Fin 70 - début 80 : Quand Formule 1 rimait avec… France !
À la fin des années 1970 et au début des années 1980, la Formule 1 était teinte aux couleurs bleu-blanc-rouge de la France.
Photo de: LAT Images
Rétro : Dans l'Histoire des sports méca
Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.
Cela reposait sur la présence de plusieurs écuries françaises, du manufacturier de pneumatiques Michelin, des motoristes Renault et Matra, de la compagnie pétrolière Elf et de nombreux pilotes provenant de l’hexagone.
Rarement, sinon jamais, la France n’avait été si bien représentée en Grand Prix de F1. En remportant des “volants” sponsorisés et bien soutenus financièrement par des sociétés pétrolières, plusieurs pilotes français de grand talent ont vite grimpé les échelons du sport automobile et accédés à la F1.
1978
Patrick Depailler (Tyrrell 008 Ford) en 1978
On compte trois écuries françaises de F1 : Ligier, Renault et Martini qui engagent Jacques Laffite, Jean-Pierre Jabouille et René Arnoux. On retrouve ensuite Didier Pironi et Patrick Depailler chez Tyrrell, Patrick Tambay chez McLaren et Jean-Pierre Jarier chez ATS, mais qui finira la saison chez Lotus.
Un seul Français récolte une victoire. Il s’agit de Depailler qui s’impose dans les rues de Monaco aux commandes de sa Tyrrell 008-Ford. Il a bien failli gagner aussi en Afrique du Sud, mais son moteur Cosworth a manqué de carburant à la toute fin de l'épreuve. Depailler sera le mieux classé des Français au Championnat du monde des pilotes avec une cinquième place.
1979
Patrick Depailler et Jacques Laffite (Ligier) en 1979
Un an plus tard, l’échiquier est un peu remanié. Jabouille et Arnoux pilotent pour Renault, Laffite et Depailler sont coéquipiers chez Ligier, Pironi et Jarier se retrouvent chez Tyrrell, Tambay est resté chez McLaren tandis que l’écurie Ensign donne sa chance à Patrick Gaillard lors de cinq Grands Prix.
La saison commence sur les chapeaux de roues pour Laffite qui gagne les deux premières courses de la saison, Depailler triomphe ensuite en Espagne et Jabouille fait gagner la première voiture turbo de l’ère moderne. Fait non négligeable : les pilotes français récoltent dix des 15 pole positions.
Au championnat, Laffite se classe quatrième tandis que Depailler est sixième en n’ayant participé qu’aux sept premiers Grands Prix de la saison. En effet, Depailler a été victime d’un grave accident de deltaplane après le GP de Monaco, et a dû faire l’impasse sur tout le reste de la saison pour récupérer de ses vilaines fractures aux jambes.
1980
René Arnoux (Renault RE20) en 1980
Les deux mêmes écuries françaises poursuivent l’aventure : Renault et Ligier. Jarier, Jabouille, Arnoux, Pironi, Laffite, Depailler (de retour sur ses jambes meurtries et pilote chez Alfa Romeo) sont rejoints par un petit nouveau qui a fait des étincelles dans les formules de promotion : un certain Alain Prost qui débute chez McLaren.
Arnoux gagne à deux reprises en ouverture de saison, au Brésil et en Afrique du Sud, puis Pironi s’impose en Belgique, Laffite gagne en Allemagne et Jabouille triomphe en Autriche. Au classement final, Laffite, Pironi et Arnoux se classent quatrième, cinquième et sixième respectivement, tandis que Jabouille prend le huitième rang. Les Français d’illustrent aussi au palmarès des pole positions, en récoltant huit en 14 courses.
La saison 1980 sera toutefois tristement marquée par l'accident mortel de Patrick Depailler. Souffrant encore de ses nombreuses factures aux jambes, Depailler a réellement impressionné au volant de l’Alfa Romeo 179. Toutefois, lors d’essais privés avant le Grand Prix d’Allemagne, le bolide du français quitte la piste dans l’ultra rapide Ost-Kurve de l’ancien tracé de Hockenheim. On suspecte qu’une rupture de suspension a catapulté l’Alfa contre les rails avant d’effectuer un tonneau dans lequel le pauvre Depailler a perdu la vie.
Les années suivantes
Didier Pironi (Ferrari 126C2) en 1982
Durant la première moitié de saison 1981, les pilotes français récoltent sept pole positions consécutives. Prost remporte trois victoires et se classe cinquième au championnat, juste derrière l’inébranlable Jacques Laffite qui est quand même passé près de remporter le titre tant les écarts étaient serrés.
En 1982, Prost, Arnoux et Pironi récoltent 12 pole positions en 16 courses ! Pironi gagne deux courses avant d’être victime d’un terrible crash à Hockenheim qui lui fracture les jambes. Même en ratant la seconde moitié de saison, Pironi, pilote Ferrari, se classe deuxième au championnat tandis que Prost se classe quatrième.
La saison 1983 est la dernière de ces grandes années françaises. Nos compatriotes décrochent 11 pole positions en 15 courses et récoltent huit victoires. Prost perd le titre mondial par deux points face à Nelson Piquet sur Brabham-BMW. Arnoux termine la saison au troisième rang devant Patrick Tambay sur Ferrari.
Par la suite, les choses ont été un peu plus difficiles pour les pilotes français, sauf pour Alain Prost qui sera sacré premier Champion du monde français en 1985 aux commandes d’une McLaren-TAG Porsche turbo.
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