Mercedes "ne peut pas continuer à dépendre du malheur des autres"
George Russell a beau enchaîner les top 5, il est bien conscient que ses résultats sont parfois circonstanciels et que Mercedes doit élever son niveau de jeu.
Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images
Cette saison, George Russell est le seul pilote à avoir fini toutes les courses dans le top 5, mais cette statistique n'est que l'arbre qui cache la forêt. La Mercedes W13 n'ayant pas le niveau de performance requis pour jouer la pole position ou la victoire, le Britannique passe le plus clair de son temps derrière les Ferrari et les Red Bull : il a déjà parcouru 194 tours au cinquième rang, soit 40% de son total personnel.
La constance de Russell fait toutefois qu'il n'a passé que 57 tours hors du top 6 (12%), et dès que les deux top teams rencontrent des problèmes en tout genre, le jeune Anglais est là pour en profiter. D'où ses trois podiums cette année, dont un à Bakou, avec un problème hydraulique pour Carlos Sainz et une casse moteur pour Charles Leclerc.
Russell a beau se réjouir de ce résultat, il n'en oublie pas le contexte : "Il s'agit d'un championnat où l'on a l'opportunité de marquer des points à chaque course, et peu importe à quel point la voiture est rapide, si l'on ne marque pas ces points, alors le compteur ne va pas augmenter. Tout le monde dans nos usines a fait du super travail pour fournir une voiture fiable, mais nous ne pouvons pas continuer à dépendre du malheur des autres, il faut que nous trouvions plus de performance. C'est ce que tout le monde fait de son mieux pour accomplir."
Le marsouinage demeure un problème majeur chez Mercedes ; il y avait du mieux à Barcelone avant que les rebonds ne reprennent de plus belle à Monaco et à Bakou. "La difficulté est simplement le talonnage, à vrai dire", a admis Russell. "Je pense que peu importe dans quel navire on est, soit on a le marsouinage et on heurte le sol, soit on n'a pas de marsouinage, on fait rouler la voiture à quelques millimètres du sol, et on talonne. Je le sens au niveau du dos en ce moment."
"Bref, nous devons continuer à travailler dur pour trouver plus de performance et comprendre ce que nous devons faire pour la libérer. Je ne pense pas que nous aurons des évolutions majeures ou quoi que ce soit à tester au Canada, mais peut-être que pour Silverstone, nous aurons une meilleure idée." La FIA, elle, a décidé d'agir pour éradiquer ce phénomène, manifestement dangereux pour la santé des pilotes.
Propos recueillis par Luke Smith
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