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Réseaux sociaux, un investissement pour le futur

Il n’aura fallu qu’une photo montrant Fernando Alonso au circuit d’Interlagos le week-end dernier pour mettre les réseaux sociaux en ébullition. Jonathan Noble explique pourquoi la F1 tarde à explorer ce phénomène planétaire.

Fernando Alonso, McLaren MP4-30 à l'arrêt en piste

XPB Images

Fernando Alonso, McLaren
Christian Horner, Team Principal Red Bull Racing avec Bernie Ecclestone
Bernie Ecclestone
Fernando Alonso, McLaren regarde les qualifications en bord de piste sur une chaise
Fernando Alonso, McLaren regarde les qualifications en bord de piste sur une chaise
Fernando Alonso, McLaren regarde les qualifications en bord de piste sur une chaise
Fernando Alonso, McLaren
Bernie Ecclestone, sur la grille
Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 mènent
Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 mènent
Maurizio Arrivabene, Team Principal Ferrari avec Bernie Ecclestone, et Sebastian Vettel, Ferrari sur la grille
Jean Todt, Président de la FIA et Bernie Ecclestone, alors que la grille observe une minute de silence pour les victimes des accidents de la route et des attentats de Paris
Fernando Alonso, McLaren avec Sebastian Vettel, Ferrari lors de la parade des pilotes

L’image du week-end ne fut pas celle du vainqueur du Grand Prix du Brésil, Nico Rosberg, mais bien celle de Fernando Alonso assis, en pleine détente. Il n’a fallu qu’un peu de traitement photographique pour modifier l’image et ajouter le hashtag qu’il fallait pour créer une véritable tempête sur les réseaux sociaux.

Si Bernie Ecclestone avait besoin d’une preuve tangible pour lui démontrer la puissance des réseaux sociaux, il l’a obtenue au Brésil.

Un dénommé McMike a transformé la photo originale qui montrait Alonso assis sur une chaise à côté de sa McLaren-Honda (encore) en panne. McMike a placé Alonso sur une plage déserte, et a savamment ajouté le hastag #placesalonsowouldratherbe (endroits où Alonso préférerait être), et voilà!

En quelques minutes, des milliers de fans ont répondu favorablement à l’invitation lancée par l’auteur, et on vit des images truquées montrant Alonso dans le garage Mercedes, sur la lune, sur le Titanic, à une course WEC, dans la jungle, etc. Les experts affirment que 7,2 millions de personnes ont vu ces photos. Et il ne s’agit pas tous d’amateurs de F1, loin de là.

Pas de gains immédiats

Bernie Ecclestone a toujours soutenu ne pas comprendre ce qui fait l'immense popularité des réseaux sociaux, argumentant qu’il ne peut pas immédiatement en tirer profit.

Les réseaux de télévision lui versent des sommes énormes pour diffuser les images de F1, les sponsors le paient des sommes pharamineuses pour voir leurs logos affichés sur les circuits, mais Twitter et Facebook ne lui rapportent rien. Pas un sou.

Il faut préciser que si les réseaux sociaux ne rapportent financièrement rien à la F1, c’est parce ses dirigeants n’ont pas su monnayer le contenu présenté, contrairement à ce que font nombre de sports professionnels américains.

Ecclestone a bien voulu relâcher son emprise sur le contenu F1 en permettant la création d’une chaîne YouTube et en affichant quelques vidéos sur Twitter. Toutefois, le Britannique n’est toujours pas convaincu des bienfaits de ces innovations.

Quand je lui ai demandé en Belgique si la F1 allait enfin profiter des réseaux sociaux, Ecclestone m’a répondu: "J’aimerais bien savoir si cela donne des résultats. On me dit que cela fonctionne. Il faut attendre un peu. Malheureusement, je n’ai aucun chiffre. Nous ne savons rien à ce sujet. Je suis certain que cela est profitable. Sinon, nous allons y mettre un terme".

Les consommateurs de demain

Il est crucial de comprendre que les utilisateurs de ces réseaux sociaux seront les consommateurs de demain. La F1 doit disposer les bases d’un nouvel auditoire qui désirera parler, discuter, chatter et partager sur la F1.

Cela fait 12 mois qu’Ecclestone a fait cette fameuse déclaration selon laquelle il ne se soucie guère de la jeune génération, car il préfère faire affaire avec des personnes plus âgées, mais financièrement à l’aise.

"Ces jeunes gens vont voir le logo Rolex [à la télé], mais vont-ils en acheter une? Ils ne peuvent pas se le permettre. Nous avons un autre sponsor, UBS. Ces jeunes gens n’ont aucun intérêt pour les banques. Ils n’ont même pas suffisamment d’argent pour ouvrir un compte en banque. C'est mon opinion. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde cherche autant à rejoindre ce qu’ils appellent la ‘jeune génération’. Pourquoi veulent-ils tant y arriver? Désirent-ils leur vendre quelque chose? La plupart des jeunes n’ont pas un sou", m’expliquait Ecclestone.

Le milliardaire ajoutait ceci: "Je préfère atteindre un gars de 70 ans qui a les poches pleines. Je n’ai aucun intérêt à rejoindre les jeunes qui n’achèteront jamais ce qu'offrent nos sponsors. Si les experts du marketing désirent absolument les rejoindre, ils devraient plutôt faire de la publicité avec Disney".

Par contre, les entreprises ne réfléchissent plus à court terme. Les constructeurs automobiles haut-de-gamme et les fabricants de montres de luxe savent qu’ils doivent capter l’attention des jeunes et ainsi poser les bases pour l’avenir.

C’est pour cette raison que Mercedes désirait tant s’associer avec Red Bull. Et c’est aussi la raison pour laquelle les montres Tag Heuer viennent de quitter McLaren pour Red Bull, une écurie jeune et dynamique.

Une implication sur les réseaux sociaux consiste à échafauder un engagement à long terme. Il s’agit d’éveiller cette génération Smartphone. Chaque fois que ces jeunes ouvrent une application ou consultent les réseaux sociaux, le monde de la F1 devrait être présent, leur demandant de partager, de chatter, d’aimer ou de contribuer.

Si la F1 refuse obstinément à le faire, toute cette génération n’aura aucun intérêt à suivre ce qui se déroule lors des Grands Prix.

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