Technique - Comment Renault a progressé avec la R.S.17
La R.S.17 est la première monoplace conçue et fabriquée sous la direction de Renault depuis son rachat de Lotus, il y a de cela un peu plus d’un an.
Photo de: Giorgio Piola
On se souvient que sa devancière, la R.S.16, avait été pensée pour loger un autre moteur turbo hybride, le Mercedes, ce qui avait forcé les ingénieurs à effectuer de nombreux compromis, résultant en une voiture difficile à piloter.
La nouvelle réglementation technique permet l’installation de conditionneurs de flux d’air aux formes complexes. Ceux de la Renault R.S.17, en forme de boomerang, en sont la démonstration. Chacun possède trois fentes en son rebord inférieur, destinées à améliorer son efficacité. La forme des conditionneurs sert à exploiter au maximum le bord ascendant du fond plat.
Évidemment, la Renault qui a roulé à Barcelone était différente de celle qui fut présentée quelques jours auparavant. On note la présence de fines arêtes incurvées près du cockpit (flèche blanche) dotées maintenant d’extrémités en forme de cuillère qui vont générer un type spécifique de vortex le long de la carrosserie. Il y a aussi les deux générateurs de vortex situés sur le dessus du ponton (flèche rouge), remplacés par un seul, plus long.
L’équipe a aussi effectué l’essai d’essieux soufflés, destinés à aider l’aileron avant à modifier le sillage des pneus avant, désormais plus larges.
Lors de la présentation de la R.S.17, plusieurs écuries ont mis en doute la conformité du montant de l’aileron arrière. En effet, le montant est fixé directement à l’activateur de DRS et non pas sur le plan principal de l’aileron (flèche). Renault voulait utiliser cette solution car elle permet de faire glisser des flux d’air plus calmes sur l’aileron arrière. Nous comprenons que la FIA a depuis clarifié le règlement et a demandé à l’écurie de modifier cette pièce avant le Grand Prix d’Australie, exigeant que le montant soit bien fixé au plan principal.
Vers la fin des essais à Barcelone, Renault a testé un aileron arrière muni d’un volet supérieur très haut, entaillé en V en son milieu. Il faut croire que cette solution n’a servi qu’à effectuer des validations : il est évident qu’elle enfreint l’article 3.6.2 du règlement technique, qui dicte que la carrosserie ne doit pas excéder une hauteur de 800 mm derrière l’axe des roues arrière. Toutefois, il est aussi possible que les ingénieurs aient déniché une faille dans tout ce qui lie les règlements les uns aux autres, ce qui pourrait permettre une telle astuce.
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