Steiner - Grosjean a été "parfait"
C'est un petit exploit que Romain Grosjean et Haas F1 Team ont signé au Grand Prix d'Australie en marquant les points de la sixième place pour la première course de la nouvelle équipe américaine en Formule 1.
Photo de: XPB Images
Le weekend avait pourtant mal commencé pour Haas, qui a placé ses deux pilotes sur l'avant-dernière ligne de la grille de départ après s'être fait piéger par le nouveau système de qualifications, que l'on ne retrouvera pas pour la suite de la saison.
Grosjean a toutefois réalisé un bon début de course, remontant à la neuvième place à la faveur des arrêts au stand avant que le drapeau rouge ne lui permette de chausser des gommes medium qu'il a gérées avec efficacité jusqu'à la fin de la course, sans perdre de sa compétitivité pour autant.
En effet, si le Français n'a pas fini l'épreuve avec beaucoup d'avance sur ses rivaux, il n'a jamais réellement été sous leur pression. Cette sixième place finale est grandement appréciée par le directeur d'équipe Günther Steiner : "[Romain] a fait tout ce pour quoi nous l'avons recruté. Il a été à un niveau parfait."
"Après hier, nous ne nous attendions pas à finir sixième. Nous nous attendions peut-être à finir dans les points avec une bonne stratégie, dixième ou neuvième, mais pas sixième. Et être aussi compétitif que les autres est le plus satisfaisant."
Steiner reconnaît avec honnêteté que le drapeau rouge, ironiquement provoqué par un accident dans lequel Esteban Gutiérrez était impliqué, a grandement aidé Grosjean, qui ne s'était pas encore arrêté au moment de l'interruption de la course : "Absolument. Et peut-être que le manque de chance d'hier nous a aidés aujourd'hui. Sait-on jamais. Parfois on gagne, parfois on perd. On prend."
Impossible sans Ferrari
Steiner ne manque pas non plus d'admettre que le partenariat technique avec la Scuderia Ferrari, qui fournit un grand nombre de pièces à Haas pour la VF-16, a été crucial dans le niveau de compétitivité de l'écurie américaine pour ses débuts.
"Sans l'aide de Ferrari, nous n'y serions pas arrivés. C'est impossible", estime l'Italien. "C'est ce que nous disions, nous n'allions pas le faire comme les autres [nouvelles équipes] parce que ça aurait été pareil. Nous aurions passé cinq ou six ans sans marquer de points. Et tout le monde serait à court d'enthousiasme et d'argent."
"Je veux être prudent pour dire que ça fonctionne, car il faut encore réitérer ce résultat. Ce n'est qu'une course. Mais la voiture est là, en milieu de tableau, et c'est déjà positif."
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