Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Interview

Steiner : "Mick n'a pas pu apprendre tant que ça l'an dernier"

Günther Steiner revient sur les performances actuelles de Mick Schumacher, non sans évoquer son avenir.

Mick Schumacher, Haas F1 Team

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Mick Schumacher semble être en train d'asseoir sa position chez Haas F1 Team, bien que cette dynamique soit toute récente. La première saison du pilote allemand en Formule 1 avait été satisfaisante, compte tenu de son écrasant avantage de performance sur son coéquipier Nikita Mazepin, mais le rapport de force est nettement différent avec Kevin Magnussen cette année. Au volant d'une Haas revigorée, Schumacher n'est pas parvenu à ouvrir son compteur de points lors des neuf premiers Grands Prix, commettant de surcroît deux accidents particulièrement coûteux financièrement à Djeddah et à Monaco.

La situation commençait à être tendue, mais Schumacher a pris la huitième place à Silverstone à l'issue d'une bataille acharnée face au Champion du monde en titre, Max Verstappen, avant de signer une belle sixième position dimanche dernier au Red Bull Ring. C'est quelques jours avant cette performance que Günther Steiner, directeur de l'écurie Haas, a donné une interview à Motorsport-Total.com, branche allemande de Motorsport.com. L'Italien a ainsi tiré le bilan des prestations actuelles de son jeune pilote.

Ces dernières semaines, jusqu'à Silverstone, ont été perturbées, surtout avec Mick Schumacher. À quel point les dernières courses en date vont-elles permettre de stabiliser la situation ?

C'était l'objectif, apporter ce calme. Ce qui est bien, c'est que le calme est arrivé précisément là où des fauteurs de trouble tentaient de perturber l'équipe depuis l'extérieur. Je ne dirais pas que c'est une satisfaction. Mais nous avons travaillé en visant l'objectif du succès et de la rapidité de Mick. Nous l'avons atteint. J'en suis satisfait.

Guenther Steiner, team principal, Haas F1, Mick Schumacher, Haas F1

Guenther Steiner tout sourire avec Mick Schumacher, fin 2021

S'avère-t-il que Mick manquait simplement d'une vraie référence en 2021 avec Nikita Mazepin, et qu'il ne l'a que maintenant avec Kevin Magnussen ?

Peut-être. Je pense que c'était aussi difficile pour Mick au début, car il était relativement supérieur [à Mazepin] l'an dernier. Et tout d'un coup, il est relativement inférieur [à Magnussen]. Je pense bel et bien que cela a une influence sur le pilotage d'un pilote et la pression qu'il se met. Il a dû apprendre ça.

Je dis toujours : "Plus on est en altitude, plus l'air est rare et plus il faut avoir la peau dure." Regardez le duel avec Verstappen à Silverstone. Il l'a perdu, mais c'était bien pour lui car il a pu beaucoup apprendre au passage. La meilleure manière de le faire, c'est auprès de ceux qui sont vraiment bons. Quand on bataille avec de tels adversaires, on apprend vite.

À l'arrière, je pense qu'il n'a pas pu apprendre tant que ça l'an dernier sur la Formule 1. Beaucoup de pilotes arrivent de la Formule 2 en pensant déjà savoir comment fonctionne la Formule 1. Mais cela prend du temps. On ne peut pas forcer les choses. C'est comme l'école : on ne peut pas non plus apprendre le programme de quatre années en deux jours.

Maintenant, Mick doit apprendre à piloter une meilleure voiture et continuer à se battre aux avant-postes et à marquer des points. Logiquement, plus on est à l'avant, plus la bataille est dure. C'est normal. C'est pourquoi je trouve bien que nous ayons atteint ce niveau maintenant. Désormais, nous devons passer cap après cap jusqu'à ce qu'il soit normal de se battre pour les points.

 

Le duel de Mick avec Max Verstappen à Silverstone était impressionnant. Malgré l'incertitude de ces dernières semaines, il y est allé avec courage.

Il ne manquait pas autant d'assurance que vous ne le pensiez tous. Depuis le Canada, tout se passe un petit peu mieux. On voit qu'il est plus heureux.

Je ne transpirais pas sur le muret des stands, je me disais juste : "Pourvu qu'il ramène la voiture en un morceau !" Quand deux pilotes bataillent, quelque chose peut toujours se produire, mais je n'ai jamais envisagé de lui dire de se contenir. Je ne ferais jamais ça quand quelqu'un fait la course. Parce que je sais aussi qu'il peut apprendre beaucoup grâce à ça, même s'il n'en est pas forcément conscient à ce moment-là. On apprend automatiquement quand on se bat avec un Max Verstappen.

Mick a beaucoup de gens autour de lui à qui il peut demander conseil. Mais il n'a pas un unique mentor qui soit toujours avec lui et toujours là. Est-ce que ça lui manque ?

Peut-être. C'est à chacun de le savoir pour soi-même. Il est vrai qu'il n'a pas un fort personnage du paddock près de lui. Mais est-ce que ça lui manque, lui seul peut y répondre, car il pourrait avoir quelqu'un de tel s'il le souhaitait. Peut-être qu'il ne le veut pas du tout.

Moi non plus, je n'ai besoin de personne autour de moi. Je suis très heureux seul, du moins au travail. La vie familiale, c'est autre chose, bien sûr. Mais Mick a aussi une famille forte autour de lui, qui prend grand soin de lui. Son père aussi est là. Peut-être que ça lui suffit. Il le sait mieux que quiconque.

L'avenir de Mick est-il à 100% entre les mains de Ferrari ? Il y a, après tout, cet accord selon lequel Ferrari peut placer un jeune pilote dans l'un de vos deux cockpits.

Il faudra voir. Je ne parlerai d'aucun contrat qu'a Ferrari avec nous, ni de contrats entre Ferrari et Mick, car je ne les connais pas en détail. Je connais les grandes lignes, mais je ne connais pas les détails et je ne veux pas les connaître. C'est pourquoi je ne veux pas parler de contrats maintenant. Vous, les médias, devez respecter ça.

Cela signifie-t-il que ce n'est pas aussi clair que nous, journalistes, le disons toujours ?

Peut-être pas aussi clair, exactement.

Ce n'est donc pas à 100% entre les mains de Ferrari ?

Exactement. On ne peut pas conclure que Ferrari nous dit quoi faire. Nous avons notre mot à dire.

Lire aussi :
Mick Schumacher, Haas F1 Team, fête avec les fans après la course

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Comment une lettre des pilotes a lancé la nouvelle ère de la F1
Article suivant Les pneus 13" auraient "probablement" aggravé les rebonds

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse