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Le simulateur F1 le plus réaliste que vous pouvez acheter

Les simulateurs sont devenus un outil essentiel dans le dispositif complexe qu'est le programme de développement d'une équipe de Formule 1. Jonathan Noble a pris le volant du DMG-1 de Dynisma, un simulateur à la pointe de la technologie que n'importe qui peut acheter grâce à un gros chèque. Voici son expérience.

Dynisma Motion Generator

Photo de: Dynisma

Je ne me suis jamais autant accroché au volant d'une voiture qu'en ce moment sur le circuit de Formule 1 de Barcelone. Lorsque les roues gauches touchent le vibreur dans la portion à fond qui mène au virage 9, le grondement sourd et les vibrations qui secouent le cockpit bouleversent vos sens.

Mais vous n'avez pas le temps d'y penser, ni même d'apprécier à quel point c'est cool (et agréable à l'oreille). Les yeux sont déjà rivés sur le point d'entrée du virage à droite et sur la tentative de toucher parfaitement le point de corde qui se trouve quelque part près de la crête.

Malgré tout ce qui a pu être dit au fil des ans sur la vitesse et la brutalité du pilotage d'une F1, rien ne peut expliquer avec des mots la façon dont le temps se dilate lorsque vous êtes sur le fil. Les millisecondes que votre cerveau utilise pour juger à quelle distance de la corde vous étiez quand vous avez tourné étaient déjà de trop. Là où vous pensiez être, vous n'y êtes déjà plus.

Le virage 9 est déjà passé depuis longtemps. Vous avez été projeté à l'autre bout du virage et vous vous précipitez maintenant sur le vibreur en sortie ; encore ce bourdonnement et ces vibrations qui vous traversent. Toujours en tenant fermement le volant, vous reprenez tout, vous vous éloignez du vibreur et commencez à penser au prochain virage. Puis vous recommencez, encore et encore.

Les sensations, le ressenti, l'intensité et les émotions sont tout à fait réels, même si ce que je pilote n'est pas une vraie Formule 1. En fait, je suis loin d'être à Barcelone. Je suis dans une unité industrielle de la banlieue de Bristol, au volant de ce qui est présenté comme le simulateur le plus réaliste disponible dans le commerce.

Le DMG-1, construit par la société Dynisma, est considéré comme le deuxième simulateur le plus réaliste au monde. Il n'est battu que par le simulateur officiel Ferrari que Dynisma a construit sur mesure et exclusivement pour l'écurie de Maranello. C'est donc une entreprise qui s'y connaît.

Lorsque l'on parle de réalisme dans les simulateurs de course, l'obsession porte souvent sur les graphismes et la maniabilité des voitures. Est-ce que c'est joli et est-ce que je peux faire de bonnes courses contre l'IA ou mes camarades ?

Mais lorsqu'il s'agit du véritable réalisme des simulateurs – ou des générateurs de mouvement comme Ash Warne, fondateur et PDG de Dynisma, préfère les appeler – les graphismes ne sont pas prioritaires. Ce qui compte pour qu'ils soient un outil efficace, tant pour les pilotes que pour les équipes qui les utilisent, c'est leur latence, c'est-à-dire la vitesse à laquelle les informations sur ce que fait la voiture peuvent être transmises au pilote afin qu'il puisse y réagir.

Dynisma Motion Generator

Dynisma Motion Generator

Si un modèle de maniabilité prévoit que les roues arrière perdent de l'adhérence et dérapent, mais que le pilote ne peut pas le sentir assez vite pour réagir, la voiture partira en tête-à-queue de manière imprévisible. Ce retour d'informations doit être calculé et traité par le pilote, non pas en dixièmes de seconde, mais en millisecondes.

Auparavant, on considérait qu'une latence de 20 à 50 millisecondes était acceptable. Mais le DMG-1 a fait passer les choses au niveau supérieur, en ramenant la latence à moins de cinq millisecondes – c'est dix fois mieux que certains autres simulateurs actuels disponibles sur le marché. "Il s'agit d'un paramètre vraiment crucial", explique Warne.

Il a précédemment dirigé l'équipe chargée du simulateur chez McLaren et a travaillé avec le modèle de génération précédente de Ferrari lorsqu'il y était en tant qu'ingénieur principal en dynamique des véhicules, avant de créer Dynisma en 2017.

"Un simulateur est un système très complet, qui bombarde tous les sens du pilote. Mais en fin de compte, ce que vous essayez de faire dans un stimulateur de course, surtout dans les simulateurs de haute performance comme en F1, c'est d'amener le pilote à réagir de la même manière qu'il le ferait dans la vraie voiture."

"Vous disposez d'un modèle de véhicule très précis, qui capture toutes les caractéristiques physiques, mais vous avez ensuite besoin d'un système de mouvement haut de gamme comme notre technologie, qui fournit ces informations au pilote aussi rapidement que possible. Notre système de mouvement transmet le retour d'information au pilote dans un délai de trois à cinq millisecondes, ce qui lui permet de réagir instantanément et de rattraper toute glissade éventuelle."

"Ce qui arrive souvent sur d'autres simulateurs, qui ne sont pas aussi rapides que les nôtres, c'est que le pilote essaie de rouler et qu'il rencontre du survirage. Et le train arrière part à la dérive parce qu'il n'a pas été capable de le rattraper. Il n'a pas eu l'indice qu'il y avait un survirage, un mouvement, à temps."

Ayant moi-même réussi à rattraper quelques glissades de l'arrière – notamment à la sortie de l'Arrêt de bus et de La Source à Spa – je peux attester qu'il n'y a aucun retard dans la rapidité avec laquelle cette sensation se manifeste.

C'est quelque chose que Jake Hughes, pilote de simulation de F1 et pilote de FE, a également remarqué en essayant le DMG-1. "Instantané, c'est le mot", a-t-il déclaré après l'avoir essayé. "Le signal initial de mouvement de lacet est tout à fait instantané. Le pilotage sur les vibreurs est bon et très réaliste. Même le fait de toucher les cordes est agréable dans les virages à grande vitesse, tout comme la sensation des pneus en cas de sous-virage."

Dynisma DMG-1 motion simulator

Dynisma DMG-1 motion simulator

La véritable valeur de cette latence de référence ne concerne pas seulement les pilotes, car elle fait du simulateur un outil encore plus précieux pour les équipes qui l'utilisent. Les réglages peuvent être aussi proches que possible de la réalité, ce qui peut accélérer l'acquisition de connaissances techniques.

Sans une latence suffisamment réduite, et si la voiture du simulateur part constamment en tête-à-queue, sa valeur en tant qu'outil est limitée. Comme le dit Warne : "Ce qu'ils doivent faire, c'est souvent intégrer du sous-virage [pour compenser] dans les réglages de la voiture, afin de pouvoir boucler un tour. Mais fondamentalement, [dans ces conditions] il n'y a pas de corrélation entre les réglages dans le monde réel et ceux de la simulation. Vous ne réalisez pas un test précis et représentatif."

La quantité de bande passante qu'un simulateur peut utiliser est également cruciale pour le réalisme. Il y a quelques années, on estimait que 20 hertz étaient suffisants pour l'ingénierie. Le Dynisma DMG-1 fonctionne à 100 Hz. Warne ajoute : "Par le passé, les gens disaient qu'une bande passante d'environ 20 Hz était suffisante. La raison à cela était que si vous vous approchez d'une voiture et que vous lui donnez un coup de pied, les mouvements du corps du véhicule se situent entre 5 et 15 Hz. Donc, on s'est demandé : 'pourquoi avoir besoin d'une fréquence beaucoup plus élevée que cela ?'"

"En fait, la suspension ne fait qu'atténuer les fréquences qui traversent la voiture. Vous pouvez toujours avoir des fréquences beaucoup plus élevées qui atteignent le pilote, même sur votre voiture de route. Ainsi, lorsque vous sortez de piste et que vous roulez sur une bande rugueuse, ces fréquences peuvent facilement atteindre 100 Hz, et vous les ressentez directement dans le véhicule."

"Mais il y a aussi des données provenant du modèle du véhicule qui vous indiquent ce que fait la voiture, qu'il s'agisse des vibrations des pneus, de la dynamique de l'aire de contact ou des vibrations du bloc moteur. Cette pléthore d'informations est transmise par des fréquences très basses à très hautes. Tous les autres simulateurs sont dotés d'un filtre qui atténue tout et engourdit le système."

Dynisma affirme que le DMG-1 se distingue par d'autres éléments. L'un d'entre eux étant l'absence de bruits parasites, qu'ils soient mécaniques ou sonores, lors des mouvements de la voiture. Après avoir fait des tours de piste à Barcelone et à Spa (et oui, j'ai réussi à prendre l'Eau Rouge à fond !), l'immersion dans le pilotage a été complétée par le fait qu'il semblait si naturel et réel. Rien ne semblait faux ou inutilement exagéré.

Warne d'ajouter : "Le rapport signal/bruit, c'est-à-dire les données que nous transmettons à notre simulateur, parvient au pilote sans toute une série d'autres erreurs et de bruits que l'on retrouve sur d'autres simulateurs."

"Lorsque les pilotes testent notre simulateur après en avoir essayé d'autres, l'une des premières choses que nous entendons toujours est que les simulateurs des autres sont mécaniques : ils ont des claquements, des bruits et des cliquetis. Des choses que l'on n'attend évidemment pas d'une simulation précise."

"Dès le premier jour, nous nous sommes attachés à éliminer tous ces éléments, et nous sommes parvenus à créer un dispositif de génération de mouvement pur, où ce que le pilote ressent, c'est ce que nous demandons, et pas un tas d'autres bruits périphériques."

Dynisma Motion Generator

Dynisma Motion Generator

Les simulateurs ont fait du chemin depuis l'époque où McLaren pensait pour la première fois qu'ils seraient un outil essentiel dans l'arsenal de toute équipe. Ce qui a également changé, c'est que, alors qu'ils étaient autrefois la chasse gardée des écuries de F1 richissimes, les structures de tous niveaux peuvent désormais en bénéficier. Dynisma a orienté son DMG-1 spécifiquement vers ce marché, en offrant une solution clé en main qui peut être adaptée à toute catégorie et à tout niveau.

Et le coût ? "Pour l'un de nos simulateurs de pilotage DMG-1, en comptant les visuels, l'informatique, les modèles de véhicules, les modèles de terrain, le coût est de l'ordre de 2 à 3 millions de livres sterling [entre 2,2 et 3,4 millions d'euros selon le taux de change actuel, ndlr]", explique Warne.

Ce n'est pas de l'argent de poche, mais, en tant qu'outil destiné à améliorer les performances et à faire la différence entre la victoire et la défaite, l'histoire montre que le succès dans le sport automobile exige presque d'en avoir un maintenant.

"McLaren a été le premier à montrer qu'un simulateur de pilotage pouvait être un outil utile pour développer une voiture de course haute performance", conclut Warne. "Ils ont essentiellement éliminé les risques pour tout le monde. Jusqu'à ce moment-là, personne ne savait vraiment qu'il était possible de développer un outil efficace. Et cela a donné à tous les autres l'élan nécessaire pour investir. Mais maintenant, il a été prouvé qu'il s'agissait d'un outil vraiment précieux pour le développement des performances d'une voiture de course."

Et, ayant eu la chance de prendre le volant du dernier modèle de Dynisma, mes bras fatigués et mon cerveau bourdonnant peuvent attester que le niveau de réalisme est tout autre.

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