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Red Bull : qui choisir avec Verstappen en 2020 ?

Une chance prolongée pour Albon ? Un retour de Kvyat ou Gasly ? Une option extérieure ? Avec l'objectif d'un line-up solide en 2020, ou de portes grandes ouvertes en 2021 ? Nos experts se penchent sur le dilemme du choix du second pilote Red Bull en 2020.

Quels pilotes pour Red Bull en 2020 ?

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Lorsque Red Bull a annoncé la promotion d'Alexander Albon au sein de son équipe de pointe, l'équipe a dit se trouver "dans la position unique de disposer de quatre pilotes F1 talentueux sous contrat, avec des rotations possibles".

On connaît désormais le résultat de la comparaison entre Max Verstappen et Pierre Gasly, tout comme la manière dont Daniil Kvyat, au parcours agité depuis 2016, a réintégré le giron. La pièce manquante dans la vision générale des forces en présence chez Red Bull restait donc Alex Albon, à qui une chance a été donnée au moins pour la seconde moitié de cette saison 2019.

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Reste qu'au-delà de cet horizon la porte pour la saison 2020 est ouverte à nombre de pilotes. Qui devrait être choisi pour la saison prochaine ? Faut-il aller voir ailleurs ? Si oui, avec quels objectifs à court et moyen termes ? Six de nos journalistes défendent leur option favorite.

Alex Albon

Car il mérite une vraie chance

Compte tenu du fait qu'il doit encore disputer sa première course avec Red Bull Racing, cet argumentaire prend comme parti pris le fait que le débutant 2019 réalisera un solide travail en seconde moitié de saison, permettant sa considération pour le volant 2020. Et Albon répondra sans doute aux attentes placées en lui, en dépit du fait d'être arrivé "vert" chez Toro Rosso. Il a montré son adaptabilité et a affiné son style de pilotage dans l'auto. Il a par ailleurs démontré une robustesse mentale impressionnante et une grande décontraction : des qualités requises lorsque l'on se retrouve sous la pression directe d'un équipier comme Verstappen.

Maintenant qu'il est promu chez Red Bull de manière "surréaliste", Albon doit être performant sur la base de ses débuts prometteurs. Un changement à mi-saison n'est jamais évident, et comme l'a tristement découvert Gasly, même un passage dans une équipe-sœur nécessite une grande capacité d'adaptation et de changement d'approche. Heureusement pour Albon, son style de pilotage doux devrait être compatible avec la Red Bull RB15. Il a par ailleurs déjà montré cette année être capable d'apprendre vite.

La continuité est essentielle pour Red Bull. Le standard est déjà établi avec Verstappen, non seulement au sein du team, mais peut-être même quant au niveau attendu pour être au sommet en F1. Ce qu'il faut est donc un second pilote constant, capable de bien travailler avec son leader, et de prendre de bons points avec régularité. Des attentes importantes, donc, placées sur les épaules d'Albon, au moins pour la demi-saison à venir. S'il parvient à éviter de se mettre trop de pression, il peut s'établir comme un solide partenaire.

Des pilotes Red Bull, Albon est finalement le seul pour le moment dont la réputation et la perception interne ne sont pas étiolées par des manquements récents ou plus anciens, comme ceux montrés par Gasly et Kvyat. Dès lors, peut-être n'y a-t-il plus d'outsider pour menacer Albon en interne.

Edd Straw 

Pierre Gasly

Oublié trop tôt ?

Un retour de Pierre Gasly chez Red Bull Racing nécessiterait que deux conditions soient remplies : premièrement, de surclasser très nettement Kvyat chez Toro Rosso pendant la seconde moitié de saison. Deuxièmement, qu'Albon soit encore plus à la peine que ne l'a été le Normand face à Verstappen chez Red Bull.

Autant dire que l'on part de loin. Kvyat a eu le temps de se mettre à l'aise chez Toro Rosso avec la STR14. Mais si Gasly, qui se trouvait particulièrement mal à l'aise avec la Red Bull, voyait les deux conditions se remplir, le géant des boissons énergisantes devrait absolument essayer de lui donner une autre chance.

Les liens entre Red Bull et Gasly ont ressemblé en tous points à ceux d'un mariage arrangé à plusieurs moments lors de ces cinq dernières années. Et il est difficile de réellement trouver des arguments pour justifier son terrible début de saison 2019. On pourrait certainement dire qu'il n'a pas disposé d'un total soutien interne de la totalité des membres de l'équipe, mais on ne peut malgré tout en aucun cas dire que les résultats du Français ont été proches d'un niveau acceptable : son manque d'assurance dans le trafic a fini d'handicaper son rythme.

Mais le truc, c'est que Gasly a déjà traversé des moments difficiles. Parlons de la période de près de trois ans sans victoire en séries junior ! Mais qu'il s'agisse de la Formule Renault 2.0, du GP2 ou de la Super Formula, il a toujours fini par trouver la solution tôt ou tard, et une fois arrivé dans sa zone de confort, il est devenu un pilote incroyablement rapide. Sa quatrième place extraordinaire avec la Toro Rosso en début de saison 2018, à Bahreïn, est un exemple de ce que Gasly est capable de réaliser. C'est loin d'être le seul exemple. Lui donner une autre chance de trouver cette zone de confort avec Red Bull est un bien meilleur retour sur investissement que le contraire, les options disponibles étant des pilotes "bouche-trou" ou moins préparés.

Valentin Khorounzhiy 

Daniil Kvyat

Les secondes chances portent leurs fruits

Promu trop abruptement des formules de promotion vers la F1, puis jeté dans le top team Red Bull alors qu'il était encore peu préparé chez Toro Rosso avant d'être régurgité de manière assez humiliante, le voici de nouveau dans la drôle de situation d'être un possible "remplaçant de remplaçant", n'ayant pas été choisi dès cette seconde moitié de saison 2019 pour prendre la place de Gasly.

La surprise, début 2019, n'était pas que Red Bull/Toro Rosso ait donné une autre chance au Russe cette année, mais plutôt qu'il ait répondu au coup de fil ! Mais Red Bull ne doit rien à Kvyat, particulièrement pas un volant Red Bull "pour services rendus à la nation". S'il doit remonter dans le team aux côtés de Verstappen, il doit désormais le faire parce qu'il est mieux préparé que quiconque pour cela – pas en raison de la faiblesse des autres options – et qu'il peut gérer les exigences du sommet de la F1.

Voir Kvyat monter sur le podium du Grand Prix d'Allemagne le mois dernier, après avoir vu son visage meurtri mi-2017, avait quelque chose de réconfortant. Son pilotage à Hockenheim a prouvé qu'il avait gagné en maturité et qu'il était en mesure de tirer profit des opportunités de course, ce que Gasly a régulièrement été incapable de montrer à ses dirigeants.

Red Bull n'a pas besoin – ou ne veut pas – de quelqu'un pouvant rivaliser avec Verstappen dans la seconde voiture l'an prochain, mais il leur faut tout de même quelqu'un d'assez rapide – comme Kvyat – pour le garder éveillé, comme l'a fait Daniel Ricciardo. Verstappen n'a pas besoin de motivation ou de pression intra-team, cependant !

Voici donc une option rapide et sûre, et probablement assez blindée mentalement désormais pour gérer la vie aux côtés de l'ogre Verstappen : c'est ce qu'il faut à Red Bull pour se lancer face à face contre Mercedes l'an prochain.

Matt Beer 

Nico Hülkenberg

"L'option Bottas"

Red Bull s'est tenu à une ligne stricte depuis l'association de David Coulthard à Mark Webber, il y a plus d'une décennie : celle de ne promouvoir en interne que des jeunes talents issus de sa propre filière. Le fait d'avoir cependant signé Albon et Kvyat en 2019 prouve qu'un changement s'opère et est une preuve claire du fait que le groupe des pilotes envisageables dépasse désormais le pool junior (actuel) de la marque.

Avec cela en tête, et si Albon/Gasly/Kvyat n'apportaient pas satisfaction, Red Bull pourrait considérer l'intégration d'un membre externe à sa famille. Nico Hülkenberg est un bon choix dans ce scénario. Même s'il réalise des performances légèrement en deçà des standards attendus face à l'ex-pilote Red Bull Ricciardo chez Renault cette année, il demeure à un niveau élevé.

Nico Hülkenberg peut atteindre une fenêtre de performance très satisfaisante : il est bien meilleur que Gasly mais n'est probablement pas assez rapide pour déranger Verstappen. Globalement, il pourrait tenir le rôle dans lequel s'est retrouvé Valtteri Bottas chez Mercedes.

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La relation entre Hülkenberg et Renault a pris un petit coup de froid récemment et il ne dispose pas de contrat au-delà de cette saison 2019. Voici donc pour Red Bull une option qui coche toutes les cases. Il dispose d'expérience mais n'a jamais roulé dans un top team. Cela signifie qu'il représente toujours un risque pour Red Bull et que lui-même se lance un grand défi : une histoire que la marque aimerait bien relater. Mais il y a un hic : Red Bull et Renault ont maintenant une histoire compliquée ! Le fait que le constructeur français ait fait signer Ricciardo l'an dernier n'est toujours pas passé à Milton Keynes. Cela ne devrait cependant pas représenter un gros handicap pour le pilote allemand, qui est sera libre et dont le transfert ne rapporterait rien à Renault en espèces sonnantes et trébuchantes. Red Bull pourrait même voir d'un bon œil le fait de permettre à un pilote ayant peiné chez Renault de monter sur des podiums et de remporter victoires avec son matériel, et prouver ainsi sa supériorité !

Scott Mitchell 

Jean-Éric Vergne / Sébastien Buemi

Les ex-espoirs Red Bull au palmarès fourni

Sébastien Buemi, Nissan e.Dams discute avec Jean-Eric Vergne, DS TECHEETAH

Au moment de choisir un équipier pour Verstappen en 2020, Red Bull pourrait aller plus loin, à la manière de ce qui avait été fait lorsque Brendon Hartley avait été appelé pour piloter pour Toro Rosso en 2018 : retenter l'aventure avec un pilote déjà rejeté ! Au sommet de cette liste qui s'allonge d'année en année, on trouve deux pilotes faisant la joie de la Formule E et du WEC : Jean-Éric Vergne et Sébastien Buemi.

Tous deux peuvent nourrir des regrets d'avoir été mis de côté par rapport au programme Red Bull après n'avoir pas autant convaincu que Vettel et Ricciardo, même si Buemi demeure impliqué dans le simulateur depuis de longues années et reste le pilote de réserve maison. Mais tous deux ont su donner une autre dimension à leur carrière post-F1, après avoir perdu leur baquet de titulaire en 2014 et 2011 respectivement. Maintenant qu'ils sont plus âgés, couronnés de quelques titres supplémentaires, sont-ils une option viable ?

Vergne est double Champion Formule E, et Buemi est désormais double Champion du monde d'Endurance et double vainqueur des 24 Heures du Mans. Alors oui, un baquet Red Bull est autre chose, pour revenir dans le grand bain de la F1, qu'un retour chez Toro Rosso ! Mais Vergne et Buemi sont de grands professionnels désormais, et même si tous deux ont parfois du mal à garder la tête froide dans le feu de l'action (comme le démontrent leurs communications radio régulièrement), ils semblent être de bonnes options pour épauler Verstappen et sont capables de signer des victoires en F1, tout en laissant à Red Bull le luxe de faire mûrir Albon pour une opportunité future…

Alex Kalinauckas 

Daniel Ricciardo / Sebastian Vettel

Les vraies cibles pour nourrir l'ambition mondiale 2021

Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel

Et si Red Bull s'offrait le luxe d'attendre un gros poisson tout en évaluant les chances d'un candidat temporaire ? On le sait, les règles 2021 vont remettre à plat de nombreux aspects techniques, sportifs et économiques de la discipline reine. Aussi, 2020 peut déjà être considéré comme une saison de transition pour de nombreuses structures dont l'ambition est soit de conserver un rang de top team, soit d'amorcer un rebond en profitant de cette petite révolution pour prendre un nouveau départ, se rapprocher de la victoire et pourquoi pas de la lutte pour les titres mondiaux. Il est difficile d'imaginer que Red Bull n'envisage pas autre chose qu'un contrat de seulement un an avec quiconque étant lié au baquet 2020, afin garder toutes les options ouvertes en 2021 et pouvoir piocher au sein de son propre réservoir comme en dehors.

Le marché des transferts pourrait donc mener à un jeu d'observation n'excluant aucune des options ci-dessus pour Red Bull, mais ayant pour ambition réelle de "faire le liant" de manière satisfaisante avant la saison 2021. Et Albon représente sans doute la dernière tentative de promotion interne de Red Bull après les cas Kvyat et Gasly, avant un grand changement de politique interne pour se donner les moyens de gagner "à armes égales" contre Mercedes et Ferrari. D'un gros recrutement pourrait aussi venir la motivation de Honda à rester en Formule 1, les Japonais désirant un line-up de premier plan.

Sebastian Vettel et Daniel Ricciardo, pour ne citer qu'eux, seront arrivés au terme de leurs contrats respectifs chez Ferrari et Renault fin 2020 et sont tous les deux portés en très haute estime par le team qui les a menés vers le succès en Formule 1. Si l'un comme l'autre ne voyait leur équipe fortement progresser dans la dernière année de développement des règles actuelles ou ressentait des doutes sur les projets 2021 – tout en pouvant envisager le fait de faire équipe avec un Max Verstappen dont l'influence augmente de jour en jour –, ces deux pilotes de tête de liste pourraient devenir des cibles évidentes pour une équipe Red Bull dont les chances semblent tout de même légères avec les noms susmentionnés pour jouer les deux couronnes mondiales et réellement menacer les autres top teams sans une auto réellement dominatrice.

Si la motivation de Vettel – père de trois enfants et sportivement pas indiscutable dans l'issue de ses batailles contre ses équipiers récents comme contre ses rivaux – semble étiolée et de grandes questions se posent sur la prolongation de l'Allemand dans la discipline au-delà de 2020, Daniel Ricciardo restera dans une démarche très proactive pour se procurer le meilleur volant possible afin de s'offrir l'une de ses dernières chances de remporter une couronne mondiale. Si cela ne doit pas se faire chez Ferrari, à la place de Vettel justement (ou chez Mercedes), un retour chez Red Bull serait loin d'être exclu et offrirait l'un des meilleurs – si ce n'est le meilleur – line-up du plateau au team anglo-autrichien. Il est en tout cas très difficile de penser que l'Australien, qui avait par ailleurs été tenté de rejoindre McLaren cet hiver, puisse demeurer installé sur son confortable salaire Renault sans résultats probants du team.

Guillaume Navarro 

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