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C'était un 26 novembre : Bernie et l'idée des médailles

Il y a onze ans jour pour jour, Bernie Ecclestone, alors grand patron de la Formule 1, jetait un pavé dans la mare avec une idée qui avait beaucoup fait parler ! Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?

Lewis Hamilton, McLaren MP4-23 Mercedes, dépasse Felipe Massa, Ferrari F2008

Lewis Hamilton, McLaren MP4-23 Mercedes, dépasse Felipe Massa, Ferrari F2008

LAT Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

Ressortons des cartons une anecdote ayant failli changer profondément la manière dont est désigné le Champion du monde de Formule 1... À moins qu'il ne s'agisse exactement de ce qui s'est produit ?

Nous sommes en 2008, et se tient une conférence de presse importante en présence de Bernie Ecclestone annonçant l’entrée en jeu du géant coréen LG en tant que partenaire officiel et sponsor de la Formule 1. C’est à cette occasion que le grand argentier de la F1 prend le temps de répondre à quelques questions au sujet de ses récentes déclarations concernant son désir de mise en place d’un système de médailles aux trois premiers de chaque Grand Prix.

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Mais la surprise est de taille : selon Ecclestone, ce système n’est pas seulement une idée fantaisiste mais bien une mesure validée pour la saison 2009 par les équipes elles-mêmes et en attente d’une ratification formelle par le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA, où l’idée est accueillie avec fraîcheur.

"Ça va venir", assurait alors Ecclestone, de qui l’idée émanait directement. "Toutes les équipes sont satisfaites. La raison principale vient du fait que j'en ai marre d'entendre les gens dire qu'il n'y a pas de dépassements. S'il n'y a pas de dépassements, ça n'a rien à voir avec les circuits ou les personnes impliquées, c'est juste que les pilotes n'ont pas besoin de doubler."

Une idée pour stimuler le spectacle devant ?

L’argument d’Ecclestone concernait le fait que la victoire n’était tout simplement plus assez valorisée en F1.

"Si vous menez la course et que je suis second, je ne vais pas prendre ma chance et risquer bêtement de sortir de la route, ou quelque chose de ce genre, pour prendre deux points supplémentaires. Si j'ai besoin de le faire pour remporter une médaille d'or, parce que celui qui aura le plus de médailles gagnera le Championnat du monde, alors je le ferai. Je vous dépasserai. Cette année [2008], nous avons vu à plusieurs reprises Lewis [Hamilton] ne pas dépasser Massa pour cette raison."

Bernie Ecclestone, président d'honneur de la Formule 1

La crainte feinte d’Ecclestone, avec le barème en place, était de voir un pilote émerger comme un candidat au titre sans le panache de la victoire, en se montrant très régulier avec des places d’honneur tout au long de la saison, comme en faisait la démonstration Mikko Hirvonen en WRC contre Sébastien Loeb.

La crainte inverse existait pour les sceptiques, qui estimaient qu’un champion pouvant théoriquement être couronné en remportant seulement quelques courses mais abandonnant sur toutes les autres était au moins aussi néfaste pour le sport.

Une intention cachée

Mais en habile joueur d’échecs, Ecclestone faisait en réalité beaucoup de bruit pour faire avancer un autre système ! Marionnettiste habile, le grand argentier de la Formule 1 désirait en réalité faire évoluer le barème de points de l’époque (10/8/6/5/4/3/2/1 pour les huit premiers) en un nouveau système récompensant plus de monde tout en primant plus fortement la victoire avec un écart de points important entre les deux premières positions.

Pour avoir une chance de le faire passer en douceur auprès des équipes, de la FIA et du public, l’Anglais agitait donc la cape rouge dans l’arène et prônait l’exact opposé avec seulement trois pilotes récompensés en fin de Grand Prix !

Même si certaines équipes soutenaient en effet la proposition de médailles d’Ecclestone, le désir et le besoin de visibilité des constructeurs et sponsors impliqués était tout autre : il fallait au contraire un barème récompensant les concurrents par des points aussi loin que possible dans la hiérarchie pour créer des thématiques et enjeux en milieu et fond de peloton. L'importance était de donner la visibilité médiatique nécessaire à des batailles pour la dixième place à l’arrivée. Et ainsi, assurer la pérennité de certaines structures évoluant dans le ventre mou du plateau, sans pour autant aider les toutes petites nouvelles équipes low-cost tant méprisées...

Sakon Yamamoto, HRT F1 F110-02, Jarno Trulli, Lotus T127 Cosworth, Timo Glock, Virgin VR-01 Cosworth

Une idée ayant germé

En réponse au débat lancé, la F1 se pressa de passer pour 2010 un nouveau barème de points satisfaisant les parties impliquées avec 25 points pour le vainqueur, et se déroulant jusqu’à la dixième place. Ecclestone assuma le rôle de cygne noir et força même la caricature, sachant avoir eu le dernier mot.

Ce barème est toujours en vigueur aujourd’hui et a été uniformisé dans toutes les disciplines FIA. Mais Ecclestone avait toutefois fini par se convaincre de certains de ses arguments initialement factices et goûtait au rêve de voir plus de dépassements devant en F1 et quelques autres artifices pour faire durer le suspense au championnat.

C’est ainsi qu’arrivèrent d’autres mesures, validées de concert avec les équipes, sur les exigences de dégradation accélérée des pneus Pirelli, du retour du KERS (avant l'entrée dans l'ère hybride), de l’introduction du DRS, ou encore des points doublés de la finale d’Abu Dhabi en 2014 !

Lewis Hamilton, Mercedes F1 W05, fête son titre de Champion du monde en passant la ligne

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