Russell s'est fait doubler "comme s'il était à l'arrêt"
À l'issue des trois premiers Grands Prix du championnat, le constat d'impuissance reste le même pour George Russell au volant d'une Williams FW42 en cruel manque de performance.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Si George Russell a occupé pendant cinq tours la 12e place du Grand Prix de Chine au volant de sa Williams, à la faveur d'un début de course solide et des arrêts au stand de concurrents devant lui, le fait est que sa monture n'était pas davantage au niveau que lors des épreuves précédentes, ou du moins très peu.
Les FW42 étaient à une seconde de leur plus proche rivale en qualifications ; Russell s'est finalement classé avant-dernier devant son coéquipier sous le drapeau à damier, certes après avoir longtemps bataillé avec la Toro Rosso de Daniil Kvyat et la McLaren de Lando Norris... qui étaient toutes deux endommagées après leur accrochage du premier tour.
Ainsi, Russell s'est fait dépasser à neuf reprises lors de cette course, plus que tout autre pilote. "Je ne regardais même pas, à vrai dire", confie le Britannique. "La différence de rythme est si grande qu'ils me doublaient comme si j'étais à l'arrêt. Ce n'est pas vraiment une surprise, nous savons quel est notre rythme, et mon travail est d'en tirer le maximum."
"En revanche, j'étais vraiment satisfait de mon premier relais : j'ai creusé un large écart sur Robert [Kubica, son coéquipier], et à ce stade, il est la seule personne à qui je peux me comparer." Huit secondes et demie les séparaient lorsque Russell est rentré au stand pour changer de pneus.
George Russell, Williams Racing FW42
Photo de: Zak Mauger / LAT Images
George Russell, Williams Racing
Photo de: Glenn Dunbar / LAT Images
Compte tenu du manque de performance de son bolide et de son inexpérience en Formule 1, Russell ne prend pas toujours autant de risques qu'il le pourrait, d'autant qu'il déplore une certaine instabilité de sa monoplace.
"Je crois que je dois encore comprendre et respecter les limites de la voiture", explique le pilote Williams. "Parfois, on va plus vite en pilotant à 98% qu'à 100%. Comprendre la voiture est un processus d'apprentissage, et malheureusement, nous ne pouvons pas simplement en tirer le maximum car nous ne sommes pas sûrs à 100% de ce qu'elle va faire d'un virage à l'autre. Robert et moi sommes dans la même situation ; aucun de nous n'est parvenu à faire le tour parfait, car la voiture est relativement difficile à piloter."
S'il n'y aura pas de nouveau package majeur avant le début de la saison européenne, Williams disposera néanmoins de nouvelles pièces à Bakou, sur lesquelles compte Russell pour résoudre ces problèmes.
"Nous espérons que les évolutions vont nous donner quelque chose de plus conduisible", poursuit l'Anglais. "Je pense qu'il y a davantage de temps au tour à gagner avec une voiture conduisible et au comportement constant dans les virages."
"Pour l'instant, Robert et moi avons un gros problème avec la réaction de la voiture en entrée et en milieu de virage par rapport à la sortie. À chaque stade du virage, elle est différente : c'est ce qui la rend difficile à piloter. Si ces petites évolutions fonctionnent comme prévu, ce pourrait être positif, mais pour l'instant, rien n'indique vraiment que ce sera le cas."
Propos recueillis par Stuart Codling
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