Renault : Les 'équipes esclaves' sont un "vrai problème" pour la F1
La Formule 1 va faire face à un "vrai problème" si elle n'agit pas rapidement pour interdire les 'équipes esclaves', selon Nick Chester, directeur technique Renault.
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB14, devant Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team R.S. 18, et Sebastian Vettel, Ferrari SF71H
Glenn Dunbar / Motorsport Images
L'adoption souhaitée de budgets plafonnés en Formule 1 à partir de 2021 est source d'inquiétude, car les grandes équipes pourraient contourner cette règle en collaborant avec les petites structures, ces dernières faisant progresser leur partenaire en endossant certaines dépenses.
La FIA a déjà promis d'agir à ce sujet, et Nick Chester se montre clair : la situation doit être prise très au sérieux si la Formule 1 veut maintenir un plateau compétitif.
"Je pense que c'est un vrai problème si ce modèle se perpétue avec les budgets plafonnés", déclare Chester, interrogé à ce sujet par Motorsport.com. "Je ne vois pas comment une écurie peut se battre à l'avant sans avoir une ou deux équipes satellites."
Directeur de course de la F1, Charlie Whiting explique que la FIA a été alertée quant à ces craintes et va étudier la situation.
"C'est quelque chose dont nous devrions nous inquiéter et dont nous allons discuter", répond Whiting. "La relation Haas/Ferrari a lancé ce phénomène. Nous savions précisément dans quelle mesure c'était possible au début, et il y a eu une faille qui a permis à Haas d'effectuer beaucoup plus de travail qu'une écurie inscrite avant d'être véritablement établi comme engagé. Mais ce dont nous entendons parler maintenant, ce sont des alliances entre équipes existantes. Je pense qu'il faut étudier ça avec beaucoup d'attention."
Selon Chester, une solution serait d'accroître le nombre de pièces qu'une écurie doit obligatoirement concevoir elle-même ; les autres, définies comme "pièces non listées", peuvent être partagées entre certaines équipes. Standardiser certains éléments pourrait également améliorer la situation, d'après lui.
"Nous devons soit faire machine arrière sur certaines pièces non listées, pour qu'il y ait moins de partage, ou s'il y a du partage, il faut que les pièces soit standardisées", poursuit le Britannique. "Sinon, le modèle d'écurie satellite aura simplement trop d'avantages, ce qui dissuadera tout le monde de suivre un autre modèle."
Lorsqu'il lui est demandé ce qui se passera si rien n'est fait, Chester répond : "Je pense que ce serait une mauvaise nouvelle, car idéalement, on veut avoir beaucoup d'équipes qui puissent gagner. On veut les grands constructeurs, on veut de très bons indépendants, et si on a ce modèle où les écuries peuvent collaborer, cela ne sert plus à rien d'être indépendant. Cela tue l'opportunité d'avoir une bonne équipe indépendante. Aucun des satellites n'atteindra jamais l'avant du peloton, donc on se retrouvera avec trois teams au sommet."
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