuite et s'excuser leur permettra d'éviter les coups de règle.

Est-il temps pour la FIA de revoir son processus de décision ?

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W08 devant Sebastian Vettel, Ferrari SF70H

L'une des raisons pour lesquelles la FIA pourrait avoir préféré éviter de porter l'affaire devant son Tribunal International est que cela aurait ouvert une longue procédure, qui aurait fait de l'ombre à la F1 lors des prochains mois.

Le processus mis en place par les statuts de la FIA est le suivant : une audience du tribunal est demandée et les charges contre un concurrent sont apportées, puis il y a une période de quinze jours durant laquelle l'accusé peut répondre, une autre période de 15 jours pour que le procureur réponde à son tour, puis de nouveau une période de 15 jours avant que l'audience puisse commencer. Après cette audience, il existe encore la possibilité de porter l'affaire auprès de la Court d'Appel Internationale, ce qui peut prendre plusieurs semaines supplémentaires. Dans le pire des scénarios, cette affaire aurait pu durer jusqu'à la fin de l'été, ce qui n'aurait pas été une bonne chose pour la F1.

Cela pose la question de la nécessité de changer le processus disciplinaire de la FIA, principalement quand cela concerne des incidents comme ceux ayant impliqués Vettel, avec ses insultes au Grand Prix du Mexique ou à Bakou derrière la voiture de sécurité. Faudrait-il créer une sorte de panel d'experts, qui pourraient juger rapidement les rares incidents controversés qui font l'objet d'une enquête d'après-course ?

La F1 doit-elle être davantage transparente ?

Sebastian Vettel, Ferrari, discute avec Charlie Whiting, directeur de course de la FIA

L'incident de Bakou avec Vettel a incroyablement alimenté les divisions entre les fans, presque chacun ayant son avis sur qui avait raison et qui avait tort dans cette affaire. Mais la situation n'a pas été aidée par le manque d'explications complètes motivant les nombreuses décisions prises à partir du moment où l'incident est survenu.

De nos jours, avec les réseaux sociaux et le monde très rapide du numérique, il est trop facile de transformer par erreur la spéculation en fait, et cela sert ensuite la désinformation. Une plus grande transparence pour les éléments de preuve et les raisons d'une décision serait utile.

Les lectures complètes de télémétrie sur lesquelles la FIA s'est basée pour indiquer que Hamilton n'avait pas donné de coup de frein devant Vettel auraient dû être publiées pour prouver que le pilote Mercedes était innocent. Et quel était le raisonnement officiel pour ne pas présenter de drapeau noir à Vettel à Bakou ? Était-ce vraiment parce qu'il se battait pour le championnat, ou d'autres facteurs sont-ils entrés en jeu ?

Il y a aussi eu trop de mystère autour de l'audience de lundi, la FIA ne souhaitant pas publier les détails concernant les personnes présentes à la réunion. Pourquoi, également,  Vettel et Ferrari étaient-ils présents mais pas Hamilton ? Et il n'y a pas encore eu d'explication sur le fait que se dire "désolé" était suffisant quand la raison pour laquelle l'enquête était ouverte était en premier lieu les craintes concernant l'incidence que pourrait avoir l'incident sur l'image de la course automobile et sa réputation. Ce dernier point ne semble pas avoir été aidé par la décision de la FIA de faire une croix sur cette affaire.

Il n'était donc pas étonnant que, face à un tel mur de silence, un faux communiqué de presse de la FIA ait pu retenir l'attention jusqu'à être traité comme une information officielle par certains médias. La F1 doit faire plus pour donner tous les faits aux fans de manière à ce qu'ils puissent se forger des opinions bien considérées et non obsolètes en raison d'histoires seulement à moitié connues.

Est-il temps de passer à autre chose pour la F1 ? 

Le poleman Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, Sebastian Vettel, Ferrari

Sur le plan sportif, absolument. Peu importe si la décision de la FIA est bonne ou mauvaise, peu importe ce qu'a fait Vettel en Azerbaïdjan, l'incident ne devrait pas faire de l'ombre à ce qui est un championnat 2017 fantastique.

N'oublions pas non plus que Vettel n'a pas échappé à une sanction. Il a reçu un stop-and-go de dix secondes et trois points de pénalité sur sa superlicence. S'il écope de trois points supplémentaires ce week-end lors du Grand Prix d'Autriche, cela se traduira par une suspension pour Silverstone.

L'incident de Bakou et ses retombées n'ont pas privé les fans de spectacle sur le plan sportif lors des courses à venir. En fait, c'est l'inverse : il a ajouté de la nervosité à une saison dans laquelle il n'y en avait pas auparavant, Vettel et Hamilton étant jusqu'alors coincés dans une sorte de "bromance" quant à leur respect mutuel.

Le sport se développe quand il y a un véritable tête-à-tête et que les passions se déchaînent, même si l'équité sportive doit toujours prévaloir. Espérons que les leçons quant à une réaction exagérée aient vraiment été retenues et que le duel Hamilton-Vettel devienne incontournable pour nous tous. À en juger par l'énorme intérêt qu'a suscité l'affaire Vettel, les yeux seront nombreux à être tournés vers la F1 lors des prochains Grands Prix, et c'est au moins une chose que nous pouvons célébrer ensemble. 

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