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Il y a 42 ans : Le terrible accident de Clay Regazzoni

Le dimanche 30 mars 1980, lors du Grand Prix des États-Unis Ouest de Formule 1, Clay Regazzoni connaissait un accident qui allait complètement bouleverser sa vie.

Clay Regazzoni, Ensign N180

Photo de: Ercole Colombo

Depuis la création du Championnat du monde de Formule 1, en 1950, seuls 34 pilotes ont été en mesure de décrocher le tant convoité titre mondial. Une poignée d'autres, à l'instar de Clay Regazzoni, sont passés tout près de la consécration. Trois points, c'est tout ce qui a manqué au pilote Ferrari pour s'imposer en 1974 face à Emerson Fittipaldi.

Avec l'introduction de la redoutable 312T de Mauro Forghieri l'année suivante, Regazzoni aurait pu avoir une chance mais trop tard, son heure était passée. Niki Lauda était prêt à écraser la F1, poussant inexorablement son coéquipier vers la sortie. En dépit de son statut de vice-Champion du monde et de ses quatre victoires en Grand Prix, Regazzoni n'a trouvé refuge que dans la modeste structure Ensign en 1977, qui lui a de nouveau ouvert ses portes trois ans plus tard, après deux brefs passages chez Shadow puis Williams.

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Le Tessinois avait alors 40 ans, sa carrière était derrière lui mais son amour pour la course était toujours aussi fort. L'Ensign N180 conçue par Ralph Bellamy et Nigel Bennett, deux anciennes têtes de l'équipe Lotus, n'était pas vraiment un foudre de guerre mais elle était beaucoup plus performante que la terrible N179 aux radiateurs frontaux.

Le début d'année a été difficile pour Regazzoni, mais l'unique pilote de l'équipe a vu une excellente opportunité de lancer sa saison lors de la quatrième manche de l'année, à Long Beach. Il s'y était imposé avec Ferrari en 1976, pour l'édition inaugurale, il savait donc que les pièges de ce circuit urbain étaient nombreux, les abandons également. Un bon résultat était possible à condition de garder les roues loin des murs.

Clay Regazzoni, Ensign N180

Clay Regazzoni, Ensign N180

Qualifié en 23e et avant-dernière position sur la grille de départ, Regazzoni a profité des accrochages et a fait parler toute son expérience pour remonter au classement le jour de la course. Onzième après dix tours, il est entré dans les points au cap de la mi-course. Puis cinquième. Puis quatrième. Au 52e tour de course, Regazzoni était en lutte pour conserver sa quatrième place face à de redoutables adversaires, John Watson et Emerson Fittipaldi, au volant de meilleures machines.

La N180 frappée du numéro 14, elle, accusait le coup. La mécanique commençait à montrer des signes de fatigue et n'allait pas tenir jusqu'au drapeau à damier. Lorsque le pilote suisse s'en est rendu compte, il était trop tard : il était lancé pied au plancher sur Shoreline Drive, la ligne droite principale du circuit. Compte tenu de sa longueur (plus de 1,3 kilomètre), Regazzoni approchait de la vitesse maximale au moment d'aborder l'épingle du premier virage. Mais lorsqu'il a écrasé la pédale de freins, son pied n'a senti aucune résistance.

Au volant d'un bolide qu'il ne maîtrisait plus, le pilote n'a eu que très peu de temps pour agir avant l'impact. Il a volontairement percuté la Brabham de Ricardo Zunino, laissée à l'abandon après le carambolage du départ, mais cela n'a pas été suffisant pour perdre en vitesse. Le Suisse est entré en contact avec des blocs de béton de plusieurs tonnes, qui se sont déplacés avec une affreuse facilité sous la force de l'impact.

Le Tessinois était en vie, un vrai miracle. Néanmoins la liste de ses blessures était longue : commotion cérébrale, enfoncement de la cage thoracique, fractures à la jambe gauche et, surtout, graves lésions de la colonne vertébrale. Une opération en urgence à l'hôpital Saint Mary de Long Beach n'a rien changé, Regazzoni n'a jamais plus marché de nouveau.

La carrière du pilote suisse en Formule 1 s'est peut-être terminée en ce triste dimanche 30 mars 1980, mais rien ne pouvait se mettre en travers de son amour pour la compétition. Grande figure de la lutte pour une plus grande acceptation des personnes handicapées dans les sports mécaniques, Regazzoni a pris le départ de plusieurs courses d'Endurance et de grandes épreuves de rallye-raid, dont le Dakar, jusqu'à sa retraite sportive, en 1999.

Clay Regazzoni, une figure emblématique de la Formule 1

Clay Regazzoni, une figure emblématique de la Formule 1

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