Une réunion pour éviter la "guerre des rétroviseurs" en F1
Des discussions entre les écuries de Formule 1 vont avoir lieu ce mardi afin de tuer dans l'œuf une éventuelle "guerre des rétroviseurs".
Photo de: Giorgio Piola
Parmi les évolutions apportées par Mercedes à la W13 pour les essais de Bahreïn la semaine dernière, on retrouvait le concept innovant de rétroviseurs montés sur les ailettes de la structure latérale d'impact. Directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto a laissé entendre que, bien que le design respecte la réglementation, le risque existait que les écuries se montrent agressives et repoussent les limites encore davantage à l'avenir.
Le problème devrait toutefois être résolu lors d'une réunion du Comité consultatif technique (TAC) de la Formule 1 ce mardi. "Il n'est certainement pas souhaitable de se lancer dans une guerre des rétroviseurs", estime Christian Horner, directeur de Red Bull Racing. "Ces dix dernières années, on a passé tant de temps dans ces réunions techniques à discuter de la fonction des rétroviseurs et du fait qu'ils deviennent des ailerons ou non. Ce n'est probablement pas l'objectif. Je suis sûr que ce sera traité et discuté dans la réunion du TAC, qui est le bon endroit pour ce faire."
Directeur monoplace à la FIA, Nikolas Tombazis estime que la manière dont le Règlement Technique est formulé s'avère ambiguë. En théorie, les rétroviseurs ne font pas partie de la carrosserie. En conséquence, d'après l'Article 3.2.2 de la réglementation, leur influence aérodynamique "doit être d'importance secondaire par rapport à leur fonction principale. Tout design ayant pour objectif de maximiser une telle influence aérodynamique est prohibé."
Cependant, les règles autorisent également à qualifier certaines pièces aéro comme faisant partie des montants des rétroviseurs, afin qu'elles soient considérées différemment. "La réglementation établit que la carrosserie déclarée comme montant de rétroviseur – et il y en a deux types – doit respecter certaines conditions", explique Tombazis.
Lewis Hamilton, Mercedes W13
"Il n'y a pas de lien direct entre le nom [de l'élément] et sa fonction", précise-t-il toutefois. "Dans d'autres zones de la voiture, dans d'autres domaines de la réglementation, nous indiquons quelque chose comme 'pour faire telle chose, vous devez faire ceci et cela'. Ici, nous donnons un verdict différent, car la réglementation établit spécifiquement un objectif ou une raison pour l'existence d'une certaine pièce."
"Si nous voyons une écurie qui fait clairement quelque chose de différent et utilise cette fonction comme excuse, nous avons tendance à ne pas l'autoriser. En même temps, pour les montants des rétroviseurs, ce n'est pas précisé ainsi, et par conséquent, du moins pour l'instant, nous avons exprimé cette opinion."
S'il est peu probable que le Comité consultatif technique préconise l'interdiction du modèle de Mercedes, la réglementation pourrait être reformulée en vue de 2023, afin d'assurer que les designs ne deviennent pas encore plus extrêmes.
"Nous évaluons toujours les règles pour les années suivantes, et nous évaluons si les choses sont claires, si le nouveau règlement contient parfois des choses qui n'ont pas été formulées aussi bien que souhaité, etc. Je pense que dans l'ensemble, nous ne sommes pas loin de ce qui était souhaité, mais il y a quelques petits domaines [de zone grise] et nous en avons discuté avec les équipes. Nous ferons une autre réunion du TAC mardi, me semble-t-il, pour évoquer ces sujets", conclut Tombazis.
Avec Luke Smith
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