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Stewart, l'admirable carrière d'un maître des années 1970

Sir Jackie Stewart, triple Champion du monde de Formule 1, célèbre aujourd’hui son 80e anniversaire. L'occasion pour nous de retracer sa carrière, lui qui fut un pionnier et un exemple parmi les grands pilotes des années 1970.

Jackie Stewart

Jackie Stewart

Sutton Motorsport Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

De Jackie Stewart, impossible d'oublier les 27 victoires en Grand Prix et les trois titres mondiaux acquis en 1969, 1971 et 1973. On se souvient aussi de son look typique des années 70 avec ses gigantesques lunettes de soleil, de ses cheveux longs à la Beatles et de ses rouflaquettes qui émergeaient de sa célèbre casquette noire. On se souvient de son casque blanc orné d’une couronne de tartan écossais dans le cockpit de sa monoplace. Et nos oreilles résonnent encore de sa voix nasillarde et de son accent écossais qui fait rouler les "r".

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Jackie Stewart, Tyrrel 001

Il fut un pilote exceptionnel qui conduisait comme s’il volait de virage en virage, sans heurts, avec douceur et doigté, d’une précision chirurgicale. Il était le maître, un pilote extrêmement intelligent qui savait gérer ses courses et qui aimait livrer des combats loyaux avec ses rivaux.

Mécanicien, puis pilote

Souffrant de dyslexie, le jeune Jackie Stewart a quitté tôt les bancs d’école pour devenir mécanicien. Après avoir effectué des débuts en sport automobile au volant de berlines de série, il est présenté à Ken Tyrrell qui, fortement impressionné, décide de le faire courir en Formule 3. Après un passage en F2, Stewart grimpe en F1 en 1965.

Alors âgé de 26 ans, il sait pertinemment que la course automobile est incroyablement dangereuse. Il possède d’ailleurs un instinct de survie qui marquera sa carrière. Il sait être rapide, mais ne prend jamais de risques inutiles. Les voitures de cette époque étaient peut-être moins rapides que les actuelles, mais elles étaient beaucoup moins faciles à maîtriser et surtout, elles étaient beaucoup moins sûres.

Peu de circuits étaient bordés de glissières de sécurité et plusieurs pilotes, à l'époque, ont perdu la vie quand leurs bolides ont percuté des arbres ou des obstacles situés en bordure de piste. C'est après avoir été coincé dans sa voiture accidentée sur le long circuit de Spa en 1966, que Stewart est devenu un ardent partisan de la sécurité. Dès lors, il a beaucoup fait pour améliorer la sûreté des circuits et obliger la F1 à disposer d'une sorte d’hôpital de campagne sur les sites des compétitions.

Jackie Stewart, Tyrrell 003

Les trois saisons qu’il passe avec l’écurie BRM ne lui apportent pas les succès auxquels il aspire. Stewart réussit quand même l’exploit de gagner un Grand Prix dès sa première saison en F1, puis à sa seconde année en F1, il remporte le prestigieux Grand Prix de Monaco. Par contre, la saison 1967 se résume pour lui à une longue série d’abandons.

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L’éclosion auprès de Ken Tyrrell

Tout bascule en 1968 quand il rejoint les rangs de Matra International, une structure française dirigée par Ken Tyrrell. Il signe trois victoires et se classe deuxième au championnat cette année-là. Son talent éclate véritablement au grand jour. Entre 1968 et 1973, Stewart remporte trois titres mondiaux et décroche 25 victoires en 70 Grands Prix, pour un taux de réussite impressionnant de 36%.

Jackie Stewart sur la scène de l'accident entre la BRM de Jackie Oliver et la Ferrari de Jacky Ickx.

Jackie Stewart sur la scène de l'accident entre la BRM de Jackie Oliver et la Ferrari de Jacky Ickx.

Stewart réalise des exploits remarquables. Lors du Grand Prix d’Allemagne 1968 sur le terrifiant Nürburgring, il gagne avec une avance incroyable de plus de quatre minutes sur Graham Hill. Un an plus tard, au Grand Prix d’Espagne sur le circuit de Montjuïc à Barcelone, Stewart signe la victoire avec une avance de deux tours sur son plus proche rival, Bruce McLaren.

Sir Jackie signe aussi 17 pole positions et grimpe sur le podium à 43 reprises. Il mène également 9'183 km des 25'835 km qu’il parcourt dans la discipline reine, soit une moyenne de 35%. Tout cela à une époque où une saison de F1 ne comptait pas 21 épreuves comme aujourd’hui, mais seulement 12 ou 13, en moyenne.

Le monde de la F1 a longtemps cru que le record de 27 victoires en F1 de Stewart ne serait jamais battu. Cependant, avec le nombre d’épreuves augmentant chaque saison et l’hyper sophistication des voitures, des pilotes d’exception que sont Nigel Mansell, Fernando Alonso, Ayrton Senna, Alain Prost, Sebastian Vettel, Lewis Hamilton et Michael Schumacher ont tous fini par éclipser la marque de Sir Jackie.

Pas de 100e Grand Prix...

Plus que de son palmarès, toutefois, Jackie Stewart est surtout heureux, et soulagé, d’être resté en vie et de ne jamais avoir été grièvement blessé en course. À son époque, il était courant de voir un, deux, parfois même trois pilotes mourir chaque saison dans d’effroyables accidents et la fin de sa carrière fut d’ailleurs assombrie par un terrible crash.

Jackie Stewart en compagnie de son coéquipier, Francois Cevert, et de Ken Tyrrell.

Jackie Stewart en compagnie de son coéquipier, Francois Cevert, et de Ken Tyrrell.

Stewart avait pris la décision de prendre sa retraite sportive à l’issue du dernier Grand Prix de la saison 1973, organisé aux États-Unis sur le tracé de Watkins Glen. Afin de remplacer Stewart, Ken Tyrrell avait recruté un jeune pilote français, François Cevert. Au fil des courses, tous deux sont devenus très proches, des complices, comme un professeur et son élève, de telle sorte que Stewart lui dévoilait tous ses secrets et le formait pour qu’il devienne son digne successeur.

Toutefois, lors des qualifications, le Français perdit le contrôle de sa Tyrrell à l’entrée des Esses et le bolide bascula par-dessus les rails, tuant Cevert sur le coup. Choqué et dévasté, Stewart ne prit pas le départ de cette course qui aurait été sa 100e en F1.

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Par la suite, ayant pris sa retraite, Jackie Stewart a créé sa propre écurie de F1 (qu’il a depuis revendue) et a été l’ambassadeur de plusieurs marques de prestige. Depuis 2013, il prend soin de son épouse, Helen, qui souffre de démence fronto-temporale. À propos de cette épreuve, Sir Jackie a déclaré qu'il s'agissait du défi le plus difficile de sa vie. Il a investi une somme colossale de sa fortune personnelle afin d’accélérer la recherche médicale et peut-être trouver des pistes de guérison à cette terrible maladie.

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