Stewart : "Le casque intégral avait été critiqué" comme le Halo
Le Halo, système de protection de la tête du pilote, a été rendu obligatoire sur les Formule 1 à partir de 2018 par la FIA. Depuis, le débat fait rage.
Photo de: XPB Images
Certains acteurs du paddock, y compris des pilotes, reprochent au Halo d'aller à l'encontre de l'ADN de la Formule 1 en fermant partiellement le cockpit, sans oublier son aspect jugé peu esthétique, malgré des gains indéniables en matière de sécurité.
Ce n'est pas sans rappeler à Jackie Stewart le combat qu'il a mené il y a un demi-siècle de cela pour améliorer la sécurité dans la catégorie reine du sport automobile, à une époque où les standards étaient très loin de ceux que nous connaissons de nos jours. Le triple Champion du monde a ainsi fait campagne pour les casques intégraux, les harnais de sécurité, la solidité des rails ainsi que la présence plus importante de commissaires et surtout d'infrastructures médicales.
"Mon avis, c'est qu'on peut sauver une vie, et que si certains de ces gens s'étaient rendus à autant d'enterrements, avaient pleuré autant que moi et avaient vu des amis proches mourir, ils ne s'y opposeraient pas", affirme Stewart sur la chaîne de télévision UKTV.
"J'ai bien peur de ne pas voir de point négatif au Halo. J'ai vu des chroniqueurs écrire : 'C'est la fin de la Formule 1 pour moi, j'arrête, je ne peux pas accepter ça'. Mais c'est comme les gens qui disaient : 'Jackie Stewart va tuer le sport auto' à cause de la sécurité sur les circuits."
"Je pense qu'il faut avoir autant de sécurité que possible, et penser que l'on détruit le sport auto et la Formule 1... Le casque intégral avait été critiqué parce qu'on ne voyait plus le visage du pilote."
Ne pas dépendre de la chance
La plupart des morts récentes en monoplaces sont en partie liées à un manque de chance, tels une roue ou des débris se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment, mais d'après Stewart, il est inacceptable de prendre le risque de dépendre de la chance.
"Mieux vaut prévenir que guérir", poursuit-il. "D'autant que guérir est considérablement plus coûteux que prévenir. Le Halo, à mon avis, est nécessaire, parce que Henry Surtees a été tué, non par sa roue mais par celle de quelqu'un d'autre. Cela peut arriver à tout moment. C'était simplement un manque de chance, mais pourquoi dépendre de la chance ?"
Alors que la sécurité progresse, on voit certains pilotes, notamment en formules de promotion, prendre des risques inconsidérés avec des manœuvres offensives ou défensives qui n'auraient pas forcément été envisageables par le passé, lorsque le danger était plus présent. Cependant, les gladiateurs contemporains en Formule 1 ont-ils moins de mérite qu'auparavant ?
"Il ne sert à rien que je dise : 'Jadis, c'était dangereux, il fallait faire attention et être prudent, les hommes étaient des hommes', ce sont des conneries", commente Stewart sans détour. "Les pilotes n'ont pas changé depuis [Tazio] Nuvolari et [Rudolf] Caracciola et avant eux."
"Cependant, si l'on commence à prendre des libertés parce qu'il peut y avoir d'énormes accidents où le pilote va survivre, on risque d'être un peu plus libéral quant au comportement adopté au volant. On ne peut pas dépasser les limites ; il faut piloter d'une façon qui ne crée pas une situation où une vie va être perdue."
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