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Retour sur le Grand Prix de Bahreïn 2005

Le GP de Bahreïn 2005 tient une place à part dans la mémoire de Renault Sport F1 pour deux raisons

Le GP de Bahreïn 2005 tient une place à part dans la mémoire de Renault Sport F1 pour deux raisons.

Non seulement Fernando Alonso a remporté la course de Sakhir, mais une victoire encore plus satisfaisante pour l’Espagnol a immédiatement suivi au GP de San Marin avec le même moteur. Cette deuxième victoire a en effet fourni une belle démonstration, non seulement des compétences de Fernando, mais aussi de celles du personnel de Viry qui avait contribué à faire en sorte qu’il gagne.

La saison 2005 d’Alonso avait pris un excellent départ, et il fut bientôt évident que la Renault R25 serait une prétendante au titre. Son coéquipier Giancarlo Fisichella avait remporté la course d’ouverture de la saison en Australie, tandis que Fernando avait terminé troisième. Il avait ensuite triomphé en Malaisie, puis enchaîné avec un deuxième succès à Bahreïn qui lui avait permis d’établir une solide avance au championnat. Néanmoins, malheureusement pour le camp Renault, l’autre R25 avait du abandonner ce jour-là.

"Bahreïn avait été un très bon week-end pour nous", se souvient Rémi Taffin, qui était ingénieur moteur de Fernando en 2005 avant d’être aujourd’hui responsable des opérations piste, "jusqu’aux premiers tours de course et le problème moteur de Fisichella. Cela nous avait très fortement surpris, mais heureusement nous n’avons pas connu de soucis avec celui d’Alonso, et il a pu gagner la course."

Les pilotes de cette saison devaient utiliser le même moteur pendant deux week-ends de course successifs, ou subir une pénalité sur la grille.

"Nous devions aller à Imola après cette course," explique Rémi. "Et c’était la deuxième course pour le moteur de Fernando. Nous avions donc absolument besoin de savoir ce qui était arrivé au moteur de Fisichella. Nous avions conclu alors à un problème de détonation."

Des recherches à Viry ont prouvé que c’étaient les conditions climatiques de Bahreïn - qui étaient une nouveauté pour tous les constructeurs de moteurs F1 - qui avaient conduit à cette détonation.

"Dans des conditions très spécifiques, la combustion de l’air et du carburant dans le cylindre n’est pas déclenchée au moment attendu, vous avez alors beaucoup de pression dans la chambre du cylindre et cela peut entraîner une fissure sur le piston. C’est quelque chose que vous modulez à la base grâce au réglage de l’allumage."

"C’était la première année à Bahreïn, avec une température de l’air très élevée - mais une humidité relative très faible. Ces conditions sont très enclines à déclencher une détonation dans un moteur de F1. C’était quelque chose que nous n’avions jamais connu au banc."

La grande question devenait alors : "que décider pour la course suivante ?". Le moteur V10 RS25 avec lequel Fernando avait gagné à Bahreïn était censé resservir pour Imola.

"Je pense que nous avons eu une semaine entre les deux, nous avons donc dû démonter totalement le moteur de Fisichella pour trouver ce qui s’était passé, mais également regarder le moteur de Fernando. Nous avons vu des signes indiquant qu’il avait aussi connu certains problèmes, nous devions alors décider s’il fallait procéder au changement ou non pour Imola ? Et bien sûr, si nous l’avions changé il aurait reçu une pénalité sur la grille de départ, ce qui n’était évidemment pas très intéressant pour nous."

"Après avoir beaucoup travaillé au banc moteur, la décision finale a été de le conserver. Fernando a vraiment été partie prenante dans cette décision. Il y avait trois ou quatre personnes autour de la table, et il a dit, ’OK, allons-y’ et il s’est engagé à faire très peu de tours lors des essais libres, ainsi que tout ce dont nous aurions besoin pour réussir."

"Je pense que nous avons fait cinq tours le vendredi, six tours le samedi matin, puis les qualifications. Cela faisait beaucoup parler dans le paddock - que sont-ils en train de faire ?"

"{Faire peu de kilomètres en essais libres était une chose, mais vint le temps de la course où Fernando devait se débrouiller. Toutefois, il a reçu quelques bons conseils des ingénieurs Renault sur la façon de minimiser les contraintes subies par le moteur, et ainsi réduire les probabilités d’un incident. Ce fut loin d’être un après-midi facile, car il a été sous la pression de Michael Schumacher pendant une grande partie de la course."

"{Nous sommes restés devant, mais Fernando a dû faire les 20 derniers tours avec Michael dans son rétroviseur, et théoriquement le moteur ne pouvait pas résister. Il a dû réguler le régime moteur et tout le reste virage après virage. Il allait chercher par moments la puissance dont il avait besoin, et la réduisait à d’autres."

"Cela a prouvé combien il était intelligent, et quel sorte de compétiteur il était. Cela a été très difficile pour lui. De nombreux autres pilotes auraient choisi de changer le moteur. Nous nous battions avec McLaren cette année-là, mais leur voiture n’était pas totalement fiable, et Fernando aurait pu facilement conseiller d’être prudents et d’aller chercher des points. Il a clairement pensé : ‘je veux gagner’. Cela a certainement été une de ses meilleures courses pour défendre une place ! Et il a réussi au final."

Ce fut un vrai travail d’équipe, Fernando n’ayant finalement franchi la ligne que 0,2 sec devant la Ferrari. Les points gagnés ce jour-là se sont révélés inestimables au fil de la saison, et à la fin de celle-ci Fernando a remporté son premier championnat du monde. Mais il ne l’aurait pas emporté à Imola sans le précieux support de Viry.

"Quand les gens se demandent pourquoi nous avons besoin de tout ce monde sur le circuit ou pourquoi faire autant de tests au banc - c’est parce que nous devons pouvoir faire face à des situations comme celle-là..."

Par Renault Sport F1

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