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Interview

Ramírez : Avec une F1 à 100%, Prost était inatteignable pour Senna

Jo Ramírez a été le témoin privilégié d'une rivalité qui allait s'inscrire dans la légende des plus grands duels de la F1 mais également du sport mondial.

Alain Prost, McLaren MP4/4, devant Ayrton Senna, McLaren MP4/4

Photo de: Sutton Motorsport Images

Tels les affrontements Ali-Frazier en boxe ou Borg-McEnroe et Federer-Nadal en tennis, ce combat structure encore beaucoup la façon dont une partie du public voit la Formule 1 dans son ensemble.

En tant que manager de la structure dirigée par Ron Dennis, il jouait le rôle de facilitateur pour les deux pilotes, un genre de tampon entre ces deux personnalités envahissantes et ultracompétitives qui, une fois le cercle vicieux enclenché, ont eu tendance à détruire de l'intérieur la cohérence d'ensemble de McLaren.

Interrogé dans le cadre de vidéos publiées par la structure de Woking sur Twitter, le Mexicain a en préambule rappelé la genèse de cet affrontement. "Ayrton Senna et Alain Prost étaient les meilleurs de la discipline. Quand Senna est arrivé chez McLaren, Prost était le numéro 1, donc c’était le défi : ‘Je dois battre ce gars, quoi qu’il arrive’. Et lors des tests, et dans tout : ‘Que fait Prost ? Quel aileron arrière a-t-il ? Quel aileron avant ?' Il voulait juste le battre." 

Podium : le vainqueur Ayrton Senna, McLaren Honda, le second Alain Prost, McLaren Honda, et le troisième Stefano Modena, Brabham BT58 Judd, avec Ron Dennis, directeur McLaren

Voici la suite de cette interview :

Comment arriver à contenter les deux, alors que l'époque était à un grand antagonisme entre les pro-Prost et les pro-Senna ?
Eh bien, je contrôlais les deux, je n’étais pas leur ingénieur, Ron était l’homme dur, ils signaient les contrats avec Ron. Je les aidais à avoir tout ce dont ils avaient besoin : leurs casques favoris, leurs combinaisons, leurs plannings de voyage… Je leur ai fait beaucoup de faveurs et ils m’ont fait beaucoup de faveurs, donc j’avais une bonne relation avec les deux, et quand la situation a commencé à devenir plus difficile, je faisais des blagues, je les détendais et réduisais leur stress, je suppose.

Y avait-il une réelle animosité entre eux ou était-elle inventée par les médias ?
Eh bien, en 1988, il n’y avait pas d’animosité, ils étaient vraiment… Il y avait un grand respect entre eux. En 1989, après Imola, la relation a été mauvaise parce qu’ils n’ont pas respecté – ou disons que Senna n’a pas respecté – un accord qu’ils avaient entre eux [un pacte de non agression selon lequel ils ne devaient pas s'attaquer dans le premier tour mais que Senna a rompu lors du second départ, ndlr]. Et alors tout s’est gâté.

Je pense qu’ils ont tous les deux commis des erreurs. Senna a fait des erreurs au niveau de l’accord à Imola, et Prost a fait des erreurs parce qu’il a fait des déclarations, pas très bonnes, à L’Équipe, qui est le journal sportif le plus important en France [après une réunion organisée par Dennis, Senna s'est excusé auprès de Prost, ce que ce dernier a raconté à un journaliste qui a publié l'information, ndlr]. Et oui, ça s’est mal passé. C’est vraiment dommage parce que le respect avait continué. Et si Senna était toujours en vie, ils auraient été amis, c’est sûr.

Ayrton Senna, McLaren MP4/5 devant Alain Prost, McLaren MP4/5

Qui était le plus rapide ?
Si Alain avait une voiture à 100%, réglée à sa convenance, il était imbattable. En qualifications et en course. Senna ne pouvait pas l’atteindre. Mais combien de fois avez-vous une voiture qui vous convient à 100% ?

Et l’avantage de Senna est qu’il pouvait improviser. Et évidemment, il ne s’agissait pas des règles que nous avons aujourd’hui. Donc quand Senna changeait ceci ou cela et qu’il n’y arrivait pas, il disait juste : "Mettez-moi simplement la même chose que Prost". Il savait qu’il pouvait modifier son style de pilotage pour convenir à la voiture et ensuite battre Prost. Et c’est ce qu’il a fait.

Et sur un tour en qualifications, il était totalement imbattable, je ne sais pas d’où il tirait ce truc en plus. Prost disait : "S’il peut tirer autant de la voiture sur un tour, il mérite ces huit mètres d’avance sur la grille. Je ne peux pas le faire".

C’était tellement bon pour l’équipe. Nous appréciions… vous savez, je me suis toujours donné une tape dans le dos en me disant : "Avoir passé ces années avec McLaren avec ces deux titans de l’automobile, c’était fantastique".

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