Ricciardo sur sa santé mentale : "On pourrait appeler ça un burn-out"
Daniel Ricciardo pense avoir vécu un burn-out dans les derniers mois de la saison, s'estimant même heureux de ne pas avoir été courtisé par une écurie de pointe pour 2023.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
La carrière de Daniel Ricciardo est en pause, peut-être définitivement, depuis la fin de la saison 2022. Le pilote australien a passé les deux dernières campagnes de Formule 1 chez McLaren mais n'est que très rarement parvenu à se hisser au niveau de performance de son coéquipier Lando Norris, si bien que l'écurie l'a poussé vers la sortie afin de recruter Oscar Piastri dès l'an prochain.
Ricciardo a fini par accepter de ne pas aller jusqu'au terme de son contrat fin 2023, et ses options étaient limitées pour l'année à venir. Désabusé, il a finalement décidé d'accepter un rôle de pilote essayeur chez Red Bull, où il était titulaire il y a quatre ans de cela. Ricciardo a perdu le feu sacré, et il attend désormais de savoir s'il va le retrouver.
"À Abu Dhabi, certes j'ai ressenti un peu plus d'émotion, mais je mentirais si je disais que je me sentais comme Seb [Vettel] ce week-end-là", confie-t-il dans le podcast Beyond The Grid. "Je ne crois pas véritablement que ce soit ma dernière course, mais bien sûr c'est possible, alors j'ai essayé d'en profiter et de m'imprégner de tout. À ce jour, je ne peux pas vous dire si c'était ma dernière."
"C'est pourquoi j'ai choisi de prendre du recul l'an prochain, pour trouver cette réponse et ne pas prendre une décision hâtive, sur le coup de l'émotion. Bien sûr, récemment, il y a eu des moments où je me suis dit que j'en avais marre, mais c'était dû à l'émotion. Seul le temps qui passe me permettra de le savoir."
Daniel Ricciardo (McLaren)
Ricciardo aurait pu signer chez Haas pour 2023 afin d'y épauler Kevin Magnussen, ce baquet étant finalement revenu à Nico Hülkenberg. Or, le pilote de 33 ans n'avait plus la motivation nécessaire pour continuer, jusqu'à lâcher à Austin : "Si je souris, c'est parce que c'est presque fini." Si bien qu'une opportunité dans un top team l'aurait placé dans une situation délicate.
"Comme l'a dit Günther [Steiner, directeur de Haas], il m'a contacté", poursuit-il. "Depuis la trêve estivale, plus le temps passait – j'ai fait les trois Grands Prix consécutifs qui ont lancé la seconde partie de saison – plus il était clair que cela ne dépendait pas des coups de fil que je pouvais recevoir mais de moi, qu'il fallait que j'admette que je n'avais pas envie de concourir l'an prochain."
"D'une certaine manière, je suis soulagé de ne pas avoir été contacté par un top team, parce que c'est le genre de cas où l'on se dit qu'il faut signer. En mon for intérieur, j'avais terriblement envie de prendre de la distance."
Et lorsqu'il lui est demandé si ce qu'il a vécu fin 2022 pourrait s'apparenter à un burn-out, Ricciardo acquiesce : "Oui, on pourrait appeler ça un burn-out. Je n'ai pas peur de l'admettre ou de le dire. Chacun a son opinion, mais je sais ce que je ressens, je sais ce que je veux. Il y avait de ça."
"Je ne veux pas dire que je suis le seul pilote à ressentir ça, mais je ne dirais pas que je suis un sportif normal qui s'entraîne encore et encore pour progresser. Parfois, plus j'en fais, plus je me perds là-dedans. Je ressens le pouvoir qu'a une pause pour moi ; je pourrais revenir meilleur. Cela paraît un peu contre-intuitif à certains, mais pour moi, cela pourrait être très bénéfique."
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