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Renault en F1 - 1977-1985 : Les années turbo

Suite à l’annonce faite jeudi soir du retour de Renault en Formule 1 avec sa propre écurie officielle, replongeons dans le passé pour revivre la première époque de Renault en Grands Prix et l’arrivée du moteur turbo en F1.

Renault entre en Formule 1 : Jean-Pierre Jabouille avec la Renault TS01

Photo de: Renault

La Renault-Alpine A442B n°2 Renault Sport : Didier Pironi, Jean-Pierre Jaussaud
Jean-Pierre Jabouille, Renault RS01
Renault entre en Formule 1 : Jean-Pierre Jabouille avec la Renault TS01
Première victoire pour une Renault F1 : Jean-Pierre Jabouille dans la RS10 double turbo
Stand Renault F1
Le vainqueur Jean-Pierre Jabouille avec René Arnoux et Gilles Villeneuve
Jean-Pierre Jabouille devant Gilles Villeneuve
René Arnoux dans une Renault de 1982
Alain Prost et Bernard Dudot pendant la séance d'essais
Alain Prost avec se Renault F1 de 1983

Tout commence en 1973 quand François Guiter, gourou du marketing et de la publicité chez le pétrolier Elf, réussit à persuader Renault de fabriquer un premier moteur de course destiné aux circuits routiers.

Une petite équipe d’ingénieurs se met au travail et conçoit un V6 destiné à la Formule 2 de l’époque. Mais l’objectif à long terme de Guiter et de Renault est la Formule 1. Cependant, pas question d’imiter les autres motoristes et de produire un simple moteur atmosphérique d’une cylindrée de trois Litres. Il faut innover pour marquer l'esprit des amateurs. Ce sera donc un petit moteur turbo de 1500cm3.

Après des passages au banc d’essai, nous avons installé ce moteur dans un proto Alpine A442 d'endurance et nous sommes allés faire un essai en secret au circuit Paul-Ricard”, nous a raconté en exclusivité il y a de cela une dizaine d’années François Castaing, directeur technique de Renault dans les années 70.

Un premier prototype de monoplace F1, l'A500 (conçu par André de Cortanze) est ensuite fabriqué et testé par Jean-Pierre Jabouille à Jarama, en Espagne, le 11 mai 1976. Jabouille est stupéfait, car le temps de réponse du turbo atteint jusqu'à quatre secondes en sortie de virage!

Des débuts difficiles

Un premier vrai châssis F1, le RS01, apparaît en 1977. Il sera piloté par Jabouille. L’écurie 100% française (châssis, moteur et pneus, fournis par Michelin) dispute son premier Grand Prix en juillet 1977 à Silverstone. Jabouille abandonne au 16e tour… Les autres courses de la saison 77 sont aussi décevantes.

La saison suivante est marquée par de gros soucis de fiabilité. Tout y passe : problèmes de turbo, de détonation, de refroidissement des pistons, etc. Mais les progrès sont réels, et Jabouille prend les premiers points de Renault en F1 en terminant quatrième à Watkins Glen, aux États-Unis, en fin de saison.

Première victoire

Pour 1979, Gérard Larrousse, patron de Renault F1, engage René Arnoux pour épauler Jabouille. L’équipe technique produit la RE10, une monoplace fine, à effet de sol, et propulsée par un V6 gavé non plus par un gros, mais deux petits turbos. La voiture devient beaucoup plus facile à maîtriser. Jabouille remporte la première victoire de Renault sur le sol français, au Grand Prix de France à Dijon.

Nous n'avions qu'un budget annuel d'environ trois ou quatre millions de dollars à cette époque”, nous raconte François Castaing. “Nous fabriquions tout et nous faisions courir la voiture! Nous avons démarré en juillet 1977 et nous avons décroché notre première victoire à Dijon en 79, juste 24 mois après. Aujourd'hui, il y a des écuries qui sont en F1 depuis des années et qui n'ont jamais gagné un seul Grand Prix. Notre équipe composée de jeunes a réussi en F1 et j'en suis fier!

En 1980, aux commandes de la RE20, Arnoux décroche deux victoires et Jabouille, une. Arnoux se classe sixième au championnat des pilotes. Toutefois, Jabouille se fracture les jambes dans un accident survenu au Grand Prix du Canada en fin de saison. Larrousse le remplace par un jeune pilote venu de McLaren, Alain Prost : un transfert facilité par Marlboro. Après un début de saison difficile en 1981, Prost décroche trois victoires, incluant le Grand Prix de France, et se classe cinquième au championnat.

La saison 1982 est marquée par les accidents mortels de Gilles Villeneuve et de Riccardo Paletti, et par le très grave accident de Didier Pironi. L’ambiance devient lourde chez Renault, car les deux pilotes ne s’apprécient guère. Au Grand Prix de France, l’écurie demande à René Arnoux, qui mène la course, de ralentir afin de laisser gagner Prost pour l’aider au championnat. Arnoux refuse, et remporte la victoire. Prost est furieux. En fin de saison, Renault se sépare d’Arnoux.

Battu par BMW

L’année 1983 se résume à un affrontement entre Alain Prost, pilote Renault, et Nelson Piquet, aux commandes d’une redoutable Brabham-BMW turbo. Prost gagne à quatre reprises contre trois pour Piquet, mais le Brésilien connaît moins d’ennuis techniques et coiffe la couronne. Prost se classe second au championnat. Or, cette saison-là, le moteur quatre cylindres BMW est survitaminé grâce à un carburant concocté par BASF, tellement agressif qu’il pique les yeux. Après-coup, la non-conformité de l’essence est démontrée, mais Renault, ne voulant pas d’un titre acquis sur le tapis vert, se refuse à porter réclamation.

Renault fait alors table rase et engage Patrick Tambay et Derek Warwick pour les saisons 1984 et 1985, sans grands succès : aucune victoire, et seulement quelques maigres podiums.

Renault se tourne vers la fourniture de moteurs dès 1983 en procurant des V6 turbo à Lotus. Cette fourniture s’étend par la suite aux écuries Ligier et Tyrrell. Au Grand Prix du Portugal de 1985, un jeune prodige brésilien, Ayrton Senna, décroche sa première victoire en F1 au volant d’une Lotus-Renault turbo. Toutefois, quelques semaines plus tard, le 27 août 1985, Renault annonce le retrait de son écurie officielle de la F1. Fin du premier acte.

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