Renault ne doute pas de la légalité de son échappement
Renault assure n'avoir aucun doute quant à la légalité du design agressif à l'arrière de sa monoplace, après avoir attiré tous les regards au cours des journées d'essais hivernaux à Barcelone.
Carlos Sainz Jr., Renault Sport F1 Team R.S. 18
Stefano Arcari
La R.S.18 présente en effet un échappement orienté avec un angle inhabituel, beaucoup plus prononcé, qui permet de souffler les gaz vers l'aileron arrière.
L'écurie française a même dû protéger de la chaleur une partie de cet aileron avec un matériau spécial, tandis que son concept permettrait de contourner en partie l'interdiction du monkey seat. Outre l'interdiction de cet élément aérodynamique utilisé ces dernières années, la zone dans laquelle doit se situer l'échappement a été plus clairement délimitée pour 2018, et son angle d'inclinaison ne doit pas excéder cinq degrés par rapport à l'horizontale, ce que semble respecter Renault.
Il se dit que certaines écuries pourraient toutefois questionner la légalité de ce système, arguant le fait qu'il va à l'encontre de l'esprit du Règlement Technique. La FIA pourrait ainsi être invitée à se prononcer. Mais du côté de Renault, on affirme que tout est parfaitement légal, sans afficher d'inquiétude particulière.
"Je n'ai rien entendu pour le moment", assure Nick Chester, directeur technique châssis de Renault, au sujet d'éventuelles plaintes de la concurrence. "On peut placer l'échappement dans une zone de la carrosserie, et nous l'avons simplement fait vers le haut. Jusqu'à présent, il n'y a pas de préoccupations à ce sujet."
Pas comparable au diffuseur soufflé
Dans le règlement, rien n'interdit clairement aux équipes de faire souffler les gaz d'échappement vers des surfaces de la carrosserie. De son côté, Nick Chester estime que toutes les monoplaces font souffler ces gaz vers l'aileron arrière en raison du placement imposé de l'échappement.
"Tout le monde doit avoir un échappement et tous les échappements vont, dans une certaine mesure, souffler sur l'aileron arrière", rétorque le Britannique. "La raison pour laquelle nous avons mis en place une zone définie pour l'échappement [dans le règlement] était de limiter le fait d'aller trop loin. Si l'on utilise le haut de cette zone, je ne vois pas ça comme un trop gros problème."
Par le passé, la FIA était intervenue pour interdire les diffuseurs soufflés, au terme de la saison 2011, et il est difficile de savoir dans quelle mesure l'instance internationale pourrait afficher une position aussi ferme dans le cas soulevé par Renault aujourd'hui. Selon Nick Chester, il n'y a en tout cas rien de comparable à ce cas de figure, y compris au niveau du gain aérodynamique.
"Ce n'est vraiment pas tant que ça", assure-t-il. "Il y a un turbo et il faut récupérer de l'énergie avec le MGU-H, sinon la batterie se retrouve à plat. On est assez limité dans ce que l'on peut faire. Mais c'est comme tout le reste. S'il y a un petit gain à faire, nous prendrons ce petit gain, car il est possible."
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