Le retrait de Honda en F1, une "mauvaise nouvelle pour le sport auto"
Pour le grand patron de la Formule E, Alejandro Agag, le retrait de Honda de la Formule 1 fin 2021 n'est pas seulement une mauvaise nouvelle pour la discipline mais pour les sports auto tout entier.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Honda a officiellement annoncé ce vendredi son départ de la Formule 1, et donc la fin de sa collaboration avec Red Bull, pour la fin 2021, date à laquelle son contrat actuel s'achève. Le constructeur japonais a indiqué dans un communiqué : "Honda doit diriger ses ressources vers la recherche et le développement de la future unité de puissance et des technologies de l'énergie, notamment les véhicules à hydrogène et les batteries des véhicules électriques, qui seront au cœur des technologies zéro émission."
Beaucoup ont vu dans cette nouvelle à la fois un coup dur pour la F1, qui perd l'un de ses quatre motoristes et surtout le seul qui a rejoint en cours de route l'aventure du V6 turbo hybride, mais également une possible aubaine pour la Formule E, championnat électrique aux dépenses bien plus modestes et à l'attrait assez important auprès d'un certain nombre de constructeurs désireux de promouvoir une image plus en accord avec l'évolution de l'industrie automobile et des mentalités.
Toutefois, pour le PDG de la FE, Alejandro Agag, le fait que Honda quitte la F1 n'est pas véritablement une source de réjouissances. "Je vois cela comme une mauvaise nouvelle pour le sport automobile en général", a-t-il expliqué à Reuters. "Je ne vois pas cela comme une bonne nouvelle pour la Formule E et une mauvaise nouvelle pour la Formule 1."
"Nous, en Formule E, nous avons également besoin que la Formule 1 réussisse, car nous ne nous voyons pas comme des concurrents. Nous sommes dans le même bateau et nous nous battons contre le tennis, le football et d'autres sports. Si un constructeur quitte le sport auto, cela ne veut pas dire qu'il va arriver chez nous par une autre porte. Il pourrait rester en dehors du sport auto tout entier, donc ce n'est pas une bonne nouvelle."
Concernant la lancinante question de l'évolution de la motorisation des disciplines de sports mécaniques à l'heure où l'industrie se tourne progressivement vers le 100% électrique et que l’hydrogène apparait comme une autre solution d'avenir, Agag estime que les compétitions avec moteurs à combustion ne disparaitront pas, prenant appui sur l'exemple du maintien des courses hippiques alors même que l'utilisation du cheval comme un moyen de transport appartient au passé dans la plupart des pays développés.
"Il y aura toujours de la place pour les sports mécaniques à combustion, mais ils ne seront pas liés à l'industrie. Je pense que l'industrie finira par se concentrer uniquement sur le sport automobile électrique."
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments