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C'était un 28 janvier : la disparition de Prost GP

Il y a 17 ans jour pour jour, l'écurie Prost Grand Prix cessait définitivement son activité, après cinq saisons chaotiques en Formule 1 et un terrible constat d'échec pour le projet que portait Alain Prost. La fin d'un rêve français.

Olivier Panis, Prost AP02

Photo de: LAT Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

Après plusieurs jours d'hésitation mais surtout de crainte grandissante, c'est le 18 janvier 2002 que l'écurie Prost Grand Prix est placée en liquidation judiciaire. C'est l'acte final de la descente aux enfers, pour un projet qui avait pourtant fière allure à la fin des années 90, et à sa tête l'un des pilotes les plus victorieux de l'Histoire de la Formule 1.

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Alain Prost avait lancé sa propre écurie en rachetant Ligier avant la saison 1997. L'équipe tricolore, jouant volontairement sur son image très "bleu-blanc-rouge", avait rapidement engagé un partenariat avec Peugeot, donnant malheureusement lieu à une saison 1998 extrêmement décevante (un seul point inscrit en 16 Grands Prix). La Prost AP01 fera d'ailleurs partie des monoplaces exposées en marge du Grand Prix de France Historique en juin prochain.

Les trois années qui suivirent n'auront jamais permis d'assurer un avenir à la structure, condamnée à fermer ses portes à l'issue de la saison 2001. Paradoxalement, la saison 1997, celle de la transition, restera ainsi la meilleure de Prost Grand Prix dans l'Histoire, avec notamment deux podiums à la clé pour Olivier Panis cette année-là.

Olivier Panis, Prost JS45

En 2015, dans une interview accordée au magazine Auto de la FIA, Alain Prost se livrera à quelques confidences rares sur cette époque douloureuse, et notamment ce pressentiment d'échec qui l'avait très tôt habité au moment de conclure l'accord moteur avec Peugeot.

"Trois mois après avoir lancé l’équipe, nous avions de très bons résultats et nous étions passés près de remporter une course", se souvenait-il. "Mais à ma famille et mes amis proches je disais : 'Je suis mort'. Je le savais depuis le début. Je le savais… Je connais trop bien la Formule 1. Je connais trop bien le pays. Alors ma plus grosse erreur… Si j’ai fait une erreur, c’était ça. Il aurait été mieux de de pas le faire. Je n’aurais pas dû prendre la décision de le faire à la dernière minute." 

"Deux jours avant de signer le contrat, je ne voulais plus le faire. Mais nous avions un projet avec Peugeot et un contrat pour cinq années avec des moteurs gratuits et beaucoup de développements. Ensuite ils sont revenus deux jours avant de signer et il n’y avait plus que trois années et je devais payer pour le moteur… Au final, j’étais heureux d’arrêter." 

Nick Heidfeld, Prost AP03 Peugeot

L'aventure Prost-Peugeot demeure un sujet sensible, et peu nombreux sont les acteurs de cette période qui acceptent d'en parler. Ce fut toutefois le cas de Joan Villadelprat, ex-directeur général de l'écurie, qui s'était confié à Motorsport.com il y a quatre ans.

"La seule chose que je peux dire est qu'au début, Prost Grand Prix et Alain avaient un budget énorme et des ressources merveilleuses", expliquait-il notamment dans cette interview"Mais ils ne les ont jamais utilisées correctement... Quand j'arrive avec lui [en 2000] et que nous apportons des changements là-bas, il est déjà trop tard. Si cela était arrivé deux ans plus tôt, il y aurait encore des Prost aujourd'hui sur la grille. Mais c'était trop tard."

"Il était difficile de trouver des sponsors à l'époque car avec le caractère d'Alain… Parfois il n'est pas le meilleur en relations publiques pour trouver de l'argent, disons ! (rires) Il est toujours difficile de dire pourquoi une compagnie tombe, car il faut être là pour voir pourquoi et comprendre ; je ne vais donc pas faire de commentaire sur pourquoi c'est tombé. Mais ce que je sais, car Alain me l'a dit, c'est qu'avant, il y avait plus d'argent ; ils n'en avaient même pas besoin : ils ne savaient pas quoi faire avec. Mais ça a été mal dépensé."

Ils ont couru pour Prost Grand Prix

Pilote GP Podiums Points
France Olivier Panis 42 2 18
Italy Jarno Trulli 38 1 11
France Jean Alesi 29 0 4
Japan Shinji Nakano 17 0 2
Germany Nick Heidfeld 16 0 0
Brazil Luciano Burti 10 0 0
Germany Heinz-Harald Frentzen 5 0 0
Argentina Gastón Mazzacane 4 0 0
Czech Republic Tomáš Enge 3 0 0
Olivier Panis, Prost AP01, abandonne avec un moteur cassé

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