Comment les écuries ont géré le casse-tête des freins à Montréal
Le Circuit Gilles Villeneuve à Montréal est l’un des plus difficiles de la saison pour les freins des voitures de Formule 1.
Photo de: Andrew Hone / Motorsport Images
Les analyses techniques F1 de Giorgio Piola
Éminent expert technique de Formule 1, Giorgio Piola suit les Grands Prix depuis les années 1960. Sur Motorsport.com, ses analyses et illustrations se penchent sur toutes les nouveautés aperçues en F1 au fil des Grands Prix.
Lors d’un tour de piste du circuit montréalais, les F1 passent près du quart du temps à freiner. Les freinages les plus violents surviennent aux virages 6, 8 10 et 13. Ce dernier représente l’une des décélérations les plus violentes de l’année, car les bolides passent de 320 à 150 km/h en environ 50 mètres seulement.
Pour les ingénieurs, cela représente un casse-tête complexe, car il faut bien refroidir les freins sans pénaliser l’aérodynamique, tout en limitant l’usure des disques et des plaquettes. La présence des tambours, qui enferment les disques, complique aussi les choses, d’où ces nombreuses ouvertures et ces formes complexes destinées à mieux canaliser les flux d’air.
Voyons comment les différentes équipes ont attaqué le problème du freinage lors du Grand Prix du Canada le week-end dernier.
Ferrari a continué à utiliser une partie de l’air qui pénètre dans les écopes de freins pour alimenter son essieu avant soufflé, ce qui réduit les effets négatifs des perturbations générées par les roues et les pneus.
Des canalisations internes alimentent aussi les étriers et les disques en air relativement frais.
Les tambours de freins disposent de plusieurs ouvertures qui permettent l’évacuation de la chaleur intense produite par les freins. Ces ouvertures sont situées à des endroits du tambour qui optimisent le rejet de cette chaleur afin de créer des interactions aérodynamiques avec les roues, ce qui influence aussi la température de fonctionnement des pneus.
Mercedes a, pour sa part, adopté une solution un peu moins radicale. Elle a retiré son essieu avant soufflant et s’est concentré sur la réduction les effets aérodynamiques négatifs créés par la présence des écopes de freins. Comme on peut le voir sur ces illustrations, l’écope présente une ouïe beaucoup plus petite.
Le système de freinage de la Mercedes imite celui de Ferrari et rejette la chaleur par des ouvertures pratiquées dans le tambour. Pour la course canadienne, Mercedes a réduit à trois le nombre d’ouvertures de ses tambours (voir illustration en inséré).
Chaque équipe teste ses propres solutions, parfois taillées sur mesure pour chacun de ses pilotes. Les essais libres du vendredi matin ont vu des équipes effectuer des tests intéressants.
On peut constater sur cette image ce qu’à essayé Renault ; une solution qui tente de procurer des gains mécaniques et aérodynamiques.
Sur l’image de gauche, on peut voir que le tambour est partiellement ouvert, ce qui permet à une grande quantité de chaleur d’être évacuée sur la face du pneu. L’image de droite montre une solution différente où la chaleur est soufflée différemment et diffusée au pneu par l’intermédiaire de la roue.
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