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Sauber - Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai lancé Räikkönen!

Grâce à la force de persuasion de David Robertson, manager de Kimi Räikkönen, le jeune finlandais, qui avait jusque-là disputé 23 courses dans sa vie, se retrouva au Mugello pour les tests avec Sauber, curieux malgré tout de savoir ce que le gamin avait de si fantastique

Grâce à la force de persuasion de David Robertson, manager de Kimi Räikkönen, le jeune finlandais, qui avait jusque-là disputé 23 courses dans sa vie, se retrouva au Mugello pour les tests avec Sauber, curieux malgré tout de savoir ce que le gamin avait de si fantastique.

Ce n’est pas une piste facile pour les jeunes pilotes”, explique Peter Sauber à F1 Racing. “Je ne suis venu que le second jour, et c’est là que j’ai rencontré Kimi pour la première fois. Il ne parlait jamais et c’était impossible de parler anglais avec lui ; peut-être deux ou trois mots ! Pas plus”.

Sauber se rappelle comme hier de son premier sentiment sur Iceman.

Il y avait une ou deux choses qui étaient très, très spéciales. Son langage corporel était si impassible ! Il donnait l’impression d’être complètement concentré, que s’il marchait vers vous, il allait vous traverser. Ce n’est qu’un sentiment personnel, mais je me suis dit : « ce gars est tellement bizarre »” !

Les ingénieurs m’ont dit qu’ils avaient fait trois ou peut-être quatre temps chronométrés et qu’ilétait revenu. Ils lui dirent ensuite de faire 8 tours et de rentrer. Après quatre tours, il était pourtant déjà de retour. Il ne parvenait pas à garder sa tête droite. Mais il n’en a jamais parlé. Vous imaginez ? Vous obtenez un test avec une équipe de Formule 1 et l’on vous dit : « Reste dehors 8 tours » et vous rentrez après quatre” !



Le volant n’avait pas autant de palettes que maintenant et Kimi s’en sortit bien, selon Sauber. “Il est bien sorti des stands avec l’embrayage et la direction ; de façon normale. Plus tard dans la journée, il sut que je l’observais. Nous lui avons donné des nouveaux pneus et avons réduit la quantité de carburant. Il était clair que les nouveaux pneus apporteraient une seconde et le carburant une autre, mais nous n’avons rien dit. Sur le premier tour, il fut une seconde plus rapide. Au second, une autre plus rapide. Très impressionnant. Je suis rentré en avion avec Willy [Rampf, Directeur Technique Sauber], et nous avons décidé : « Faisons-le signer »” ! Sauber ignora alors la pression de son commanditaire, un certain…Dietrich Mateschitz (Red Bull), qui préférait alors placer son protégé brésilien Enrique Bernoldi sur les conseils d’un Helmut Marko, déjà à l’époque des plus bornés… La face cachée de l’iceberg Räikkönen est sans doute effectivement plus grande que celle visible, sur le podium d’Abu Dhabi. Lui-même en est conscient, s’amusant alors de la situation en indiquant à David Coulthard et au public présent qu’on l’avait fait c… la dernière fois qu’il avait gagné car il n’avait pas assez souri ! Kimi Räikkönen signait pourtant là son premier succès depuis son retour en F1 et faisait gagner Lotus pour la première fois sous son identité en tant que team d’Enstone. Peter Sauber, qui a passé le relai du management de l’équipe Sauber à Monisha Kaltenborn, écrivant ainsi de nouveau une page d’histoire en faisant de celle-ci la première femme à diriger une équipe F1, se souvient du jour où il fit confiance à Iceman…et de son propre aveu, la partie n’était pas gagnée pour le jeune finlandais ! “C’était en 2000”, commence le placide Peter pour F1 Racing. “Je n’avais jamais rencontré David Robertson [manager de Räikkönen, ndlr] auparavant, mais il est venu me voir et m’a expliqué son expérience avec Kimi ; toute les belles histoires : Kimi en karting, comment il pilotait avec les slicks sur le mouillé… David était un excellent vendeur” ! Pourtant, Sauber ne peut réellement se permettre de faire des fleurs à quiconque vient en proposant le nouveau futur Champion du Monde de F1. Pour la bonne raison que malgré son statut d’équipe de milieu de tableau, Sauber a besoin de liquidités, notamment pour s’offrir le coûteux bloc client Ferrari. “Je ne comprends vraiment pas pourquoi j’ai donné une voiture à Kimi pour trois jours. Nous n’avions pas d’argent, et normalement, lorsque vous organisez un essai pour de jeunes pilotes, vous réalisez trois journées d’essais avec six pilotes et les faites payer. Mais Robertson m’a dit : ‘Ce gars est très, très spécial, et il a besoin d’une voiture pendant trois jours’. Et bien sûr, ils ne payaient rien ! Je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai pris cette décision” !

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