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Il y a 25 ans : BAR rachète Tyrrell... pour le meilleur et pour le pire

Il y a 25 ans, Tyrrell passait aux mains de Bristish American Tobacco... La suite de l'Histoire fut mouvementée pour la structure de Brackley, avant de devenir moins de deux décennies plus tard une référence du plateau F1.

Jos Verstappen, Tyrrell 025

Photo de: LAT Images

Le 2 décembre 1997, la légendaire écurie Tyrrell est officiellement vendue à British American Racing, future équipe de course financée par le géant du tabac British American Tobacco. Cette vente survient plus d'un an avant l'entrée officielle en compétition de la nouvelle entité BAR, projet initié par Jacques Villeneuve et Craig Pollock.

Ainsi, le nom Tyrrell va survivre encore une saison, avec pour dernier engagement l'exercice 1998. Une campagne qui marque la fin d'une présence longue de 29 saisons, ponctuée de 23 victoires, 14 pole positions et 77 podiums, mais surtout d'un titre mondial des constructeurs (1971) et de deux couronnes chez les pilotes avec Jackie Stewart (1971, 1973). Né le 3 mai 1924, Ken Tyrrell s'éteindra près de quatre ans après la vente de son écurie.

Une écurie qui fume

Fin 1997, le cigarettier BAT achète donc l’écurie Tyrrell pour une trentaine de millions d’euros. En fait, BAT achète une inscription au Championnat du monde mais n’investit pas un centime dans l’équipe de Ken Tyrrell au cours de la saison 1998. En fin de saison, ce dernier quitte le navire et remet les clés à Pollock.

BAT investit dans la construction d’une usine ultra moderne à Brackley au Royaume-Uni. Pollock devient le directeur général de l’écurie, Adrian Reynard en est le cofondateur, Rick Gorne est le directeur des opérations tandis que Malcolm Oastler est nommé directeur technique. BAT engloutit des sommes d’argent faramineuses dans ce projet pour recruter du personnel, acquérir de l’équipement technologique hautement sophistiqué et payer le salaire du premier pilote, Jacques Villeneuve.

La présentation polémique de BAR en 1999.

La présentation polémique de BAR en 1999.

BAR va rapidement créer la controverse alors que la PR01 (PR pour Pollock Reynard) à moteur Supertec FB01 (un V10 Mécachrome rebadgé, né Renault) n’a même pas encore tourné sur un circuit. D'abord, Adrian Reynard clame haut et fort devant la presse qu'une BAR se qualifiera en pole lors de son premier Grand Prix, ce qui met tout le monde dans l’écurie mal à l’aise et provoque la suspicion des observateurs.

Un second incident survient lors de la présentation des monoplaces en compagnie des deux pilotes, Jacques Villeneuve et le Brésilien Ricardo Zonta. Les deux bolides arborent une livrée différente ! La voiture de Villeneuve est peinte blanche et rouge aux couleurs de la marque Lucky Strike (pour les marchés nord-américain et européen) tandis que la BAR de Zonta est bleue nuit aux couleurs de 555, la marque de cigarettes destinée aux marchés asiatiques.

C’est un affront pour Bernie Ecclestone et la FIA, qui interdisent des livrées différentes aux voitures d’une même écurie. BAR dépose même une plainte auprès de la Commission européenne, mais la FIA menace de l’exclure du championnat. Pollock finira par retirer sa plainte et présentera des excuses. Les BAR auront donc droit à une étrange livrée mélangeant les deux marques de cigarettes. Et l'épisode aura grandement fragilisé les dirigeants de BAR.

Une voiture qui casse trop souvent

Les premiers essais de la BAR PR01 se passent plutôt bien, car Villeneuve signe le meilleur chrono lors des essais de janvier à Barcelone, puis réalise de bons temps à Jerez quelques semaines plus tard. En février, BAR se rend sur le circuit de Kyalami, en Afrique du Sud, pour profiter d’un peu de chaleur, mais des ennuis de fiabilité font leur apparition. Après un rapide test à Silverstone, les deux BAR sont expédiées en Australie pour y disputer leur premier Grand Prix.

Les premiers essais de BAR avant la saison 1999.

Les premiers essais de BAR avant la saison 1999.

Villeneuve se qualifie 11e à Melbourne tandis que Zonta, qui découvre le circuit, se classe 19e. Au 13e tour de la course, l’aileron arrière de la BAR de Villeneuve casse net à pleine vitesse et le Québécois en est quitte pour une grosse frayeur. Quant à Zonta, il doit abandonner au 48e passage à cause de la surchauffe de son moteur. La presse se questionne sur le sérieux de l'écurie… Au Grand Prix suivant, au Brésil, Zonta est victime d’un énorme crash lors des essais du samedi et est blessé au pied. Il est remplacé par Mika Salo pour les courses suivantes.

Le reste de la saison 1999 est du même acabit. La BAR PR01 est moyennement performante, mais surtout très peu fiable. Villeneuve subit 11 abandons consécutifs causés par des pannes mécaniques (principalement la boîte de vitesses), des sorties de piste et des accidents. De grosses tensions naissent au sein de l'écurie et on assiste même à une tentative de putsch pour se débarrasser de Pollock. Les défaillances et les accidents coûtent très cher : l'écurie doit notamment remplacer trois monocoques détruites. La facture ne cesse de grimper et l’équipe ne parvient pas à marquer un seul point au championnat. C'est un flop monumental.

En dépit du total manque de réussite en piste et des dissensions au sein de l’écurie, BAR parvient quand même à conclure une entente avec le motoriste Honda pour la saison 2000 et la BAR 02-Honda est de nouveau conçue par le staff d’Adrian Reynard. 

BAR disputera un total de sept saisons sous cette identité. Fin 2005, l'équipe est intégralement cédée à Honda, jusqu'au retrait du constructeur japonais à l'aube de la saison 2009 pour la parenthèse enchantée de Brawn GP. Puis Mercedes met la main sur la structure de Brackley, créant l'écurie de pointe que l'on connaît aujourd'hui et qui a dominé les premières années de l'ère hybride. 

Une saison 1999 cauchemardesque...

Une saison 1999 cauchemardesque...

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