Ron Dennis - McLaren y arrivera plus vite qu'on ne le pense

Malgré un double abandon à Sepang – une première depuis 2006 – McLaren ne panique pas. Le début de saison est extrêmement compliqué, dans la lignée des essais privés, compte tenu de la nouveauté de l'unité de puissance Honda et de la collaboration entre l'équipe et son nouveau partenaire.

En dépit de ces ennuis moteur, la McLaren MP4-30 est une monoplace au concept audacieux, qui semble capable de délivrer de grandes performances une fois que le package sera optimisé. La question semble aujourd'hui de savoir combien de temps il faudra pour y parvenir.

PDG de McLaren, Ron Dennis n'est pas inquiet. Et tandis que Jenson Button a évoqué sa certitude d'épuiser rapidement son quota moteurs en cours de saison, ne pouvant échapper à des pénalités, le grand patron relativise. Il s'appuie également sur les points forts déjà remarqués de la monoplace de Woking en matière d'aéro.

"Les deux pilotes étaient extrêmement élogieux quant à la performance dans les virages à haute vitesse, et aux caractéristiques du freinage", explique Dennis à Motorsport.com. "Beaucoup de choses positives sont à retenir de ce week-end. Je crois que nous étions vraiment forts dans certaines portions du circuit. Clairement, nous ne sommes pas là où nous le voulons avec le moteur, ni Honda, mais nous y arrivons."

Le quota moteur pas encore en danger

Ainsi, malgré les abandons de Button et Alonso à Sepang, les V6 pourront de nouveau être utilisés à Shanghai la semaine prochaine.

"Les raisons des abandons étaient légèrement liées, mais pas identiques. Les moteurs n'ont pas été endommagés, car nous nous sommes arrêtés. Ce seront les mêmes moteurs pour le prochain Grand Prix, mais avec certains composants changés en matière de fiabilité."

Si les temps sont durs pour l'association McLaren-Honda, Ron Dennis n'a aucun doute quant à la réussite future, et ne regrette absolument pas le choix essentiel selon lui de bénéficier du soutien complet et exclusif d'un constructeur.

"Nous avons une courbe d'apprentissage abrupte, et bien sûr nous voulons gagner des courses, mais nous voulons être en course pour des titres mondiaux", rappelle-t-il. "Pour faire cela, il faut un soutien complet, un soutien concentré d'un constructeur. Oui, c'est difficile en ce moment, mais nous travaillons dur avec Honda et nous y arriverons plus rapidement que ce que les gens pensent. Cela marche étape par étape. Nous pourrons mesurer notre rythme en Europe."