Smedley avertit Williams : "2020 peut être pire que 2019"
L'ancien ingénieur de l'écurie britannique la met en garde contre une certaine naïveté, alors qu'elle vient de signer la plus mauvaise saison de son Histoire en Formule 1.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Ne cachant pas son "immense affection" pour l'écurie qu'il a quittée il y a un peu plus d'un an, Rob Smedley n'en est pas moins réaliste quand vient l'heure du constat. Longtemps en charge de la performance chez Williams, où il avait suivi Felipe Massa depuis Ferrari, l'ingénieur britannique peine à dissimuler ses craintes les plus vives quant à la situation de l'écurie de Grove.
Claire Williams a beau dire que son écurie a "touché le fond" et qu'il s'agissait peut-être d'un mal pour un bien, tout en affichant un optimisme récurrent pour l'avenir, celui qui est aujourd'hui consultant technique pour la F1 se montre beaucoup plus réservé. Rob Smedley ne remet certainement pas en cause l'énorme travail de fond réalisé par Williams tout au long des derniers mois pour régler un certain nombre de problèmes, mais il rappelle aussi que la naïveté n'a pas sa place dans la catégorie reine.
"Il y a toujours une philosophie selon laquelle ça ne pourrait pas être pire", s'étonne-t-il, cité par l'agence Reuters. "Pour avoir été impliqué plusieurs fois en sport automobile, et en particulier en Formule 1, je sais qu'en réalité ça peut être pire que ça l'est déjà. On parle du fait que ça ne peut pas être pire qu'en 2019, mais nous avions dit la même chose au sujet de 2018. Et nous l'avions dit pour 2017. La réalité, c'est que 2020 peut en fait être pire que 2019."
"Quiconque pense que, dans la situation actuelle de Williams, on peut changer les choses et soudainement revenir dans le top 5 du championnat, se trompe lourdement", ajoute-t-il. "C'est tout simplement incorrect."
Dubitatif, Rob Smedley l'est aussi devant l'insistance de Williams à ne pas faire évoluer l'étiquette historique d'écurie indépendante qu'elle cultive à tout prix et, parfois, sans concession. "On peut être passionnément indépendant, mais il faut un budget pour pouvoir le faire", fait-il remarquer en évoquant la "notion dépassée de dire 'nous sommes une équipe de course et nous n'existons que pour courir'".
"Maintenant que je suis extérieur à ça, je peux espérer, mais lorsque j'y étais je ne voulais pas juste espérer", conclut-il. "C'est dramatique. Je ne suis pas de la génération qui ne peut pas se souvenir d'avoir vu Williams remporter un titre mondial. Voir ce déclin, c'est vraiment déchirant pour un fan de Formule 1."
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