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Schumacher - C'était un jour comme un autre...

C’est un jour comme un autre

C’est un jour comme un autre. En fait, ce 29 décembre 2013, qui deviendra tragique pour Michael Schumacher, est une journée particulièrement belle. Quand il arrive au domaine skiable des Trois vallées, dans les Alpes françaises, avec son fils Mick et quelques amis, l’Allemand est accueilli par un soleil éclatant. Il y a quelques années, Schumacher s’est acheté une résidence secondaire dans la station de Méribel, où il aime passer les fêtes de fin d’année en famille et avec des amis. Voici la vie qu’il aime et qu’il recherche, surtout après toutes ces années passées sous les feux de la rampe : un cadre privé, des journées relax, détendues, entouré des personnes en qui il a entièrement confiance. Toutes les conditions sont réunies. Il a un peu neigé la nuit précédente. A présent, le soleil brille et les températures, autour de zéro degré, sont agréables. La chute "fatale" intervient peu après 11 h du matin, dans une zone hors-piste mais sur un terrain pas vraiment difficile.

Ainsi débute le

livre consacré à Michael Schumacher

et écrit par Karin Sturm. Par ce jour où la vie du septuple Champion du Monde a basculé. C'était il y a un an et, depuis, l'Allemand se bat chaque jour pour sa santé, traversant une épreuve qui prendra énormément de temps.

En cette journée de triste anniversaire, les messages de soutien sont une nouvelle fois nombreux et les pensées du monde de la F1 sont toujours tournées vers celui qui a dominé la discipline. Une ère de domination en deux temps, avec d'abord deux titres mondiaux conquis en 1994 et 1995, avant le grand défi Ferrari. Pouvait-on penser, il y a 19 ans, que Schumacher deviendrait le Kaiser, le Baron Rouge, impitoyable de 2000 à 2004 au volant d'une monoplace taillée pour la gagne ? Et surtout, qu'il rentrerait à jamais dans le cœur des Tifosi ?

Sa première rivalité le lia cependant à Ayrton Senna, avant de rejoindre Ferrari. La carrière de Schumacher n'était qu'à son point de départ, au début des années 90.

Professionnellement, un nouveau grand rival se présente sur la route de « Schumi » : Ayrton Senna. A Monza, en 1991, il confiait à son père : « J’ai du respect pour Senna mais je sais faire depuis longtemps tout ce que font les autres. » Triple champion du monde, le Brésilien est le roi absolu de la F1 de l’époque. Schumacher, très sûr de lui, veut se mesurer à la légende. Il considère le pilote de l’écurie McLaren comme le plus grand et voit peut-être aussi en lui le seul obstacle pouvant, à moyen terme, gêner son ascension vers les sommets. De son côté, Senna comprend vite qu’un nouveau talent est en train d’éclore. Schumacher pourrait, un jour, devenir dangereux au point de contester son hégémonie. L’association de ces deux-là donne un cocktail explosif. Ils ne cesseront de faire des étincelles.

En 1992 au Brésil, Schumacher accuse Senna de manœuvres litigieuses et de provocations, comme rouler lentement, délibérément, à certains endroits pour ralentir les autres. Une telle accusation, formulée dans le pays de la superstar, créé évidemment des remous. Quelques mois plus tard, Senna déclarera dans une discussion hors micro : « S’il le voulait, je pourrais lui expliquer exactement ce qui s’est passé en lui montrant l’enregistrement des données. » Quand on lui demande pourquoi lui, le plus âgé et le plus expérimenté des deux, ne provoque pas une discussion, il répond : « Pourquoi le devrais-je ? S’il veut quelque chose, il n’a qu’à venir. Sur le principe, je me fiche de ce qu’il raconte. Ce n’est qu’un jeune idiot. » Cet échange, qui aurait dû rester privé, est finalement rendu public via une indiscrétion. L’insulte fera l’actualité et ne contribuera pas à calmer les esprits.

Le risque a toujours accompagné la vie de pilote de Michael Schumacher, sur ou en dehors des circuits. Paradoxalement, c'est sans doute l'un de ces jours où il en a pris le moins que la fatalité a choisi de frapper. Une autre anecdote n'avait pourtant pas manqué de lui rappeler que la vie tient souvent à un fil.

Entre les Grands Prix du Brésil et d’Argentine, Michael s’accorde une semaine de vacances sur une petite île située à 800 kilomètres au nord de Rio. Là-bas, il se retrouve engagé dans un autre combat. Parti faire de la plongée sous-marine en compagnie de son préparateur physique Harry Hawelka, d’un moniteur et d’un employé de l’hôtel, Michael constate, quand ils remontent à la surface, que leur embarcation, sur laquelle se trouvent aussi son agent Willi Weber et son amie Corinna, a dérivé d’un bon kilomètre. A bout de force, Schumacher et ses compagnons se retrouvent désespérément seuls en pleine mer. « Déjà que nous avions dû lutter sous l’eau contre le courant… C’est ce qui m’est arrivé de pire. J’ai cru que j’allais mourir », racontera-t-il au paddock de Buenos Aires, décrivant les « 45 minutes les plus longues de toute (sa) vie » avant qu’un bateau ne finisse par retrouver et repêcher les quatre hommes.

"Avoir des enfants en bonne santé et bien les éduquer, voilà le plus bel objectif qu’on puisse atteindre", estime Michael. "Cela a encore plus de valeur pour moi qu’un titre de champion du monde." C'est probablement la plus belle conclusion à faire partager, à l'heure où l'espoir continue d'accompagner son combat et celui de ses proches. L'espoir de partager une vie normale.

Chez les Schumacher, on trouve aussi des chats dont les noms font en général bien rire l’assistance : ils s’appellent Mosley et Ecclestone, du nom des deux boss de la Formule 1. Corinna se sent bien plus à l’aise à la maison, entourée de sa famille et de ses animaux, que sous les feux des projecteurs. Mais si elle se tient en retrait, qu’elle ne recherche pas la vie publique et qu’elle ne donne, en général, aucune interview, elle se retrouve inévitablement sur le devant de la scène en tant que « Première dame » de la F1.

Extraits de : Karin STURM, "Michael Schumacher, sa vie, ses victoires, ses rêves", éditions Talent Sport.

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