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Les 10 plus belles courses de Stirling Moss

Stirling Moss n'a pas seulement été le meilleur pilote qui n'a jamais remporté le Championnat du monde de Formule 1, il a été l'un des plus grands de l'Histoire.

Entre la retraite de Juan Manuel Fangio et l'accident qui a mis fin à la carrière de Moss à Goodwood en 1962, il a été la référence en matière de F1. Et il a été le meilleur pilote de voitures de sport pendant près de dix ans.

Lorsque nous choisissons ses meilleures performances, nous prenons en compte un certain nombre de critères différents. Impressionner avec des machines de qualité inférieure, revenir de manière impressionnante après des problèmes en début de course et de superbes performances par temps humide sont parmi les types de courses que nous recherchons. Moss en a eu quelques uns des meilleurs exemples, et bien d'autres encore. Le plus difficile a été de réduire cette liste à 10...

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10. Tourist Trophy 1950

Jaguar XK120 / Résultat : victoire

Le circuit routier de Dundrod en Irlande du Nord est un lieu redoutable, et qui était considéré comme trop rapide pour des voitures de catégorie reine après trois décès de pilotes en 1955. Il est donc compréhensible que, comme toutes les équipes d'usine, Jaguar refuse de donner une voiture à Moss, alors âgé de 20 ans, pour l'édition 1950.

Tommy Wisdom pensait toutefois différemment. Il a offert à Moss sa XK120, l'une des six Jaguar d'usine équipées d'une carrosserie en aluminium, et non en acier. Après avoir réalisé le record du tour des voitures de production à Dundrod en essais libres, Moss a réalisé des prouesses sous la pluie et avec le vent balayant le circuit le jour de la course.

Leslie Johnson a pris la tête dans sa XK120, mais Moss l'a dépassé au deuxième tour et n'a plus été inquiété, prenant 53 secondes d'avance après six tours. Alfred Moss, inquiet quand au fait que Stirling puisse être en danger dans le classement par handicap, a signalé à son fils qu'il devait accélérer. Le résultat était une nouveau record de la piste dans le dernier tour, Moss menant un doublé Jaguar devant Peter Whitehead.

Autosport a décrit la course comme une "incroyable démonstration de pilotage sur route mouillée. Avec cette performance, Stirling Moss doit être considéré comme l'un des pilotes de pointe des courses sur routes d'aujourd'hui."

Dans son livre "Stirling Moss : Mes voitures, mes carrières", écrit avec Doug Nye, Moss a déclaré : "Piloter sous la pluie ne m'a jamais autant perturbé que d'autres pilotes, et avec la Jaguar je sentais que c'était un avantage car cela rendait la direction plus légère et ça économisait les freins. C'était ma première vraie course de voitures de sports, et la course la plus importante que j'aie remporté jusqu'à cet instant." 

Stirling Moss, Jaguar XK120

Stirling Moss, Jaguar XK120

9. GP d'Italie 1954

Maserati 250F / Résultat : 10e

C'est le légendaire patron de Mercedes, Alfred Neubauer, qui a suggéré au manager de Moss, Ken Gregory, l'achat d'une Maserati 250F pour montrer ce que Stirling pouvait faire dans une vraie voiture de Grand Prix en 1954. 5000£ plus tard, Moss a posé ses mains sur une machine italienne très bien équilibrée, même si manquant un peu de puissance face à la Mercedes W196 pilotée par Juan Manuel Fangio.

Moss a effectué quelques performances impressionnantes qui ont convaincu Neubauer de le signer pour 1955, le Grand Prix d'Italie à Monza étant un moment fort. Au moment où la course se déroula, en septembre, Moss était traité comme un pilote d'usine Maserati et était le plus rapide des 250F en essais, se qualifiant au troisième rang. Il n'y avait que trois dixièmes d'écart entre le poleman Fangio, la Ferrari d'Alberto Ascari, et Moss.

Après une première bataille à l'aspiration, Ascari commençait à s'échapper, devant Fangio, Moss et Froilán González, sur Ferrari. "Il y a eu pas mal d'économie de pneus au début, mais les très propres Fangio et Moss pilotaient comme si leurs voitures étaient sur des rails", a écrit Gregor Grant dans le résumé d'Autosport.

Moss et González se sont battus pour la troisième place jusqu'à une casse de boîte de vitesses sur la Ferrari, mais Luigi Villoresi (dans ce qui est peut-être sa dernière grande performance), se rapprochait de Moss. Les deux revenaient sur les leaders, et à la mi-course il y avait de nouveau quatre prétendants à la victoire.

La Maserati de Villoresi est tombée en panne et Moss a attaqué, passant Fangio et luttant pour la tête contre Ascari juste avant la casse moteur de la Ferrari. Moss commençait alors à s'échapper face à la Mercedes de Fangio, qui a ensuite commis une erreur inhabituelle. Cela laissait Moss clairement en tête, avec une avance de 20 secondes à 15 tours du but.

Mais le pilote de 24 ans a dû rentrer aux stands pour de l'huile. Il est reparti en piste et commençait à revenir à grandes enjambées sur Fangio, bien aidé par une Mercedes ne semblant pas au top de sa forme. "Si Moss peut continuer à ce rythme, le Grand Prix d'Italie est dans la poche", expliquait Grant.

Mais il n'a pas pu. Le réservoir d'huile de la Maserati s'est brisé, et Moss a poussé la voiture sur la ligne pour terminer dixième, à neuf tours. Il a toutefois mené pour la première fois un Grand Prix, et il semblait y avoir fait sa place.

Stirling Moss, Maserati 250F, pushes his car back to the pits after his engine blew

Stirling Moss, Maserati 250F, pousse sa voiture

8. GP de Pescara 1957

Vanwall VW5 / Résultat : victoire

Le circuit le plus long à avoir accueilli un Grand Prix de Formule 1 était clairement un circuit routier. Avec ses 25,5 kilomètres, il était près de trois kilomètres plus long que le Nürburgring, et décrit par Autosport comme "une sorte de Targa Florio miniature".

La suspension de la Vanwall n'a pas été à la hauteur des exigences du Grand Prix d'Allemagne deux semaines auparavant et Moss s'est qualifié à 10"1 (sur un tour de près de dix minutes) de la Maserati 250F de Fangio à Pescara. La course était une autre histoire. La Ferrari de Luigi Musso a pris la tête et a mené le premier tour, mais Moss, avec une meilleure suspension de la part de Vanwall, a pris la tête au deuxième tour.

Musso a tenté de répondre, le duo de tête s'échappant face à Fangio, mais la Ferrari a commencé à perdre du terrain. Une fuite d'huile a contraint le valeureux Musso à l'abandon à la mi-course, alors que Fangio était déjà passé par les stands après avoir brossé un mur.

Aucun autre adversaire n'a revu la Vanwall jusqu'au drapeau à damier, malgré un arrêt pour de l'huile. Moss a fini la course épique de trois heures plus de trois minutes devant Fangio, dont le temps de la pole position a été égalé par Moss en course. Le mois suivant, Moss et Vanwall ont battu les Maserati et les Ferrari à domicile pour une deuxième fois, après une course d'aspiration à Monza, pour le Grand Prix d'Italie.

Stirling Moss, Vanwall

Stirling Moss, Vanwall

7. GP de Grande-Bretagne 1957

Vanwall VW4 / Résultat : victoire

Le patriote Moss a attendu longtemps pour avoir une véritable voiture de pointe et construite par des Britanniques, et c'est finalement ce qu'il a eu avec la Vanwall de 1957. Il a fallu quelques temps pour que la combinaison apporte des résultats, Fangio dominant le début de saison, mais tout s'est mis en place à domicile, à Aintree, en juillet. Ou en tout cas, c'est arrivé après quelques péripéties !

Moss s'est emparé de la pole, deux dixièmes devant la Maserati de Jean Behra, et la Vanwall a rapidement dépassé la 250F, qui était très bien partie, pour mener à la fin du premier tour. Moss a continué de s'échapper, et avait plus de neuf secondes d'avance après 20 des 90 tours de l'épreuve.

Mais il a ensuite subi des problèmes moteur et a dû s'arrêter. Il a pu continuer avant de rentrer de nouveau, mais tout n'était pas perdu. Son équipier Tony Brooks était en sixième place, à un niveau inférieur au sien habituellement en raison de blessures subies dans un crash au Mans le mois précédent. Il s'est qualifié troisième mais a perdu des places à cause de ses blessures. Il a alors été appelé au stand pour donner sa voiture à Moss.

Stirling est reparti neuvième et a démarré une chasse qui allait devenir sa marque de fabrique lors des saisons suivantes. "La poursuite était maintenant une chose sérieuse, et nous avons commencé à voir Stirling Moss sous son meilleur jour", a écrit Grant. Fangio et Musso faisaient partie de ses victimes, Moss étant en route vers la quatrième place, en battant son temps de la pole position d'une seconde.

Aux deux-tiers de la distance, seuls son équipier chez Vanwall Stuart Lewis Evans, la Ferrari de Mike Hawthorn et le leader Behra étaient devant. Mais Moss était encore à 40 secondes de la tête. Huit tours plus tard, toutefois, l'écart n'était plus que de 28 secondes. Le sort a ensuite frappé. L'embrayage de Behra s'est désintégré sur la Railway Straight, l'obligeant à l'abandon, et Hawthorn a roulé sur les débris, crevant un pneu.

"Stirling peinait à masquer l'émotion dans sa voix lorsqu'il a parlé au micro à la foule", a expliqué Autosport. "Il a réalisé l'une des ambitions de sa vie, et il a placé le sport automobile britannique sur la carte du monde."

Stirling Moss, Vanwall

Stirling Moss, Vanwall

6. GP d'Argentine 1958

Cooper T43 / Résultat : victoire

Cette course a été remportée avec ruse plutôt que sur le rythme pur. C'était la seule façon pour Moss de remporter le coup d'envoi de la saison 1958 de F1. L'équipe Vanwall n'était pas prête, donc Moss a piloté la Cooper T43 de Rob Walker, avec un moteur 2L face aux machines de 2,5L de Maserati et Ferrari. Même Moss ne pouvait faire mieux que septième en qualifications, deux secondes derrière Fangio.

Pour aggraver les choses, sa première femme Katie l'a accidentellement blessé à l'œil pendant le week-end, lui grattant la cornée et le forçant à utiliser des analgésiques et un cache-œil. La Cooper était toutefois légère et agile, des avantages sur un circuit assez serré.

Moss et Walker ont décidé de faire la course sans s'arrêter au stand et Stirling, qui s'est mêlé à la lutte avec les leaders en début de course malgré un problème de boîte de vitesses, a pris les commandes lorsque les voitures plus puissantes se sont arrêtées au stand pour de nouveaux pneus. L'équipe Walker s'est ensuite préparée comme si elle allait effectuer un arrêt (une pratique pas encore interdite), bernant encore plus les équipes italiennes.

Une fois que les choses sont devenues claires, le temps commençait à manquer, mais Moss commençait aussi à ne plus avoir de pneus. Il a même piloté sur des flaques d'huiles pour garder le peu de gomme qui lui restait. Ses pneus ont fini sur la carcasse, mais Moss a résisté pour s'imposer avec 2,7 secondes d'avance sur la Ferrari de Musso, la Maserati du Champion en titre Fangio terminant quatrième avec des problèmes. Tout en prenant la tête du championnat, Moss venait là d'imposer pour la première fois une voiture à moteur arrière. "Une démonstration brillante de pilotage propre et précis", d'après Autosport.

Stirling Moss, Cooper-Climax

Stirling Moss, Cooper-Climax

5. GP du Maroc 1958

Vanwall VW5 / Résultat : victoire

Moss a démontré pouvoir résister à la pression d'une lutte pour le titre en faisant tout ce qu'il avait à faire lors de la finale de la saison 1958, mais il a une nouvelle fois été privé de la couronne. Il est arrivé au Maroc en ayant gagné trois des neufs Grands Prix de cette saison, mais il était toujours derrière la Ferrari de Hawthorn (qui n'a gagné qu'une fois) au classement. Moss devait gagner et réaliser le meilleur tour (qui rapportait un point), et espérer voir Hawthorn troisième ou pire, pour gagner la couronne.

Hawthorn s'est offert la pole, mais un départ prudent de sa part a permis à Moss de mener. Phil Hill (Ferrari) a chassé la Vanwall afin de contraindre Moss a augmenter son rythme, alors que Hawthorn défendait sa troisième place face à Tony Brooks dans la deuxième Vanwall. Moss et Hill se sont échangés les meilleurs tours en course, mais la Vanwall était tout simplement trop rapide. L'Américain est même sorti de la piste pendant sa poursuite. Le point bonus et les huit de la victoire étaient pour Stirling, mais deux coups du sort sont allés contre lui.

Le premier fut l'abandon de Brooks, qui avait dépassé Hawthorn, sur casse moteur. Le deuxième, plus attendu celui-là, était l'ordre donné à Hill par Ferrari de laisser passer son équipier en deuxième place. Hawthorn a terminé à près d'une minute et demie de Moss mais il a terminé à la deuxième place dont il avait besoin pour devenir le premier Britannique Champion du monde de F1, pour un seul point.

Le résultat a vraiment marqué Moss : "Cela me faisait vraiment mal et j'ai maudit la chance qui m'avait confiné à la deuxième place pour la quatrième saison consécutive", a-t-il expliqué dans son livre "Stirling Moss : Mes voitures, ma carrière". "Mais après plusieurs jours j'ai réalisé que ça n'était pas si important. Je suis devenu bien plus philosophe, et peut-être plus mature."

Stirling Moss, Vanwall

Stirling Moss, Vanwall

4. BRDC International Trophy de 1961

Cooper T53P / Résultat : victoire

Cette course fait partie de la liste car elle est la meilleure performance de Moss sur le mouillé, selon Stirling lui-même. Étant donné qu'il était l'un des pilotes les plus doués sous la pluie dans toute l'Histoire des sports mécaniques, ça nous suffit ! Malgré plusieurs avertissements, plusieurs équipes britanniques étaient dans le déni à propos des nouvelles règles de moteur 1,5L en Formule 1 pour 1961. Ferrari a pris l'avantage et il y avait assez de soutien pour les anciennes règles de moteurs 2,5L en Grande-Bretagne pour qu'une série de courses d'"Intercontinental Formula" se tienne.

Moss a remporté trois des cinq courses, et le BRDC International Trophy de Silverstone, d'une distance de 370 kilomètres, fut la plus impressionnante. Bruce McLaren a mené un triplé Cooper en essais sur le sec, Moss étant deuxième devant le Champion du monde en titre Jack Brabham. La BRM de Graham Hill complétait la première ligne de la grille.

Brabham a pris la tête au départ d'une course disputée sur une piste incroyablement humide, devant McLaren et Moss. La Cooper de l'équipe de Rob Walker a dû attendre le 23e des 80 tours pour prendre la tête après une bataille avec Brabham, mais ensuite, Moss a disparu. Il a de nouveau dépassé Brabham, deuxième, au 54e passage, pour le mettre à un tour !

"Moss continuait de rouler à un rythme apparemment impossible à tenir, ses passages dans Woodcote étant vraiment quelque chose d'incroyable", expliquait le résumé de la course d'Autosport. "C'était une démonstration absolument incroyable de son génie sans rival sous la pluie."

Après 2h41 d'une course dans laquelle plusieurs pilotes, dont le futur Champion du monde John Surtees, mais aussi McLaren et Hill, ont été piégés par les conditions, Moss s'est imposé avec un tour d'avance sur Brabham et deux sur le reste du peloton. "Moss est presque dans une classe à part quand il pilote une voiture adaptée", expliquait Autosport. "Au niveau du pilotage sous la pluie, Moss doit maintenant être classé comme le meilleur de tous, même en tenant compte de l'incroyable talent de feu Rudolf Caracciola."

"J'aimais vraiment piloter sous la pluie car les autres pilotes la détestaient tellement", a expliqué Moss dans une interview non publiée par Autosport en 2016. "Je faisais des tours en me disant 'c'est fabuleux'. Il fallait avoir confiance en ce que vous faisiez sur le mouillé. La pluie augmentait mes opportunités et c'était probablement ma meilleure victoire sur le mouillé. Il tombait des trombes d'eau, on pouvait à peine voir en dehors de la voiture."

Stirling Moss, Cooper Intercontinental

Stirling Moss, Cooper Intercontinental

3. 1000 km du Nürburgring 1959

Aston Martin DBR1/300 / Résultat : victoire

S'il y a débat pour savoir qui de Moss ou Fangio était le meilleur dans une voiture de grand prix, il n'y a aucun doute quant à l'identité du plus grand pilote de voitures de sport des années 1950. Moss était la référence, qu'il conduise pour Mercedes-Benz, Maserati ou Aston Martin, pour laquelle il a presque remporté seul le Championnat du monde de voitures de sport en 1959.

La clé de ce succès fut les 1000 km du Nürburgring. Le propriétaire d'Aston Martin, David Brown, désespéré de remporter Le Mans, avait décidé de manquer l'épreuve allemande. Compte tenu des victoires de la DBR1 sur place les deux années précédentes, cela semblait un peu étrange, et Moss persuada le directeur de l'équipe, John Wyer, de lui laisser une voiture.

Moss, qui fit le choix du fiable Jack Fairman comme copilote, s'est qualifié en quatrième position. Mais il a ensuite procédé à la démolition des équipes Ferrari et Porsche au début de la course, roulant constamment sous le record du tour et se construisant une avance d'un demi-tour.

Mais la raison pour laquelle cette course figure sur cette liste est ce qui est arrivé ensuite. Moss a passé le relais à Fairman après 17 des 44 tours. Aidée par un peu de pluie, la horde de Ferrari a commencé à ronger les cinq minutes d'avance de l'Aston, puis Fairman est sorti dans un fossé en évitant un retardataire. Le puissant Fairman dégagea la DBR1 et la ramena aux stands. Moss, qui se préparait déjà à partir, a sauté dedans et s'est mis à l'attaque. Il était à plus d'une minute, en quatrième position.

En tournant à un rythme différent de tous les autres, Moss remonta seconde quand le poleman Jean Behra fit entrer la Ferrari de tête dans les stands pour la remettre à Brooks. Phil Hill (dans la Ferrari lancée par Olivier Gendebien) dépassa Brooks pour la deuxième place, mais aucun des deux ne parvint à répondre à Moss. Aux trois quarts de la distance, il rendit l'Aston à Fairman, qui commença à nouveau à perdre du terrain. 

Il fut vite rappelé aux stands pour que Moss reprenne la course, et démarre une nouvelle poursuite. À moins de six tours de l'arrivée, Moss dépassa Hill et remporta son troisième succès sur les 1000 km du Nürburgring avec 41 secondes d'avance. Il avait également abaissé le record du tour de 11 secondes.

Stirling Moss, Jack Fairman, Aston Martin DBR1, pit stop and driver change

Stirling Moss, Jack Fairman, Aston Martin DBR1

2. GP de Monaco 1961

Lotus 18 / Résultat : victoire 

En 1961, Moss est au sommet de son art et se retrouve à nouveau dans le rôle de l'outsider. La 156 de Ferrari était la référence du Championnat du monde 1961 de F1 et n'a été battue que deux fois pendant la campagne. Et les deux fois, c'est Moss qui l'a emporté dans la Lotus 18 de Rob Walker.

Si la victoire de Moss sur le Nürburgring, un circuit sec et humide, aurait également mérité d'être dans cette liste, c'est le succès de Monaco qui est le plus célèbre, et l'événement que l'homme lui-même a eu tendance à choisir comme sa plus grande course de F1.

Moss s'est qualifié en pole et a pris la tête face à la Ferrari de Richie Ginther au 14e tour. Il a pris huit secondes d'avance, mais ne s'attendait pas à rester en tête. Le rythme qu'il a établi, cependant, était incroyable. Le tour le plus rapide, qu'il a partagé avec Ginther, était 2,8 secondes plus rapide que son temps de pole. Malgré tous les efforts de Ferrari, qui a notamment échangé ses voitures, aucun de ses trois pilotes n'a pu rattraper Moss.

La Lotus a finalement franchit la ligne d'arrivée après 100 tours, avec seulement 3,6 secondes d'avance sur Ginther, qui a ensuite choisi cette course comme l'épreuve de sa vie. Moss était tellement respecté que perdre contre lui dans une voiture supérieure n'était pas une honte. La Porsche de Dan Gurney, cinquième, à deux tours de la ligne d'arrivée, fut la deuxième meilleure non-Ferrari.

Stirling Moss, Cooper-Climax

Stirling Moss, Cooper-Climax

1. Mille Miglia 1955

Mercedes 300 SLR / Résultat : victoire 

D'une certaine manière, cela ne devrait pas être le numéro un. Moss avait sans doute la meilleure voiture du plateau, son coéquipier le plus rapide a eu des problèmes de moteur, et il avait l'avantage de bénéficier des notes du légendaire journaliste de sport automobile Denis Jenkinson. Mais la nature et l'histoire de l'événement font de son succès l'une des plus grandes réussites de notre sport.

L'importance de l'avantage du terrain sur l'épique course sur route italienne de 1000 miles est soulignée par le fait que, dans les 23 éditions complètes, seuls deux non Italiens ont gagné. Le premier fut l'as allemand Rudolf Caracciola en 1931 et le second fut Moss, à une vitesse record.

Le palmarès aux Mille Miglia de Moss avant 1955 n'était pas prometteur. Trois départs en Jaguar pour trois abandons, bien qu'il ait montré une bonne vitesse en 52. Mais la 300 SLR était solide et la préparation de Mercedes était très poussée et comprenait beaucoup d'entraînement sur le parcours. "La période de reconnaissance, de test et de préparation la plus complète que j'aie jamais connue pour une course", écrit Moss dans "Stirling Moss : Mes voitures, mes carrières".

Lorsque l'épreuve s'est finalement présentée, Jenkinson disposait de notes détaillées et d'un système de signaux manuels pour indiquer à Moss ce à quoi il devait s'attendre. L'ampleur de l'événement a été mise en évidence par le fait qu'il y avait 521 partants. Les voitures ont été lancées une à une, en commençant à 21 heures le samedi avec les classes les plus lentes. Moss et Jenkinson ont pris le départ à 7h22 le dimanche matin...

Bien qu'elle ait pu rouler à une vitesse d'environ 175 km/h, la Mercedes de trois litres de Moss a été rattrapée très tôt par la Ferrari de 4,4 litres d'Eugenio Castellotti, qui avait pris le départ avec une minute de retard. Moss et Jenkinson ont également eu leur part de problèmes. Ils ont heurté une botte de paille à Padoue, ont décollé au-dessus d'une crête, en aveugle, pendant bien plus longtemps que prévu, ont frôlé la catastrophe à une station-service de Pescara, ont fracassé une autre botte de paille et ont brièvement glissé dans un fossé après un blocage.

En route vers Rome, la foule a également forcé Moss à faire marche arrière, mais la Mercedes est quand même arrivée dans la capitale italienne en tête, en devançant la Ferrari de Piero Taruffi, plus grosse cylindrée, sur son terrain d'origine. Et Taruffi avait l'avantage d'être le dernier sur la route, il avait donc la meilleure idée possibles des voitures qui étaient en tête aux temps de passage. 

Moss a ensuite perdu du temps en faisant un tête-à-queue, causé par un freinage brutal, et a donc continué. Son endurance déjà impressionnante avait été renforcée par une des "pilules d'endurance" de son coéquipier Fangio et personne ne pouvait rien faire contre lui sur les derniers kilomètres. "Nous prenions des virages à toute vitesse, ce que je n'aurais jamais pu faire seul sur une route que je ne connaissais pas, et nous passions les crêtes à l'aveugle à une vitesse de 170 km/h, en sachant exactement ce qui nous attendait d'après les notes", a déclaré Moss dans "My Greatest Race".

Pendant ce temps, beaucoup d'autres voitures avaient eu des problèmes, dont Fangio, avec un tuyau d'injection cassé. Un autre pilote de Mercedes, Karl Kling, fut transporté à l'hôpital avec des côtes cassées après avoir eu un accident avec sa 300 SLR. Mercedes a également joué son rôle. En plus des nombreux entraînements avant l'événement, y compris des tours complets du "circuit", l'équipe a été la plus rapide lors des arrêts aux stands.

Un peu plus de dix heures après leur départ de Brescia, Moss et Jenkinson sont revenus, enregistrant une moyenne de 97,9 miles par heure, une performance qui ne sera jamais battue pour les Mille Miglia. Ils avaient plus d'une demi-heure d'avance sur le second, Fangio, et 45 minutes sur la Ferrari, troisième.

"Ce fut l'un des plus grands moments de ma vie de pilote automobile", a déclaré M. Moss. "De toutes les courses auxquelles j'ai participé, je n'en trouve aucune à laquelle la comparer."

Stirling Moss, Denis Jenkinson, Mercedes-Benz 300 SLR

Stirling Moss, Denis Jenkinson, Mercedes-Benz 300 SLR

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