Räikkönen et Bottas relativisent leurs quatre accrochages en deux ans

Après deux contacts en pleine course aux Grands Prix de Russie et du Mexique en 2015, qui avaient abouti à l'abandon de Valtteri Bottas à Sotchi et de Kimi Räikkönen sur l'Autódromo Hermanos Rodríguez, les deux nordiques se sont retrouvés pour le pire au premier virage du Grand Prix d'Espagne 2017, puis au deuxième freinage de la dernière course en date, à Bakou... avec deux nouveaux retraits à l'actif du pilote Ferrari, pour qui le bilan commence à s'alourdir.

Lorsqu'il est demandé à Räikkönen l'impact qu'ont ces collisions à répétition sur la relation qu'il entretient avec son compatriote, le natif d'Espoo tempère : "Nous ne nous connaissons pas très bien. Nous sommes finlandais, mais il est bien plus jeune, donc nous n'avons jamais couru dans la même catégorie avant la F1. Cela prend de l'ampleur parce que nous sommes finlandais. Si c'était un Finlandais et quelqu'un d'autre, on n'en ferait pas tout une histoire."

"C'est loin d'être idéal, ça nous a coûté beaucoup dans la dernière course. Ce n'était pas notre faute, mais c'est parfois comme ça malheureusement. C'est déjà arrivé quelques fois. C'est parfois ma faute, parfois la sienne. Ce serait préférable qu'il soit à l'autre bout de la grille. Les situations de ce genre peuvent arriver."

Quant à savoir si Bottas devrait changer d'approche, Räikkönen répond de façon très vague. "C'est sûr que j'ai été surpris qu'il freine si tôt, et comme vous l'avez dit, il a essayé de rattraper le coup, mais c'était un peu trop tard", estime-t-il. "Il y avait un vibreur qu'il a essayé d'éviter, mais il a rebondi dessus."

"Parfois, il faut savoir quand abandonner et quand se battre. Mais c'est sûr que ce n'est pas toujours très facile. C'est comme ça : nous essayons tous de nous battre les uns contre les autres, avec autant d'ardeur que possible, et il faut également rester aussi propre que possible. Espérons que c'était la dernière fois, mais on ne sait jamais."

Ensemble sur la grille

Valtteri Bottas, quant à lui, ne manque pas de souligner qu'il est souvent très proche de Räikkönen sur la grille de départ : sur les huit premiers Grands Prix de la saison, il y en a eu six où aucune position n'y séparait les deux hommes, notamment à Barcelone et à Bakou, là où les accidents se sont produits.

"Nous partons des deux premières lignes presque à chaque course : c'est nous et les Ferrari", rappelle le pilote Mercedes. "Nous nous battons tous pour la victoire. Quand on se bat, il y a parfois des contacts. Cela arrive, et si c'est souvent Mercedes et Ferrari, c'est parce que nous partons côte à côte, donc il y a de grandes chances d'accrochage. Bien sûr, nous ne voulons pas de contact, nous voulons éviter tout ce qui peut affecter notre course, mais c'est le sport auto et ça arrive, quand aucun des deux pilotes ne veut lâcher prise."

"C'est dommage que cela ait été Kimi et moi quelques fois, mais ce que j'ai fait à Bakou, je ne l'aurais pas fait différemment, car je n'avais aucune option pour me sortir de cette situation. Je suis passé sur le vibreur et je n'ai pas pu maintenir ma trajectoire."

Avec seulement 24 points lors des quatre derniers Grands Prix, il sera en tout cas crucial pour Kimi Räikkönen de redresser la barre, lui qui accuse déjà un retard de 80 unités sur le leader du championnat, son coéquipier Sebastian Vettel. Valtteri Bottas, lui, n'est qu'à 42 points.