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L'ultime victoire du légendaire moteur Ford Cosworth DFV

Qui aurait prédit, en 1967, que le moteur V8 Ford Cosworth DFV allait devenir l’un des meilleurs de la Formule 1, faisant même mordre la poussière au sublime V12 Ferrari ?

Michele Alboreto, vainqueur de la course

Michele Alboreto, vainqueur de la course

LAT Images

Entre 1967 et 1983, douze pilotes ont remporté la couronne mondiale aux commandes d’une monoplace propulsée par un Ford Cosworth DFV contre seulement… trois pour Ferrari. Ce V8 de trois litres, conçu et fabriqué sur-mesure pour l’écurie britannique Lotus, a complètement redéfini les notions de conception du moteur en F1. En effet, ce DFV (pour Double Four Valve, ou quatre soupapes par cylindre), en forme de V ouvert à 90 degrés, avait été créé pour s’intégrer parfaitement au châssis monocoque et porteur de la Lotus 49. 

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Conçu par Mike Costin et Keith Duckworth (les "Cos" et "worth" de Cosworth) grâce à une mise de fonds de Ford de 100 000 £ à l’époque (soit l’équivalent de 1,6 million de livres sterling ou 1,8 million d’euros aujourd'hui), le DFV allait être vendu à partir du début de l'année 1969 comme moteur client pour la (modique) somme de 7500 livres sterling (soit l’équivalent de 123 000 euros en monnaie actuelle).

Graham Hill, Lotus 49 Ford

Graham Hill à bord de la Lotus 40 propulsée par le Cosworth DFV.

Au fil des ans, la puissance de ce moteur est passée de 420 chevaux à 9 000 tr/min en 1968, à 495 chevaux à 11 000 tr/min en 1983, année de sa mise au rancart après qu’il ait remporté la bagatelle de 155 victoires en F1.

Une surprise nommée Tyrrell

Retour en 1983, au Grand Prix des États-Unis Est, organisé dans les rues de Détroit au bord de la rivière qui porte le même nom. La petite écurie Tyrrell dispose cette saison-là d’un nouveau sponsor : la marque de vêtements Benetton. Les voitures, deux Tyrrell 011 à moteur Ford Cosworth DFY (une version améliorée du DFV avec un alésage et une course modifiés, et un angle différent des soupapes) sont pilotées par Michele Alboreto et par l’Américain Danny Sullivan, star de l’IndyCar.

Quatre voitures à moteurs turbo monopolisent les premières places sur la grille. La plus rapide à moteur atmosphérique est l’Arrows A6-Cosworth de Marc Surer, en cinquième position, qui devance la Tyrrell d’Alboreto. Sur ce tracé étroit, terriblement bosselé et bordé de murets en béton, l'Italien sait pertinemment que sa petite Tyrrell, extrêmement maniable, dispose d’une belle occasion de s’illustrer.

Après le départ qui a vu la Ferrari 126 C2B de Patrick Tambay caler son moteur, Nelson Piquet (Brabham BT52-BMW) mène devant René Arnoux (Renault RE40), Elio de Angelis (Lotus 93T-Renault) et Andrea de Cesaris (Alfa Romeo 183T) – toutes des voitures turbo. Sachant que les voitures suralimentées devront forcément s'arrêter pour ravitailler en essence durant l’épreuve, Ken Tyrrell et son staff technique ont pris le pari de faire remplir le réservoir de la voiture d’Alboreto à ras bord afin d’éviter de le faire passer par les stands pour y ajouter du carburant.

Arnoux double Piquet et prend la tête de la course. Il ravitaille au 30e passage et revient en piste toujours en tête devant Piquet et Alboreto, qui ménage sa mécanique et ses freins. Un peu plus tard, deux coups de théâtre surviennent ! Arnoux abandonne sur panne tandis que Piquet, qui a hérité du commandement, est victime d'une crevaison de son pneu arrière gauche.

Au 53e des 60 tours de course, Alboreto occupe la première place avec une avance de 22 secondes sur Keke Rosberg (Williams FW08C) et John Watson (McLaren MP4/1C). Le pilote italien lâche du lest en fin d’épreuve, permettant à ses rivaux de se rapprocher de lui, et il coupe la ligne d'arrivée en vainqueur, remportant le deuxième Grand Prix de sa jeune carrière.

Avec ce triplé Cosworth, le triomphe de Ford est total dans la ville américaine de l’automobile. Ce que l'on ne sait pas encore, c’est qu’il s’agit du 155e et dernier succès du Cosworth DFV/DFY en Formule 1. C’est aussi la 23e et dernière victoire de l’écurie Tyrrell en F1.

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