Sainz "en colère" que Racing Point se sépare de Pérez
Sergio Pérez avait un contrat avec Racing Point pour la saison 2021 de Formule 1, mais le jeu de chaises musicales du marché des transferts a changé la donne, déplore Carlos Sainz.
Sergio Perez, Racing Point RP20, Lando Norris, McLaren MCL35
Mark Sutton / Motorsport Images
Carlos Sainz, indirectement, est responsable du destin incertain de Sergio Pérez. Car c'est la signature de l'Espagnol chez Ferrari qui a éjecté Sebastian Vettel de la Scuderia, faisant du quadruple Champion du monde une cible de choix pour l'écurie Racing Point. Cette dernière, qui sera rebaptisée Aston Martin l'an prochain, a activé une clause de son contrat avec Pérez pour abréger celui-ci et recruter Vettel. Aux côtés de l'Allemand, on retrouvera Lance Stroll, fils du copropriétaire de l'équipe, Lawrence Stroll.
Pérez se retrouve ainsi délaissé par l'écurie à laquelle il a consacré sept ans de sa carrière, celle dont il a contribué au rachat en provoquant son placement sous administration judiciaire à l'été 2018. Ses options pour rester sur la grille sont rares : deux écuries de fond de peloton ont encore leurs baquets vacants, tous très convoités, à savoir Haas et Alfa Romeo. Dans les deux cas, compte tenu de son expérience, de son talent et de ses soutiens financiers, il est en bonne position pour convaincre. Cela n'empêche toutefois pas Carlos Sainz d'être en colère face à ce sort jugé injuste.
"Ce que montre Checo, c'est qu'en F1, la performance n'est pas tout", souligne Sainz. "Si l'on juge purement la performance, il n'y a pas de raison qu'il quitte Racing Point ou qu'ils ne veuillent pas de lui. Mais en F1, il y a d'autres intérêts, des choses qui viennent avec la performance et qui sont très importantes. Pour moi, le départ de Checo est dommage, car il a fait confiance à cette équipe pendant de nombreuses années, il l'a pratiquement sauvée de la faillite, et c'est maintenant qu'ils lui ont enfin donné une bonne voiture que l'équipe ne veut pas continuer avec lui. C'est vraiment dommage."
"Ça me met un peu en colère, car j'ai une bonne relation avec lui et je le respecte beaucoup en tant que pilote. Cela rappelle que ce sport est ainsi, qu'il donne très peu en retour. Mais c'est celui dans lequel nous avons choisi de concourir et d'être professionnels, et il faut l'accepter. J'espère qu'il obtiendra un baquet qui le motivera et qu'il aimera, et que ce sera un bon baquet en 2022."
"J'ai aussi connu des moments d'incertitude qui sont très politiques et n'ont rien à voir avec les performances en piste", ajoute l'ancien protégé de Red Bull. "C'est le domaine moins sportif de ce sport, domaine qui est hors du contrôle de l'athlète. Personne n'aime être dans cette situation."
Daniel Ricciardo remplacera Sainz chez McLaren l'an prochain, et lui non plus ne tarit pas d'éloges sur Pérez. "Il mérite certainement un baquet, c'est le moins que l'on puisse dire. En tant que compétiteur, j'ai de l'estime pour lui, et en tant que personne, je m'entends bien avec lui. Il est évidemment assez tard, mais il n'est pas trop tard. Je pense qu'il a encore le temps. On est en quoi, septembre ? Il a encore le temps. Bien sûr, il y a moins de baquets disponibles. Mais j'espère pour lui qu'il va en trouver un. Il est encore jeune", conclut l'Australien, de sept mois l'aîné de Pérez avec ses 31 ans.
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