Steiner admet que les problèmes de Haas le "tuent"

L'équipe Haas a fait face à des difficultés en course cette saison, pour mettre les pneus Pirelli dans la bonne fenêtre de fonctionnement, et a enchaîné en Italie une troisième course sans inscrire de points la semaine dernière. Cette mauvaise passe, ainsi que son incapacité à surmonter les problèmes de pneus afin que Kevin Magnussen et Romain Grosjean puissent progresser en course, sont des problèmes qui se révèlent difficiles à gérer pour Günther Steiner.

"Pour le moment, ce sont nos difficultés", explique le directeur de l'équipe. "Nous essaierons d'avoir des solutions à cela aussi vite que possible afin de voir si l'on peut améliorer cela. Je pense que nous comprenons, mais je ne sais pas si l'on peut avoir des solutions cette année. Mais courir dans ces conditions, ça vous tue. Tout le monde sait à quel point j'aime la compétition, mais c'est autre chose."

Steiner explique qu'il est surtout frustrant que même lorsque la voiture est rapide en qualifications, ou en début de course, tout finisse par s'effondrer : "Vous sortez avec de nouveaux pneus, ils fonctionnent pendant deux tours puis les températures baissent et c'est encore fini pour vous. Nous sommes toujours à la limite de tout, si bien que si la moindre chose se produit, nous sommes foutus. L'effondrement n'est pas d'un dixième ou deux, c'est une chute [en performance] qui peut monter jusqu'à une seconde. Nous sommes tellement à la limite que je ne sais pas où nous en sommes. La température de piste peut faire la différence pour nous. Donc soit nous sommes à peu près là, soit nous ne sommes nulle part."

Steiner explique que la seule chose positive sur la situation de l'équipe est que les essais récents avec la spécification de Melbourne a mis en lumière le fait que les problèmes ne sont pas seulement liés aux pneus, car il apparaît que l'écurie n'a pas non plus fait assez de progrès sur le plan du développement de sa monoplace 2019.

"Depuis deux ou trois courses, nous savons assez bien où nous en sommes", poursuit l'Italien. "Repasser sur la spécification de Melbourne a beaucoup aidé à comprendre cela et à comprendre la réalité d'où nous en sommes. C'est pourquoi ça a été fait. La spécification de Melbourne est aussi bonne que [l'actuelle]. Nous savons ce que cela signifie : nous n'avons pas fait de progrès, et tout le monde en a fait. Durant la première année d'un nouveau règlement, il faut faire des progrès et nous n'en avons pas fait. C'est là que nous en sommes. C'est pour cela que la voiture était bonne pour les essais et à Melbourne, et nous sommes ensuite restés immobiles."